On a tous vu l’info passer : le désormais ancien propriétaire russe de Chelsea souhaite vendre le club, suite au conflit qui a éclaté en Ukraine. Mais avant cette polémique, et surtout cette guerre, beaucoup ne savaient même pas que le propriétaire de Chelsea était un riche homme d’affaire Russe.
Allons un peu à la découverte des hommes (et des femmes, mais vous allez voir, il n’y en a pas beaucoup), qui possèdent nos clubs préférés, européens et mondiaux.
L'ancien propriétaire de Chelsea : Roman Abramovitch
Comme je le disais, l’ancien propriétaire de Chelsea n’était autre que Roman Arkadievitch Abramovitch, un homme d’affaires, oligarque, homme politique et multimilliardaire (oui, vous avez bien entendu, mutli) russe d’origine israélienne et portugaise. En juin 2003, il rachète Chelsea qui était financièrement vulnérable à cette époque, et vous vous doutez bien que sa fortune a grandement aidé au futur succès du club. En effet, il investit d’énormes sommes d’argent dans le club ce qui permet d’éponger la dette de départ d’environ 120 millions d’euros et injecte des fonds supplémentaires pour les transferts de joueurs.
Aujourd’hui, le fait qu’un oligarque russe possède un club anglais fait polémique. Plusieurs parlementaires britanniques estiment qu’Abramovich devrait être dépossédé de tous ses biens au Royaume-Uni. Abramovitch décide donc de revendre le club, en sachant que cela risque d’impacter la réussite de Chelsea, car ça ne va clairement pas être simple de trouver quelqu’un d’aussi riche et investi que lui dans la vie du club, ça pourrait donc être un coup dur pour Chelsea.
Les Qataris : grands propriétaires du PSG
Le PSG est depuis quelques années déjà, détenu par la Qatar Sports Investments, une société fondée en 2005 basée à Doha au Qatar et qui a pour but d’investir dans diverses activités sportives. Le président de cette société n’est autre que le célèbre Nasser Al-Khelaifi, aussi président du PSG, oui le mec qui a pété un câble contre les arbitres dans le fameux huitième de finale de Ligue des Champions.
Et vous ne le saviez peut-être pas, mais Nasser Al-Khelaifi était un ancien joueur de tennis et il est aussi un ministre sans portefeuille du gouvernement Qatarien (sans portefeuille signifie qu’il n’est pas rattaché à un ministère précis, globalement il sert à rien quoi).
C’est donc en 2011 que Nasser Al-Khelaifi investit grandement dans le club parisien et il dispose pour cela des moyens financiers considérables mis à sa disposition par la Qatar Sport Investments. 100 millions d’euros sont injectés pour recruter des joueurs à l’été 2011, et il souhaite remporter le championnat de France, mais aussi toutes les coupes auxquelles son équipe participe, bon, on le sait déjà, c’est un peu raté du coup…
Mais c’est grâce à l’ère Qatari que le PSG recrute de nombreux joueurs internationaux (Zlatan, Neymar, Thiago Silva…) et développe autant son activité, cimer Nasser.
Florentino Pérez Rodríguez et les histoires cachées du propriétaire du Real Madrid
Florentino Pérez Rodríguez est un homme d’affaires espagnol, ancien homme politique et actuel président du Real Madrid. Il est connu pour être associé à la période Galactique du Real Madrid, une période durant laquelle il a acheté de nombreux footballeurs de classe mondiale pour des prix (très) élevés.
Mais il y a de grosses histoires derrière le mandat de Perez… Ramon Calderon l’ancien président du Real Madrid a été accusé d’avoir truqué les élections présidentielles ainsi que d’avoir utilisé la carte du club notamment pour jouer au golf. C’est pour cela qu’il démissionne en 2009, fatigué de ces accusations, laissant le champ libre à Florentino Perez. Néanmoins, 10 ans plus tard, il a été innocenté et les journalistes l’ayant accusé ont été rendu coupables de diffamation. Ces mêmes journalistes travaillent désormais pour le Real, car Florentino Perez les avait engagés (bizarre tout ça). De plus, Perez avait acheté le joueur anglais Woodgate, ce qui avait fait polémique, parce qu’il estimait qu’il avait de bonnes statistiques sur le jeu Fifa (oui je vous jure), pour se justifier il aurait dit face à la presse : « Woodgate est jeune et il est bien classé sur le jeu Fifa de mon fils ». Finalement, le défenseur anglais était blessé au moment de signer, et dès ses débuts au Real, il a marqué un but contre son camp avant d’être expulsé du match.
Bref, vous l’aurez compris, même si le Real a eu de grandes réussites sous l’ère Perez, tout n’est pas tout rose au sein du club madrilène.
Les propriétaires du Barça, les "socios"
Le FC Barcelone est un des rares clubs qui fonctionne de manière démocratique. Il est possédé par 180 000 socios, qui sont des supporters actionnaires (c’est peut-être pour ça que le club n’est pas si riche). Aujourd’hui avec les difficultés financières du club, les dirigeants du Barça pensent peut-être à s’ouvrir à des investisseurs privés, ce qui scandalise les supporters (mais bon quand on sait que le Barça a une dette d’environ d’1,173 milliard d’euros, il faut bien faire quelque chose).
Au FC Barcelone ce sont donc les supporters/actionnaires qui décident du président du club en votant, actuellement le président du club est Joan Laporta, élu le 7 mars 2021
Le Bayern est aussi détenu en grande partie par des membres du club
Le Bayern de Munich fait aussi partie des exception, car le club n’est pas détenu par un seul et même riche investisseur, mais en partie par des actionnaires populaires.
A ce moment, pourquoi le Bayern ne coule pas économiquement comme le Barça ? Car le Bayern tire beaucoup de profits de ses activités commerciales et notamment de ses sponsors comme Adidas et Deutsche Telekom, mais aussi des droits télévisés. Quatrième club le plus riche du monde, le Bayern Munich a vu ses revenus passer de 474 millions d’euros à 660 millions entre 2015 et 2019, et il est aussi souvent cité en exemple pour sa gestion financière.
L’institution bavaroise tire également profit de l’Allianz Arena (14 % de ses revenus), un stade ultramoderne construit en prévision de la Coupe du monde 2006 et dont il est propriétaire. L’enceinte sportive, qui affichait complet à chaque match avant la crise sanitaire, a été remboursée en 2014 avec presque seize ans d’avance.
Voila le Bayern gère très très bien ses finances et c’est vrai que d’autres clubs devraient un peu apprendre de cette gestion modérée des coûts. L’actuel président du Bayern est d’ailleurs un homme d’affaire allemand nommé Herbert Hainer.
Le propriétaire atypique du Leicester City Football Club
Vous ne le saviez sûrement pas, mais Leicester City a été racheté par un thaïlandais, roi du duty free (donc aucun rapport avec le foot) : Vichai Srivaddhanaprabha. Un mec qui a le nez creux. Ce fan de polo n’a même pas eu à dépenser les 180 millions qui étaient prévus pour les différents transferts pour que Leicester City passe d’une place médiocre de deuxième division, à un club important de Première League. Et l’homme a vu sa fortune tripler en seulement un an, quelqu’un qui a du flair quoi.
Le propriétaire historique de l'AC Milan n'est autre que notre cher (ou pas) Silvio Berlusconi
L’homme politique italien, longtemps à la tête du pays, est aussi l’un des hommes les plus riches d’Italie avec une fortune estimée à plusieurs milliards d’euros. C’est pourquoi en 1986 il rachète le club du Milan AC qui était alors en difficultés. Il parvient à redresser et moderniser le club, qui connaît ainsi de nombreux succès, dont cinq coupes d’Europe (et trois autres fois en finale). Il se servira d’ailleurs de cette réussite pour sa carrière politique.
Cependant en 2016, après presque 30 ans de règne, il décide de revendre le club à un investisseur chinois, Li Yonghong. Pour boucler le rachat d’un des clubs les plus prestigieux d’Europe (sept Ligues des champions, 18 championnats d’Italie), celui-ci a dû faire un prêt de 335 millions d’euros auprès du fonds d’investissement américain : Elliott Management. Malheureusement, Li Yonghong n’arrive pas à rembourser les premières échéances de l’emprunt, ce qui a fait tomber l’AC Milan entre les mains d’Elliott, un fond d’investissement aux pratiques très controversées. Pas ouf pour le Milan AC, on préférait presque Berlusconi finalement.
Manchester City, possédé par la dynastie régnante de l'émirat d'Abou Dabi
Une histoire relativement classique pour Manchester City. Avant 2008, le club anglais vivait dans l’ombre de ses concurrents et puis finalement le groupe privé, Abou Dabi United Group, rachète le club. Une transformation importante (avec beaucoup d’argent) s’opère et le club remporte par la suite quatre titres de champion de la ligue pour la première fois depuis 1968, les premiers titres de Premier League de City.
Mansour quant à lui, n’est pas vraiment un grand supporter puisqu’il n’aurait été aperçu qu’à de très rares occasions à l’Ethiad Stadium, mais on ne va pas lui en vouloir.
L'histoire d'amour entre Leipzig et Redbull
L’autrichien Dietrich Mateschitz est surtout connu pour la marque qu’il a fondé, Red Bull. Mais c’est aussi lui qui a permis de financer le RB Leipzig à hauteur de 19 milliards de dollars environ. Aujourd’hui Leipzig occupe les premières places de Bundesliga, alors que ce club n’existait même pas il y a quelques années. Le club a même atteint les demi-finales de la Ligue des champions lors de la saison 2019-2020. Pour un club qui existe seulement depuis 2009, c’est pas degueu, bien joué Mateschitz.
La famille Agnelli, directrice de la Juventus depuis de nombreuses années
L’actuel président de la Juventus n’est autre que Andrea Agelli, qui tout comme son père a hérité d’une passion pour le football et la Juventus.
La famille Agnelli a fait fortune dans l’industrie automobile italienne, produisant des marques comme Fiat et Ferrari. Après son grand-père et son père, Andrea est le représentant de la troisième génération, propriétaire de la Juventus. Depuis que la famille Agnelli possède la Vieille Dame, la Juve est devenue l’équipe la plus capée d’Italie, avec 36 titres nationaux au compteur. Il faut ajouter à cela des titres encore plus prestigieux, avec deux Ligues des champions.
Et vous remarquerez sûrement que les clubs considérés comme les nouveaux riches européens sont généralement les clubs les moins appréciés, pauvres choux.