La Rome antique ça avait l’air vachement sympa pour les fashion addict mais pour ce qui est de la vie de tous les jours, c’était pas forcément la période la plus fun. Alors bien sûr il semble un peu anachronique de juger l’époque comme un tout en estimant que c’était des fous sauvages et sanguinaires, mais tout de même, si là tout de suite on pouvait voyager dans le temps, pas sûr qu’on aurait outrageusement kiffé.
Enfermer une personne dans un sac en cuir cousu avec d'autres animaux vivants (chien, singe, serpent) et le balancer à la flotte
On appelait cette forme de sentence le « poena cullei » (traduction littérale de « punition du sac »). Bon rassurez-vous ce n’était pas ouvert à tout le monde, pour porter sa candidature il fallait avoir commis un parricide au préalable. Et alors pourquoi on y collait des animaux me direz-vous ? Eh bien parce qu’on considérait que le péché commis par l’accusé était si grave qu’il fallait sacrifier des animaux innocents pour compenser ce crime. Sympa pour les malheureuses bestioles.
On représentait des pièces où les acteurs mouraient mais genre vraiment
Bon je vous rassure c’était pas une « vraie » personne mais juste un esclave, ouf ! Cela se passait notamment dans la représentation d’une pièce ultra célèbre à l’époque : « Laureolus », durant laquelle le personnage principal mourait réellement crucifié. Mais comme le processus de la crucifixion est un peu longuet, on accélérait le process’ en le faisant bouffer par un ours. Faut dire que l’ours avait fait le Cours Florent aussi.
La légende des rats qui te mordillent le postérieur dans les toilettes n'était pas vraiment une légende à ce moment-là
Si l’Empire romain se la pète grave avec des infrastructures ultra élaborées notamment dans la gestion des eaux usées (mise en place d’un réseau d’égouts, de thermes publics, acheminement de l’eau potable…), on peut pas dire que tout était au top question hygiène surtout dans la sphère privée. Par exemple, les cuvettes de toilettes n’avaient pas de connexion directe avec les égouts mais d’abord avec la cuisine. Or dans la cuisine, il y a quoi ? Des rats. Et les rats n’ont que très peu de chemin à faire pour se faufiler dans le conduit menant aux cabinets.
D'ailleurs on ne se lavait pas les parties avec du papier toilettes mais avec une éponge... commune...
Encore une fois, les Romains qui se considéraient un peu comme des Mr. Propre en puissance avaient pourtant l’habitude de s’essuyer après la petite ou la grosse commission à l’aide d’une sorte d’éponge commune. De quoi resserrer les liens avec son prochain.
Le châtiment de la Décimation dans la légion romaine consistait à buter un soldat sur 10 au pif pour punir des tentatives de désertion
La légion romaine, c’est du lourd. Ça rigole pas des masses. Surtout en cas de désertion ou de mutinerie auquel cas la sentence était assez rude. Les légionnaires soupçonnés d’avoir manqué à leur devoir étaient réunis par groupe de dix et devaient piocher un papier afin de désigner lequel d’entre eux allait être buté par les neuf autres (qui eux-même étaient condamnés à dormir hors du camp et à avoir du blé pour seule nourriture). Pas cool.
Le concept de grève était assez violent
Bon évidemment à l’époque on parlait pas de grève, ni de manif et encore moins de gilets jaunes mais plutôt de sécessions de la plèbe. En gros, quand les citoyens sont vraiment ultra trop soûlés par les patriciens, ils niquent le système en abandonnant la ville. Simple. Clair. Efficace.
Beaucoup de prêtres se castraient eux-mêmes
Les Romains ont piqué plein de trucs aux Grecs à commencer par les Dieux. Ainsi, la déesse Cybèle d’origine phrygienne a vite été récupérée dans la mythologie romaine. Or son histoire raconte une belle expérience d’auto-castration. Cybèle, grande déesse, mère de la nature sauvage, avait pour amant Attis. Mais Attis a voulu se marier avec une autre nymphette. Cybèle qui n’était pas du genre à rester silencieuse (parce que des cybèles = décibels = le rire absolu de cette vanne) mais était plutôt très jalouse a pourri la vie d’Attis à tel point qu’il a fini par s’auto-castrer la teub. Bon jusque-là, on reste dans la mythologie me direz-vous. Oui, sauf que les prêtres qui vouaient un culte à cette déesse pratiquaient donc des rituels d’autocastration.
Il existait une taxe sur l'urine
Si l’on doit le dicton latin « L’argent n’a pas d’odeur » à l’empereur romain Vespasien, c’est justement parce que l’homme qui a régné de 69 à 79 après J.-C. a mis en place une taxe sur la pisse. Vous reconnaîtrez déjà certainement le nom Vespasien qui a en effet donné son nom aux « vespasiennes » qu’on utilise encore aujourd’hui. On collectait ainsi l’urine pour la revendre afin de l’utiliser dans des processus chimiques notamment pour nettoyer les toges (donc oui on se nettoyait les toges à la pisse).
Chaque nouveau bébé est déposé au pied de son père à la naissance, s'il le prend c'est qu'il le reconnaît, sinon, il l'abandonne et le bébé clamse dans la rue
A quelques millénaire près, Françoise Dolto se retourne dans sa tombe.
Le sang des gladiateurs était vendu après le combat
Je vous rassure, on parle bien de gladiateurs morts ! OUF ! En effet, comme on pensait que leur sang avait une sorte de pouvoir magique, les cadavres des gladiateurs écorchés étaient donc traînés en dehors de l’arène et leur sang était vendu à qui mieux mieux.
Sale époque.
Sources : Cracked , France Culture, Slate, Wikipédia, Hitek