Même si c’est plus compliqué d’y jouer dans la rue à l’arrache que le foot, le rugby c’est cool et on aime ça. Cependant quand tu joues avec tes potes le dimanche matin, ça ne ressemble pas forcément à un tournoi professionnel et ça sent parfois plus la bière que l’effort. Voilà quelques profils sympathiques que tu as forcément croisé.
Pilier
T’es le petit enrobé de l’équipe, désolé de te le dire cash comme ça. D’ailleurs t’as probablement commencé pour ça, parce que t’étais enrobé et que ta tante Monique te félicitait d’avoir une carrure de rugbyman. Et comme le rugby est un des seuls sports qui acceptent les gens enrobés, tu t’es dit banco. Aujourd’hui t’as des choux fleurs en guise d’oreilles, tes deux neurones se battent en duel et tu te nourris exclusivement de bière et de charcuterie. Ah, et t’es toujours enrobé.
Talonneur
Tu fais partie de la même catégorie que tes copains piliers, peut être en un peu moins enrobé, mais la différence c’est surtout que t’étais le seul de l’équipe à plus ou moins savoir lancer un ballon en touche. Alors on t’a bombardé talonneur. Ta nouvelle promotion te rend suffisant et tu te sens investi d’une mission spéciale. En plus depuis que Guirado est capitaine tu commences à ouvrir ta gueule et ça fatigue le reste de l’équipe. Tu as ton QI marqué dans le dos.
Deuxième ligne
Toi on t’a mis là parce que t’es grand et qu’on savait pas trop où te mettre ailleurs. Et puis, à l’image de ton idole Pascal Papé, ta passion c’est la bagarre. T’es pas assez rapide pour jouer trois-quart, pas assez bon plaqueur pour jouer 3ème ligne et pas assez intelligent pour rester sur le bord du terrain à boire des binouzes. Ou alors c’est parce que tu aimes sauter en touche avec les doigts de tes potes dans les fesses. Mais si c’est ça on préfère pas le savoir.
Troisième ligne aile
Tu as probablement commencé le rugby à l’âge d’or de Thierry Dusautoir et tu voulais faire tout comme lui parce que c’est vrai qu’il claque. Tu fais aussi partie des avants parce que bon, « le rugby c’est un sport de contact, les trois-quarts c’est des nuls ». Tu es bon plaqueur et rapide en sortie de mêlée et le 10 te craint comme la peste. En revanche tu portes un casque et ça, ça te va pas du tout.
Troisième ligne centre
Tu es inexorablement le mec le moins con du pack, et c’est pour ça que tu es un peu le cerveau des avants. Prends pas la grosse tête, c’est pas vraiment glorieux non plus. En revanche tu aimes foutre ta tête dans le cul de tes copains pendant la mêlée. Personne n’est parfait. Tu fais gaffe à ta ligne parce que tu rêves de passer centre.
Demi de mêlée
Tu as gagné haut la main le concours régional des fdp pendant 3 années consécutives. T’es le plus petit et le plus sec de l’équipe, mais tout le monde t’écoute patiemment pousser tes gueulantes parce qu’ils ont compris depuis longtemps que ça servait à rien d’essayer de te faire taire. Tu es caractériel et insupportable et tu es le genre de fouine à t’essuyer les crampons sur les guiboles des mecs dans les rucks, mais tu sais que tu risques rien parce que les débiles de la première ligne viendront toujours défendre le 9. C’est toi qui provoques, c’est eux qui trinquent. Belle mentalité.
Demi d'ouverture
Tu te prends pour le beau gosse de l’équipe depuis que t’as chopé la serveuse à la troisième mi-temps, la saison dernière. C’est pour ça que tu fais vachement gaffe à ton apparence sur le terrain : tu replaces ta mèche avant chaque coup de pied et tu gonfles le torse en passant devant les tribunes au cas où tes groupies auraient fait le déplacement. Tout le monde t’écoute sur le terrain et tu fais le chef, c’est normal, c’est ton rôle. Par contre tu ne tiens pas l’alcool et tu es la risée de tes coéquipiers dès que vous êtes au bar. D’ailleurs tu te réveilles toujours avec des penis dessinés au marqueur sur tes joues le lendemain.
Premier centre
T’es clairement le mec qui se la pète le plus sur le terrain. Croyant tes appuis imbattables, tu enchaînes les « tchack-tchaks », crochets et autres toupies. Mais mec, tout le monde n’est pas Fofana. Du coup faut te hurler dans les oreilles pour espérer avoir une passe de toi. Et comme t’en fais jamais, bah elle arrive généralement dans les chaussettes. Bien l’esprit d’équipe. Comme le 13, tu picoles avec tes copains du pack pendant la 3ème mi-temps parce que ton niveau intellectuel est plus proche de celui des avants que des trois-quarts.
Deuxième centre
Si par miracle la balle arrive à passer le cap du premier centre et que tu l’as en main, on peut être sûr qu’elle n’ira pas plus loin. Tu es le coffre à ballons par excellence, tellement content de toucher enfin le cuir que tu t’y accroches comme un bull-dogue garde son nonosse ou comme Dupont-Aignan s’accroche à la course à l’Elysée. Tu sais que c’est foutu d’avance mais ça te fait plaisir. Du coup tu te fais gueuler dessus dans les vestiaires, mais tu t’en tapes parce que ton maître-à-penser a dit un jour : « les aigles ne volent pas avec les pigeons ».
Ailier
Tu passes tous tes matches à te geler les couilles sur le bord du terrain en attendant de toucher un ballon. Mais comme ton voisin est le 2ème centre, ta seule chance d’en avoir un c’est de courir pour réceptionner une chandelle. Ça tombe bien, tu cours vite, c’est d’ailleurs pour ça qu’on t’a mis à l’aile au premier entrainement, poste que tu occupes encore aujourd’hui. Le truc c’est que comme tout ailier de club amateur, t’es pas très bon, du coup tu te fais découper à la réception et tu sors sur civière. Mais bon c’est pas grave parce que t’as les 5 nouveaux de l’équipe qui attendent sur le banc de prendre ta place. A la troisième mi-temps, tu dors à côté du 10, en pls.
Arrière
Meilleur plaqueur de ton équipe, tu es en fait celui qui a le moins mauvais niveau et qu’on met en couverture pour sauver les essais en dernier ressort. Sinon à part ça tu fais pas grand chose du match mais tu gères les meufs du bar grâce à ton nez cassé qui te donne un côté bad boy.
Crouch. Touch. Pause. Engage !