Lutter contre l’injustice et l’oppression est un combat de tous les jours. L’injustice est probablement l’un des plus grands fléaux de notre ère, avec le quinoa et les reprises de Cloclo par Matt Pokora. Et François Fillon, il s’en prend plein la gueule niveau injustice. Tenez, il se fait même bousiller sa campagne présidentielle par les juges. Si c’est pas triste ça ! Retour sur les injustices calomnieuses dont il a été victime au long de sa vie.
14 mars 2017 : sa mise en examen pour détournements de fonds publics, recel et complicité d'abus de biens sociaux et manquement aux obligations déclaratives à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique
Injustice la plus récente, mais également celle qui a fait couler le plus d’encre, Fillon est victime d’un assassinat politique dans l’affaire du Pénélope Gate. Des emplois fictifs, fictifs selon le candidat Républicain qui ne comprend pas pourquoi le sort s’acharne contre lui. Il ne renoncera pas, il ne cédera pas.
Été 2012 : le garagiste de Saint-Frichoux, une bourgade de l'Aude, l'escroque de 100€
Mi-juillet 2012, François prend la route avec sa famille en direction de l’Espagne pour des vacances bien méritées. En route, peu après Narbonne, le Renault Espace familial tombe en rade au kilomètre 230. Panique à bord, incompréhension générale. Les maigres connaissances mécaniques de Fillon ne suffisent pas, et la famille n’a d’autre solution que d’appeler Paul Martinez, le garagiste du patelin du coin. Le mécano, ayant réglé le problème qui venait de la courroie, a également changé la batterie, flairant le couple de bonnes poires. Seulement la batterie avait été changée en décembre dernier, et une batterie ça ne s’use pas si vite. On la fait pas à François. Mais le mal était fait.
23 septembre 2009 : son opérateur téléphonique le réengage pour 24 mois sans qu'il l'ait jamais demandé
La famille Fillon, cliente fidèle de l’opérateur Bouygues Télécom depuis quelques années, s’est vue réengagée pour deux ans sans demande au préavis. Seulement, Pénélope n’ayant rien d’autre à faire de ses journées de travail parlementaire, avait eu le temps de faire une petite étude concurrentielle et avait su dégoter les meilleures offres en matière de téléphonie. La famille envisageait ainsi de changer d’opérateur au terme du contrat et s’est vue couper l’herbe sous le pied. Cette injustice bouleverse encore le couple aujourd’hui.
7 juillet 2001 : une cliente le double dans la queue de la boulangerie
Mise en situation : dimanche matin, 11h30. A la sortie de la messe, François se dirige vers la boulangerie du 11 avenue Clémenceau et s’apprête à acheter sa baguette pas trop cuite pour le déjeuner dominical. Mais soudain, une cliente surgit devant lui au su de tous, et passe sa commande à la boulangère, demandant qui plus est la dernière baguette pas trop cuite. Fillon, révolté, proteste, appelle les clients de la boutique à témoins, mais rien à faire. L’injustice lui colle à la peau vous dis-je. Dépité, il rentre chez lui la tête baissée, une baguette bien cuite sous le bras, et se jurant que cela n’arriverait plus quand il sera président.
2 février 1995 : madame Branchon, la voisine du deuxième, ne lui tient pas la porte de l'ascenseur
Après une journée de boulot harassante, Fillon rentre du ministère de l’enseignement avec pour unique ambition d’enfiler ses charentaises et de profiter d’un moment de repos bien mérité devant Thalassa. Arrivé dans le hall, il voit mme Branchon s’engouffrer dans l’ascenseur. Il court vers elle en vain, le treuil se met en route et la cabine s’élève. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il est persuadé que sa voisine du deuxième l’a vu et qu’elle a délibérément omis de lui tenir la porte. C’est en maugréant des insultes qu’il entreprit de gravir les 5 étages le séparant de son domicile.
30 août 1988 : la caissière du Picard lui refuse son coupon de réduction de 25%
Tout fraîchement démis de ses fonctions au comité de Défense de l’Assemblée Nationale, François touche le chômage parlementaire et a du mal à joindre les deux bouts à la fin du mois. Il collectionne ainsi les bons de réduction et les points fidélité, car après tout, il n’y a pas de « petites économies ». Cependant ce 30 août 1988, lors de son passage en caisse du Picard de la rue de Rome à Paris, la caissière refuse d’accepter ses coupons de 25%, dont la période de validité prenait fin la veille. Négociant un geste commercial, Fillon tente en vain de faire flancher l’honnête commerçante. Dégoûté de cette injustice, il finit tout de même par sortir un billet de 50 francs pour régler son lapin chasseur/pommes grenaches. Il jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.
31 décembre 1979 : ses voisins appellent la police pour tapage nocturne le soir du réveillon, à 21h30
Réveillon 1979, 21h. Tout se passe bien, la quiche est au four, tous les invités sont arrivés, le champagne au frais et prêt à être débouché au compte à rebours, la petite Pénélope semble sensible à ses charmes, il faut dire qu’il compte bien emballer ce soir. La soirée commence à battre son plein, mais là, surprise, on sonne à la porte. « Tout le monde est là pourtant », se dit François en plissant ses sourcils broussailleux. Quelle ne fut pas sa stupeur en découvrant deux policiers devant sa porte, appelés par sa voisine de palier qui se plaignait du bruit. A 21h30 ! Le traumatisme causé par cette injustice ne s’est jamais vraiment effacé.
4 décembre 1969 : il se fait exclure de cours de maths pour bavardages alors que c'était son voisin qui parlait
François est au collège. C’est un élève assidu, sérieux, mais parfois turbulent. Comme la moitié de sa classe, il rêve de devenir président ou agent secret, il hésite encore. Lors d’un cours de maths dont il se souviendra toute sa vie, il est victime d’une odieuse injustice diffamatoire. Il est expulsé de classe par madame Desrieux pour bavardages incessants et perturbation du cours, alors qu’en réalité il n’avait rien fait : c’était Alain, son voisin, qui discutait. Le jeune François a beau avoir protesté, et même dénoncé son camarade, il n’eut d’autres choix que de quitter la salle, sous les rires de ses camarades et avec un mot dans son carnet de correspondance. Cet incident fut l’un des principaux tournants de sa vie, car c’est à cette occasion qu’il décida de devenir président afin de lutter contre l’injustice.
8 avril 1963 : Sylvain Mounier, un camarade de classe, lui pique son goûter à la récré
Un pain au chocolat que sa maman lui avait glissé dans son cartable. François, à la récré du matin, alla s’asseoir dans un coin de la cour pour déguster son trésor. Mais c’était sans compter sur l’intervention de Sylvain Mounier et de sa bande de brutes, qui s’emparèrent de la viennoiserie et se la partagèrent entre eux sans en laisser une miette au pauvre François. Le jeune Fillon mis plusieurs jours à trouver le sommeil suite à ce racket.
24 juin 1961 : François devait interpréter le premier rôle lors du spectacle de fin d'année, mais il a finalement été attribué à un enfant handicapé
Consécration ultime de son année scolaire, la maîtresse avait confié à François le premier rôle dans la tragédie dramatique de fin d’année. François n’attendait que ça. C’était l’occasion pour lui de s’affirmer, et même de faire un bisou sur la bouche à Sophie à la fin du spectacle, ce qu’il attendait depuis la rentrée de septembre. Mais au dernier moment, le rôle à été donné à Henri, le petit garçon en fauteuil roulant de 7ème bleue. Faire ça à un enfant de 7 ans lui brise le cœur. C’est donc dans son magnifique costume d’arbre et depuis le bord de la scène que François vit Henri embrasser sa dulcinée.
Allez François ne baisse pas les bras, on sait nous, ce que tu as vécu, et on t’abandonnera jamais quoi.