Vous n’êtes pas sans savoir qu’un accord historique vient d’être signé : le traité sur la haute mer. Après 15 ans de discussion (oui, on peut dire que ça a pris un peu de temps) les Etats membres de l’ONU se sont mis d’accord sur un traité international visant à lutter contre les menaces qui pèsent sur l’océan et ses écosystèmes. C’est pas trop tôt me direz-vous. Alors voilà, c’était l’occasion de nous replonger dans les grands mystères de cette vaste étendue de flotte…
Il paraît qu’on connait mieux le sol de la Lune que ce qui se trouve dans nos océans. Pourtant, les océans, c’est quand même la plus grande partie de notre petite planète. C’est un tout petit peu plus important que la Lune quoi, et c’est même l’une des plus grandes réserves de mystères que l’on connaisse. Chaque année, on y découvre des trucs dingues. Des trucs auxquels on n’arrive même pas à apporter d’explications rationnelles. Regardez, voilà quelques exemples des plus gros mystères océaniques auxquels on ait été confrontés, et chacun d’entre eux aurait mérité l’équivalent d’une mission Apollo 11 pour les résoudre. Rien que ça oui.
Le Triangle des Bermudes
Impossible de parler de mystères des océans sans évoquer l’ultra-célèbre Triangle des Bermudes, cette zone de l’Océan Atlantique où des tas d’avions et de navires ont mystérieusement disparu. On estime qu’environ 4 avions et 20 bateaux disparaissent chaque année en moyenne dans ce triangle au large des Caraïbes, ce qui a forcément conduit les gens à élaborer des théories toutes plus farfelues les unes que les autres : enlèvement par des extra-terrestres, porte menant à une autre dimension, ou encore simple malédiction. La réalité est un peu moins fantaisiste puisque les scientifiques affirment que, d’une part, les chiffres à propos du triangle des Bermudes sont exagérés, et que, d’autre part, les accidents seraient dus à des erreurs humaines et aux conditions météorologiques compliquées dans cette zone. Il y aurait simplement beaucoup de tempêtes, de tourbillons et de vagues de plusieurs dizaines de mètres dans le coin, et, forcément, ça fait des dégâts. Mais rien ne vous empêche de croire que les extraterrestres ont une dent contre cette zone géographique si vous en avez envie.
Le sous-marin Minerve
La Minerve était un sous-marin français mis à flot en 1962 qui a coulé en 1968 avec 52 membres d’équipage à son bord. Le mystère ? Personne ne sait ce qu’il s’est passé. Tout ce qu’on peut affirmer, c’est que la météo était très mauvaise quand La Minerve réalisait ses derniers exercices prévus avant de rentrer au port de Toulon, et c’est donc la thèse de l’accident qui est privilégiée. Certains évoquent aussi une possible collision avec un bateau ou un dysfonctionnement du sous-marin, mais, à ce jour, on n’a toujours aucune certitude sur ce qu’il s’est passé. Après, cette catastrophe ne serait pas un vrai beau mystère si elle n’était pas accompagnée de ses habituelles théories du complot : à l’époque, on a parlé d’attaque soviétique et même d’implication de lasers extraterrestres qui auraient été cachés par le gouvernement. A vous de vous faire votre propre avis, mais on voit quand même mal pourquoi les petits hommes verts (ou violets, après tout pourquoi pas) s’en seraient pris précisément au sous-marin français.
Le bateau fantôme échoué sur les côtes irlandaises
Le 16 février 2020, les habitants du petit village de pêcheurs de Ballycotton, en Irlande, ont eu la surprise de voir un cargo de 77 mètres de long s’échouer sur leurs côtes. Plus surprenant encore, il n’y avait absolument personne dedans, et pour cause : en fait, il s’agissait d’un cargo tanzanien abandonné 18 mois plus tôt. Son équipage, parti de Grèce pour rejoindre Haïti, avait été secouru suite à une avarie au large des Bermudes, et le bateau avait dérivé avant qu’on ne puisse le remoquer. Personne ne sait exactement quel parcours il a suivi depuis ni combien de tempêtes il a essuyées avant de terminer sa course de l’autre côté de l’océan Atlantique, en Irlande. A priori, il n’y a aucun ectoplasme à signaler à l’intérieur, mais cette histoire reste assez folle.
La Mary Celeste
Dans la catégorie « vaisseau fantôme », la Mary Celeste fait partie des histoires les plus mystérieuses. Il s’agit d’un navire américain parti de New-York et retrouvé au large des Açores le 4 décembre 1872 sans son équipage. L’affaire est d’autant plus étrange que le vaisseau n’était que légèrement endommagé et sa cargaison d’alcool presque intacte. Il n’y avait donc aucune raison pour que son équipage se soit fait la malle. La nature énigmatique de cette disparition s’est donc accompagnée de son lot d’explications plus ou moins abracadabrantesques : mutinerie de l’équipage, attaque de pirates, attaque de calmar géant, et même un événement mystique surnaturel relié à la grande pyramide de Gizeh. Autant dire qu’on a sorti tout et n’importe quoi pour tenter de faire la lumière sur ce gros mystère.
Le Jian Seng
Vous voulez une autre histoire de vaisseau fantôme ? D’accord, voici celle du Jian Seng, pétrolier d’origine inconnue de 80 mètres de long retrouvé sans équipage en 2006. Il avait été repéré à la dérive au large des côtes australiennes par un avion australien, et les recherches le concernant n’ont pas permis de déterminer la raison de la disparition de l’équipage. Sur le pétrolier, aucun signe de violence ni d’activité illégale à déplorer, rien du tout. On ne sait toujours pas qui commandait ce navire ni quel chemin il a emprunté pour arriver jusque-là. L’énigme semble insoluble.
Le Carroll A. Deering
Allez, encore un petit vaisseau fantôme pour la route. A flot depuis un an seulement, le Carroll A. Deering a entamé un voyage en 1920 pour ramener une cargaison de charbon de Puerto Rico à Rio de Janeiro. Le 26 août 1920, son capitaine tombe malade et est débarqué. Un autre capitaine et un nouveau second sont recrutés rapidement, et l’embarcation reprend sa route vers Rio, ville qu’elle atteindra bel et bien (oui, soyez patients, les problèmes arrivent bientôt). Seulement, à Rio, le second, qui s’est saoulé dans un bar, se plaint du capitaine en public. Selon lui, il doit se taper toute la navigation parce que le capitaine a une mauvaise vue, et ça l’agace. Bref, les deux hommes ne s’entendent pas, ils se disputent même, mais reprennent la mer ensemble pour le voyage de retour.
Pendant ce trajet en sens inverse, le Carroll A. Deering a communiqué à un autre navire qu’ils avaient perdu leurs ancres dans une tempête mais a poursuivi son voyage avant d’être repéré, quelques jours plus tard, à la dérive par rapport au parcours qu’il devait suivre. Le 31 janvier 1921, le Carroll A. Deering a finalement été retrouvé échoué au niveau de la Caroline du Nord, abandonné par son équipage. A son bord, les effets personnels des marins avaient disparu, mais on a retrouvé de la nourriture prête à être consommée, comme si l’équipage s’apprêtait à passer à table. Personne ne sait ce qu’il s’est passé, mais, quelques mois plus tard, une bouteille contenant un message vraisemblablement écrit par l’ingénieur du bateau a été retrouvée dans la mer. Le message semblait faire état d’une attaque de pirates, mais on a ensuite prouvé qu’il s’agissait d’un faux écrit par le pêcheur qui l’avait soit disant retrouvé et qui voulait se faire mousser. On ne sait donc pas ce qui s’est réellement passé, entre une possible mutinerie, une attaque de pirates ou un phénomène météorologique. Et, bien sûr, comme le bateau était passé par le Triangle des Bermudes, certains petits malins affirment sans sourciller que c’est là qu’a disparu l’équipage. On ne le saura probablement jamais.
Le Bloop, le bruit non identifié au fond de l'océan
Pendant l’été 1997, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (la NOAA) a enregistré à plusieurs reprises un son d’ultra-basses fréquences dans l’océan, au niveau de l’Amérique du Sud, sans jamais pouvoir en déterminer l’origine. Ce son a été baptisé « Bloop » et on s’interroge encore aujourd’hui sur son origine. La thèse la plus probable est celle d’un tremblement d’iceberg, mais le profil sonore du Bloop ressemble fortement à celui qu’aurait pu émettre un animal de taille gigantesque, bien plus grand qu’une baleine bleue. Certains pensent donc qu’il pourrait exister un animal comme un énorme calmar géant qui aurait pu produire ce son, mais ça reste peu probable. Pour changer, il y a toujours quelques énergumènes pour attribuer au Bloop une origine extraterrestre. Ils ont bon dos les extraterrestres quand même.
L’anomalie de la mer Baltique
En 2011, des chasseurs de trésors suédois ont relevé une anomalie dans les images que leur renvoyait leur sonar en mer Baltique : si l’on en croyait l’appareil, il y avait un objet d’origine inconnue et sûrement pas terrienne qui reposait au fond de la mer. Un genre de Faucon Millenium de 60 mètres de diamètre submergé. La découverte du siècle, donc. Les mêmes chercheurs ont donc voulu retourner prendre des images de l’objet mais ont déclaré que leur matériel avait refusé de fonctionner à proximité de l’anomalie. Forcément, tout le monde a repris l’info sans même aller vérifier la véracité des propos des suédois et a crié à la découverte d’un OVNI. Au final, il s’agit probablement d’un simple phénomène géologique dû à un heureux hasard, mais pas d’un vaisseau extraterrestre caché. Dommage.
Prenez votre respiration, puis replongez avec quelques anecdotes flippantes sur l’océan et quelques petites images pour les thalassophobes.
Sources : NationalGeographic, Caminteresse, Wikipedia (Minerve), 985fm, Wikipedia (Mary Celeste), Wikipedia (Jian Seng), Wikipedia (Caroll A. Deering), Wikipedia (Bloop), Wikipedia (Anomalie de la mer Baltique),