Bon en vérité, on aurait pu faire un top douze mille des tournages difficiles au cinéma. C’est pas les exemples qui manquent même si tous les acteurs n’ont pas forcément la force de cracher sur leurs expériences de tournage pourrites. Toutefois on a essayé de vous dresser la liste des tournages qui sentaient le plus le roussi selon notre humble jugement. On reste juste un cran en dessous des tournages vraiment maudits du cinéma dont on vous avait déjà parlé.
"Grease" : quand John Travolta tente de soigner une infection à coup de techniques scientologues
La comédie musicale culte a son lot de grosses galères sur le tournage. En même temps quand ton acteur principal est scientologue aguerri, ça peut poser problème. En l’occurrence, sur le plateau, alors que le réalisateur Randal Kleiser avait une infection au pied, le remède de Travolta consistait à toucher du doigt la plaie en disant qu’il « sentait » la douleur. Bon il se trouve que le lendemain ça allait mieux, hasard total évidement mais qui a conforté Johnny dans son trip. A côté de ça, la scène culte du concours de danse a été filmée dans le gymnase d’un lycée en pleine canicule, sans aération et avec des projecteurs en rab ce qui a entraîné plusieurs malaises chez les figurants.
"Taxi 2" : sale ambiance quand une cascade tourne mal et qu'un cadreur meurt
Non pas que le tournage sur la durée ait été un enfer particulièrement douloureux, mais cet accident a du quand même un peu plomber les troupes. RIP au cadreur Alain Dutartre qui a subi une double peine : la mort et travailler sur Taxi 2.
"Top Gun" : OUSP le pilote
Un peu comme sur le tournage de « Taxi 2 », celui de Top Gun se passait pas trop mal dans l’absolu mais bonjour la sale ambiance quand un des pilotes présent sur le tournage, Art Scholl se crashe en mer. Clou du spectacle, il a le bon goût d’être porté disparu car on ne retrouve ni son corps ni son avion. Possible qu’il soit encore sur une île déserte à l’heure qu’il est.
"La vie d'Adèle" : aïe, aïe, aïe les heures sup'
Abdellatif Kechiche n’est pas connu pour être un tendre dans le cinoche. Un passionné oui ça c’est sûr, mais quand les techniciens ne sont pas payés ou harcelés pour faire des journées de boulot interminables et sans pause, ça commence à peser. C’est exactement ce qu’il s’est passé sur le tournage de son dernier film. Outre les dénonciations des techniciens, Léa Seydoux en a rajouté une couche en qualifiant d’horrible le tournage et tout particulièrement la scène de cul qui a nécessité quand même 10 jours de tournage.
"Chinatown" : de la pisse dans la gueule de Polanski
Roman Polanski est un gros relou sur les tournages. Et Faye Dunaway n’a pas trop kiffé son comportement envers elle. Du coup, elle lui a balancé un gobelet de pisse dans la tronche pour manifester son mécontentement. Toutefois, la vraie question qui se pose c’est comment elle a pu mettre la main sur un gobelet de pisse.
"The Revenant" : - 40°C ça fait mal
Contrairement à la légende, Leonardo Dicaprio ne s’est pas fait violer par un ours pendant le tournage. En revanche, il en a chié des ronds de chapeau, comme tout le reste de l’équipe. Bah oui mais c’est ce qu’il se passe quand on veut des décors naturels. Gla-gla.
"Predator" : « Ce n'était pas un film, c'était une histoire de survie pour nous tous » (Kevin Peter Hall)
Ce film culte bien que conchié par la critique à sa sortie a cumulé pas mal de merdes, à tel point qu’on aurait presque pu le coller dans la liste des films maudits du cinéma. Déjà parce qu’il tourne dans la jungle au Mexique et que c’est pas connu pour être un milieu accueillant. Sans compter que plusieurs jours avant le tournage, deux techniciens prévus sur le tournage meurent dans un crash. Quand au tournage lui-même, il fait trop chaud le jour, trop froid la nuit, Schwarzenegger calme ses nerfs avec un alcool ultra fort qui le rend constamment ivre sur le plateau. La majorité de l’équipe se chope évidement une tourista, tout le monde perd 10 kilos. Quant à celui qui incarna le fameux Predator, Kevin Peter hall, il a souffert le martyr sous ce masque qui l’empêchait de voir, de bouger normalement et de respirer.
"Babylon A.D." : Fucking Kassovitz !
Pour tout savoir sur les coulisses de ce tournage infernal il faut absolument mater Fucking Kassovitz ce documentaire making-of de Babylon A.D. qui est bien mieux que le film lui-même. On découvre comment Kassovitz s’est fait piéger par les rouages de la production hollywoodienne avec Vin Diesel qui faisait sa diva comme jamais, des décors absolument pas à l’image de ce que voulait le réalisateur, des cascadeurs blessés. Bref, ce film est un exemple de lose ultime.
A peu près tous les films de Henri-Georges Clouzot
L’enfer est bien sûr l’exemple le plus emblématique, mais Clouzot était aussi connu pour être un peu un bâtard avec ses acteurs. Dans La Vérité, c’est Brigitte Bardot qui prend cher à tel point qu’elle fait même une tentative de suicide peu de temps après le tournage.
"Massacre à la tronçonneuse" : les tronçonneuses étaient des vraies
C’était la condition pour que les scènes soient plus réalistes. Super sauf que du coup, l’acteur qui incarnait le tueur a fini par se blesser. En même temps, tout le monde s’en foutait parce qu’il avait décidé de n’adresser la parole à aucun autre comédien pour garder cette distance qui permettrait de mieux jouer les scènes de meurtres et de tortures. Sans compter la chaleur humide qui pourrissait le tournage et l’odeur dégueulasse d’animaux morts dans la baraque, on est en effet sur un tournage pas ultra détendu.