Parfois il y a des films qui sont bien, très bien, tellement bien que des gens un peu chelous veulent les refaire à leur façon. Un peu comme ce pote Bernard qui répète toutes tes blagues en moins bien. Eh bah voilà ça nous donne des remakes et reboots vraiment foireux de l’histoire du cinoche.

Total Recall

Si la première version de Verhoeven adaptée d’une nouvelle de Philip K. Dick est un chef d’oeuvre de la SF des années 90, 22 ans plus tard le remake de Len Wiseman, à qui l’on doit Die Hard 4 et le moins réussi Underworld, au budget salé (200 millions contre 60 millions en 90) ne jouit pas de la même aura. Les troubles sur l’identité et la porosité entre fiction et réalité qui faisaient le sel de la nouvelle K.Dickienne sont balayés du revers de la main alors que dans la première version, ce trouble infuse tout au long du film et l’on ne sait jamais dans quelle vérité se trouve le personnage. Ça devient juste un film d’action classique qui se passe dans le futur.

Heureusement ils ont tout de même conservé la scène de la femme aux trois seins. Pour le reste on aurait largement pu s’en passer.

Chiens de paille

Bon là j’ai pas grand chose à argumenter : est-ce que quelqu’un dans la salle a déjà entendu parler de ce remake ? Non évidemment. Et pour cause. On a un film culte de Sam Peckinpah avec Dustin Hoffman sorti en 71 qui nous raconte comment un couple fraîchement installé dans un village survit à la violence des habitants peu aimables qui les persécutent rapidement. Le film questionne la violence qui se niche en nous dans les abysses de notre âme.

Le remake de 2011 ? une vaste connerie basée tout au contraire sur le kif de la vengeance violente et virile. Un mec bien c’est un mec qui est capable de botter des culs à qui le provoque. Un bon gros nanard qui met à l’honneur des combats de mâles dominants hautement rétrogrades.

La planète des singes

Alors que l’original nous montre un basculement des rapports de pouvoir entre humains et animaux, la suite du remake La Planète des singes : L’affrontement sorti en 2011 s’est pas trop fait chier avec ces questions et en a fait une simple guerre humains contre singes. Et en plus à un moment y’a un singe qui crie « nooon » et c’est la scène la plus ridicule de l’histoire de la ridiculerie.

Robocop

Bon alors déjà ca fait deux fois qu’on en parle dans ce top, il arrêter de vouloir remaker les films de Paul Verhoeven, c’est beaucoup trop s’exposer au risque de faire moins bien. Là encore on a un super film qui a marqué tout le monde depuis 87 : une critique féroce des violences policières sur un ton hautement satirique. A l’inverse, le remake se prend au sérieux, ne laisse aucune place à l’humour et se prive du ton caustique qu’on appréciait dans l’original. Bref on aurait pu faire sans.

Carrie

Là encore, on est loin d’avoir un remake qui surpasse l’original mais notez l’erreur de base qui a été commise : dans l’original de Brian de Palma le personnage est joué par Sissy Spacek, jeune femme au physique fragile et évaporé loin des codes de beauté dominants, forcément ça semble étonnant qu’elle soit élue reine de promo avec ce physique atypique. Dans le remake en revanche on s’en tape le cul et on choisit une Chloe Grace Moretz au comble de la cannonitude pour incarner ce personnage censé être meurtri d’insécurité. Résultat, personne n’y croit.

Le livre de la Jungle

Comme à peu près tous les Disney adaptés à la pelle en live action, celui-ci est un raté complet qui non seulement n’apporte rien à la version originale mais va plutôt donner une image triste de enfant torturé par la jungle alors que Mowgli est justement un enfant heureux et dans son élément loin des humains, c’est un peu le concept de départ bon sang de bon dieu de bois.

Godzilla

J’aime bien Roland Emmerich hein (enfin j’aime bien les trucs qui explosent de partout) mais ce remake de 98 n’a pas fait honneur à l’original datant de 54. Et pour justifier cela je n’aurais qu’un truc à dire : on ne peut pas avoir un monstre si grand que l’armée ne peut même pas l’atteindre et se retrouver finalement avec un gros t-rex de 30 mètres de haut. Faut pas se foutre de la gueule du monde.

Laisse-moi entrer

Est-ce qu’il n’y a pas une grosse indécence à faire un remake deux ans après la sortie du film original ? Les producteurs américains s’en tapent complet puisqu’ils ont défendu ce choix en expliquant que le film original suédois Morse était génial mais réduit à un public d’intello et qu’il fallait l’adapter pour le faire connaître du grand public. Un bon gros foutage de gueule qui explique clairement pourquoi on se tape des bouses américaines de remakes foireux de films européens.

Psycho

Alors première nouvelle : oui il y a eu un remake de Psycho de Hitchcock en 99 par Gus Van Sant. Est-ce qu’il était réussi ? évidemment non. Alors que l’original était en avance sur son temps, celui-ci est un en retard et on s’en serait tous bien passé.

Nom de code : Nina

Un abominable remake de Nikita de Luc Besson qui fait de loin partie des pires remakes américains de films français et même si on adore Bridget Fonda, on aurait très bien vécu sans.

En revanche s’il vous plaît ne faites jamais de remakes de ces films dont on ne peut pas faire de remake.

Source : Cracked