Tout au long de notre aimable vie, on peut être amené à croiser des gros cons et des grosses connes qui n’hésitent pas à tenir des propos ouvertement sexistes. Dans le travail, à la fac, chez le gynéco, quand on est maman, les remarques sexistes pullulent. Mais en dehors de ces exemples de phrases qui mettent vraiment les pieds dans le plat, il y a de nombreuses autres façons d’exprimer une forme de sexisme malgré soi. Des phrases qu’on prononce sans penser à mal mais qui ne sont pas si anodines que ça…
"Dis donc, t'as un sacré coup de fourchette pour une fille !"
Ce que tu dis en réalité : tu es une fille donc c’est surprenant que tu manges beaucoup parce que les filles normalement ça ne mange pas parce que sinon après c’est gros et ça c’est caca.
"Tu veux avoir combien d'enfants ?"
Ce que tu dis en réalité : tu es une fille donc la question n’est pas de savoir si tu veux des enfants ou pas, mais plutôt combien tu veux en avoir.
"T'aurais pu me le dire que t'avais un copain/une copine" (par ce type avec qui tu parles depuis 12 minutes)
Ce que tu dis en réalité : je ne parle pas avec des meufs avec qui je ne suis pas sûr de pouvoir niquer.
"J'arrive pas à mater un match de foot féminin"
Ce que tu dis en réalité : ça ne me pose pas de problème de regarder des matchs nuls de foot quand ce sont des mecs mais quand ce sont des meufs je suis tout d’un coup scandalisé par le niveau qui n’est pas à la hauteur de mes espérances.
"Toi, t'es pas comme les autres filles"
Ce que tu dis en réalité : les filles sont des nazes, mais ouf, heureusement toi, en tant que fille, t’es pas si nulle que ça et le simple fait de descendre les personnes de ton sexe en comparaison à toi devrait te suffire pour te sentir complimentée.
"Paul sort toujours avec des filles super chiantes" (vous pouvez mettre le prénom de votre choix à la place de Paul)
Ce que tu dis en réalité : Je ne me préoccupe pas du comportement de Paul, je pars du principe que dès qu’il sort avec une meuf, elle va être relou mais à aucun moment je ne me pose la question de savoir si c’est pas plutôt Paul qui est un peu relou.
"[n'importe quel début de phrase], princesse"
Ce que tu dis en réalité : je suis encore resté coincé dans un conte pour enfants où les filles jouent des rôles de princesses bonnes à se faire troncher pour devenir reines.
OK toutes les personnes qui prononcent affectueusement le mot « princesse » ne sont pas forcément conscientes de reproduire des schémas stéréotypés sur les femmes (même si c’est quand même très chelou de le prononcer à l’égard de quelqu’un que tu connais pas dans la rue), mais on n’a qu’à dire qu’on arrête.
"Pour une féministe ça la gêne pas trop d'être mère foyer"
Ce que tu dis en réalité : les seules femmes qui ont le droit de se dire engagées pour leurs droits sont celles qui travaillent. Les mères au foyer ne travaillent pas. Bah non puisqu’elles sont pas payées ! Logique. Bon sens. Bref le féminisme n’appartient qu’aux femmes dont on a décidé qu’elles représentaient bien le féminisme.
"Tu parles vraiment comme un mec"
Ce que tu dis en réalité : tu es une fille et les filles parlent d’une certaine façon c’est pour ça que je relève que tu parles plutôt comme un homme parce que les hommes ont aussi un langage propre à leur sexe. Mouaif mouaif mouaif.
"Wouahou, t'as maigri toi !"
Ce que tu dis en réalité : t’as maigri et ça te va bien parce que plus on perd du poids, plus on est mieux c’est évident. En fait la remarque n’est même pas sexiste elle est surtout grossophobe. Mais le fait qu’elle soit principalement adressée à des femmes en fait aussi une remarque sexiste qui paye pas de mines (avoue, tu l’as déjà prononcé dans ta vie sans te douter qu’elle pouvait être offensante).
"Un congé paternité, bah ça va dis le si tu veux te casser en vacances Bernard"
Ce que tu dis en réalité : le congé maternité c’est pas pour les chiens.
Il va sans dire qu’on aurait pu faire un top 200 000. Mais d’une part ce serait hyper long à écrire et à tous les coups je suis sûre que vous ne liriez pas tout. D’autre part, les phrases qui sont teintées de sexisme sous-jacent ne sont pas toujours des phrases types, ça peut être une remarque, une attitude à un moment donné qui ne se veut pas sexiste mais qui l’est bien réellement. Un sexisme pratiqué par tous et toutes dans la joie et la bonne humeur qu’il semble de bon ton de dénoncer.
Source : Cracked