Systématiquement, dans l’Histoire, on retrouve le même mouvement de balancier entre une période de libéralisation et un retour à l’obscurantisme ou au conservatisme. Depuis l’Antiquité, cette dynamique d’aller-retour ne cesse de se reproduire, et nous continuons comme des imbéciles à avoir des opinions absolues sur les choses sans nous rendre compte qu’elles ne sont qu’inspirées par l’époque où nous les vivons. Mais c’est cool, on peut continuer comme ça, tout le monde fait pareil de toute façon.
L'Inquisition espagnole au XV° siècle
L’Inquisition espagnole commence formellement peu avant la découverte de l’Amérique, à la fin du XV° siècle. En réalité, elle est concomitante avec la Reconquista qui met fin au royaume d’Al-Andalus, terre (sur la fin, et avec des nuances) de relative tolérance et de coexistence religieuse. Avec la Reconquista, les Espagnols se mettent en tête d’imposer une obédience stricte au catholicisme. Chasses aux sorcières, conversions forcées, dénonciation des hérétiques et expulsions des Juifs du territoire, en 1492. Une période pas hyper marrante.
Les années 30
Vous savez comment on appelait les années 20, bien sûr. Les années folles, pour ceux du fond qui n’entendent pas. Dans un contexte post-guerre mondiale assez désespéré avec comme leit-motiv un « plus jamais ça » dont on sait qu’il n’était pas très fiable, les années 20 ont été marquées par une intense création artistique et donnent aujourd’hui l’image d’une période d’insouciance (encore que c’était pas tout à fait vrai du côté de l’Italie mussolinienne dès 1922). Toujours est-il que cette période de faste a débouché sur la crise de 1929 et l’avènement des régimes autoritaires espagnol, italien, allemand et portugais. Pour finalement en arriver à la deuxième guerre mondiale.
Les années 2000-2010
Après un semblant de reprise économique à la fin des années 1990 et l’avènement de la théorie de la fin de l’Histoire à la suite de la chute de l’URSS, le monde a basculé au tournant des années 2000 dans une psychose collective de l’ennemi politique et religieux. On assiste à un retour en force de la pensée religieuse, valeur refuge face à l’absence de progrès social, à une polarisation des inégalités, et à un ancrage très communautariste ou nationaliste du discours politique. Avec en toile de fond la marche du libéralisme comme seule sortie de crise possible et une remise en cause, dans tous les pays occidentaux, des modèles solidaires. Avec Trump en exemple probant du phénomène.
Les années 80
Au sortir des Trente glorieuses et de la libéralisation des mœurs initiée dans les années 60-70, on se prend Reagan, le Sida, Thatcher et Grace Jones (dans cet ordre). Coucou la déprime.
Le XVII° siècle
Salut Louis XIV ! Hop : révocation de l’Edit de Nantes. Salut Galilée : hop en fait non, on t’aime pas trop, toi et tes thèses coperniciennes. Salut la Renaissance : on va plutôt revenir à de bons vieux fondamentaux d’avant, avec une petite pointe d’Inquisition en plus. L’Eglise omniprésente censure les précurseurs des Lumières : Spinoza, Galilée, Hobbes, Pascal ou Descartes. Rigolade en jauge faible, clignotant rouge.
La restauration
Bon on peut pas dire que la période napoléonienne, c’était la joie. Déjà, y avait la guerre tout le temps, et puis Napoléon était pas du genre à partager le pouvoir. M’enfin, quand même, Louis XVIII et Charles X, c’était pas la joie du tout. Quand il revient aux affaires, loulou, il considère qu’il est là parce que Dieu l’a voulu. Ca vous place un homme.
La succession d'Auguste (-27 / 68)
A la mort d’Auguste, empereur aimé et connu pour les années fastes marquées par son règne, ses successeurs Tibère, Caligula, puis un peu plus tard Néron foutent le seum dans Rome. Le pouvoir se polarise peu à peu autour de la figure impériale, le Sénat est bafoué, et l’instabilité politique devient une norme. Depuis l’Antiquité, qu’on vous dit, que ça dure, que je sais pas parler sans mettre des que, que par ailleurs.
le Yin, le yang, tout ça tout ça.