Visiter un endroit magnifique, c’est bien. En visiter deux, c’est mieux. Mais visiter le même endroit deux fois parce que la nature a super bien fait les choses en inventant le double effet kiss cool de la marée, c’est ça le top mon p’tit gars (ou ma p’tite meuf). Eh ouais, faudra patienter quelques heures entre marée haute et marée basse pour apprécier toutes les beautés de ces lieux versatiles, mais on est en vacances ou on n’est pas en vacances ? Bon, alors lis et tais-toi.
Mont-Saint-Michel, France
Allez, on attaque direct par LA légende, notre Mont-Saint-Michmich national, bien connu pour sa baie parmi les plus belles du monde (si, si), et qui détient le record européen de marnage, c’est-à-dire la différence entre marée basse et marée haute, en l’occurrence ici une bonne dizaine de mètres. C’est beau, c’est français, c’est fierté.
Angel Road, Japon
Angel Road est un tombolo (un cordon de sédiments reliant deux étendues terrestres) qui, à marée basse, joint trois îlots de la région de Shodoshima. Derrière son petit nom romantique se cache une tradition qui l’est tout autant : les couples doivent le traverser en se tenant la main et déposer sur le premier îlot une petite plaque en bois en forme de coeur. C’est meugnon.
Saint Michael's Mount, Angleterre
Bon, on passera sur le fait que les Anglais ont posé un château au sommet d’une île dans une baie et qu’ils l’ont appelé, en anglais, le Mont de Saint-Michel (ahem). On est pas des salauds. On reconnaît que le taff a été fait, le truc est joli que ce soit à marée basse ou à marée haute. Même s’ils nous ont tout piqué. #désopasdéso
Passage du Gois, France
On est décidément très fort au cache-cache version nature. Ici le passage du Gois, qui relie la délicate île de Noirmoutier au continent. C’est pas la seule au monde, mais avec ses 4,125 km, cette route se pose quand même là. Pour aller à Noirmout’, on a aussi l’option du pont, mais quand même, le Gois, c’est autre chose.
Manjuyod, Philippines
Qu’est-ce qui est plus beau qu’une bande de sable blanc de 7 km dans l’océan Pacifique ? Réponse : une cabane sur ce banc de sable où tu peux passer 24 heures (ou plus, pourquoi pas) et regarder la marée monter sous tes pieds. On déconne pas. Tu peux faire ça EN VRAI.
Hopewell Rocks, Canada
En termes de paysage qui tue, le Canada déçoit rarement. Une nouvelle preuve avec Hopewell Rocks, dans la Baie de Fundy entre Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick. Un des rochers s’est effondré en mars 2016 mais ça n’enlève rien au charme du lieu, la baie possédant la réputation d’avoir les marées les plus hautes du monde (jusqu’à 21 mètres).
Miyajima, Japon
On l’avait déjà évoqué dans les incontournables à voir au Japon, et pour cause : Miyajima est classé parmi les trois plus beaux sites nippons. Ce qui fait sa renommée, c’est Itsukushima, un sanctuaire Shinto flottant et son Torii rouge juste en face, sous lequel on peut passer à pied ou en bateau suivant la marée. Magique.
Plage des Cathédrales, Espagne
Espagne, soleil, vacances, tout ça. Pas radin sur les plages plutôt pas dégueu, c’est en Galice que le pays des castagnettes nous propose la plage des Cathédrales. Point de maisons de Dieu ici, mais des falaises façonnées par l’érosion. Un peu la version hispanique de notre Étretat, si tu veux.
Stambheshwar Mahadev Temple, Inde
Le « temple qui disparaît » se trouve dans la baie de Cambay. On y prie devant une statue du lingam (signe dressé d’apparence phallique) de Shiva qui ne se découvre qu’à marée basse. À marée haute, on admire le temple submergé et on profite de l’ambiance mystique des lieux. Et ça fait 150 ans que ça dure.
Eilean Tioram, Écosse
Un château écossais en ruine, c’est un peu une valeur sûre quand tu te balades dans la patrie de Sean Connery. Bon ben là c’est pareil, sauf que c’est posé sur l’île d’Eilean Tioram, accessible à marée basse. L’envie est forte d’y rester bloqué à marée haute pour avoir l’impression d’être un seigneur, mais gaffe aux chutes de pierre, quand même.
[BONUS] Les cavaliers de pierre de la Tamise, Angleterre
Jason deCaires Taylor est un éco-sculpteur qui a placé en septembre 2015 ces quatre chevaux de pierre et leurs cavaliers dans la Tamise. Les sculptures ne se découvraient qu’à marée basse, les personnages étant comme « noyés » à marée haute, une initiative pour nous alerter sur notre rapport aux énergies fossiles. Toutes les sculptures sous-marines de Taylor ici.
Allez, enfile tes bottes et va parcourir le monde, gamin(e).