Paroles, paroles, paroles chantait Dalida. Chirac, quant à lui, pourrait chanter Casseroles, casseroles, casseroles. On a tendance à l’oublier, mais notre ancien président a quand même trempé dans pas mal de trucs pas très nets. Même s’il est aujourd’hui l’incarnation du swag et de l’élégance, cela n’a pas toujours été le cas. A l’occasion du renommage du musée du quai Branly, qui s’appellera désormais Branly-Chirac, on lui rend aussi hommage, à notre façon.
L'affaire des emplois fictifs
Pour vous la faire courte, à l’époque où Chirac était maire de Paris, certaines personnes payées par la ville travaillaient en fait pour Chirac et son parti, le RPR. C’est, bien entendu, illégal. Même si Chi-chi a toujours récusé les faits, il a tout de même été reconnu coupable en 2011 de « détournement de fonds public », « prise illégale d’intérêts » et « abus de confiance ». Petit quiz : savez-vous quelle autre personnalité a été condamnée en 2004 car elle avait été mise en cause dans la même affaire ? Alaiiiin…Juppé !
Le bruit et l'odeur
C’est probablement sa « gaffe » le plus connue. Lors d’un discours sur l’immigration, il disait comprendre le « travailleur français » gêné par « le bruit et l’odeur » des immigrés. Sans oublier, bien sûr, leurs familles de 5 enfants parce qu’ils ne connaissent pas la contraception… Bien sûr, Jacques, bien sûr.
Son fameux retournement de veste en 1974
Cette date ne vous dit probablement rien et pourtant ! Il s’agit de l’année du coup de pute le plus connu de l’ami Chirac. Chirac lâche Jacques Chaban-Delmas, candidat de son propre parti, pour soutenir Valéry Giscard d’Estaing lors de l’élection présidentielle. Un petit coup qui lui a bien servi puisqu’il sera nommé premier ministre.
C'est sous Chirac que les plus grosses grèves depuis mai 68 ont eu lieu
Au début de son mandat, Chirac décide d’un grand plan de réforme de la sécurité sociale. C’est ce qu’on a appelé le « plan Juppé » (tiens, encore lui). C’est une réforme qui a fait grincer des dents puisqu’elle a donné lieu à une montagne de grèves. Genre vraiment beaucoup.
Les essais nucléaires en Polynésie
Un mois après son élection en 1995, Chirac a annoncé la reprises d’essais nucléaires en Polynésie, ceux-ci avaient pourtant été stoppés en 1992. Et hop ! c’était reparti pour six essais ! Et puis après, vas-y que je te signe l’air de rien en 1996 un traité international qui interdit tout type d’essai nucléaire. On note que les essais nucléaires ont probablement provoqué tout plein de cancers chez nos amis polynésiens.
Les faux électeurs en 1989
Le RPR, parti de Jacques Chirac, aurait inscrit des électeurs ne résidant pas dans la capitale dans plusieurs arrondissements de Paris afin de maintenir la majorité du parti et la victoire de ce cher Chirac. Mais bon, voilà, c’est pas très légal et plus de 15 ans plus tard, plusieurs personnes seront reconnues coupables. Jacques Chirac ne sera jamais jugé. Comme quoi, c’est très utile d’être président.
L'affaire de château de Bity
En 1977 Chirac était trésorier de la fondation Claude Pompidou. Il fait donc acheter à la fondation un petit bout de terre qui, par le plus grand des hasards, se trouve juste à côté de son château de Corrèze. Le but était, normalement, d’y implanter un centre pour personnes âgées. Sauf que, je vous le donne en mille, aucun centre n’a jamais été construit. En revanche, cet achat a permis d’empêcher l’implantation d’un centre hydraulique juste à côté de la maison des Chirac.
L'affaire des HLM de Paris
Encore une affaire de financement illégal. Car, on l’a bien compris, Chirac n’arrivait pas à financer le parti légalement. Donc en 1994, des entreprises obtiennent le droit de rénover plusieurs HLM de la ville de Paris. Ensuite, ils surfacturent leurs présentations aux organismes publics et filent le fric à des hommes politiques. Et Chirac dans tout ça ? Eh bien il n’a pas été inquiété puisque qu’il était président. On dit merci à l’immunité diplomatique.
Le frère de Bernadette Chirac occupe un HLM
Encore une histoire de HLM. D’après le Monde, le frère de Bernadette loue un appartement HLM en plein cœur du IVème depuis les années 1980. A l’époque, son beauf était maire de Paris. Autant vous dire que le loyer est plutôt bas pour le quartier. On imagine que c’était bien sûr un coup de pouce donné à un frère en difficulté financière. C’est qu’ils sont très engagés contre la pauvreté les Chirac. A noter qu’on trouvait dans le même immeuble un ancien secrétaire d’Etat de Chirac… On vous le dit, être ami des Chirac, c’est tout de même bien pratique.
Bernadette Chirac
Parce que, quand même, faut pas déconner… D’ailleurs, on raconte que les soirs de pleine Lune, elle se transforme en ogre et terrorise toute la Corrèze. Et même si on dit trois fois son nom devant un miroir, elle vous hante toute votre vie. Ça fait froid dans le dos.
Ah oui ! Pour info, Chirac était le président le plus détesté de la Vème république avant qu’arrive l’ami François. Un hasard ? Je ne crois pas.