Auguste Comte était un con. Son positivisme a donné naissance à une foi absolue dans un avenir meilleur dont on n’arrive pas à se départir malgré les horreurs générées par notre système. Désormais, on continue à croire aveuglément à la technologie alors qu’on va juste tous crever de notre propre bêtise. Il faut voir ce que sont prêts à imaginer les gens pour se faire de la thune aujourd’hui. Et se retenir de chialer.
Le business du sang de jeunes pour vieux
Une startup, Ambrosia, et une clinique privée qui sert de terrain d’expérimentations. Et ouais : dans cette clinique, les vieux qui ont peur de mourir peuvent bénéficier d’une dialyse intégrale pour voir leur sang remplacé par celui de jeunes ou d’ados, le tout pour 8.000 dollars. Cela fait suite à des recherches portant sur des souris ayant montré que les souris bénéficiant d’une telle transfusion rajeunissaient.
Vous vous rendez compte du truc ? Les vieux riches ne font pas que garder le fric pour eux : ils vident le sang des jeunes. Le message est terrible.
Robocop dans la vraie vie
Taser International Inc. a récemment développé un nouveau prototype de drone équipé d’une arme. On ne parle donc plus de drones militaires, visant à détruire des installations en cas de guerre, mais bien de robots autonomes exerçant dans le domaine de la sécurité publique. Vous voyez un peu le bordel ? Tu te gares mal deux minutes BLAM le robot du futur arrive et te tase. L’horreur.
Les caméras qui surveillent les frontière
Surveiller les frontières, c’est le bordel, on est d’accord ? Alors pourquoi ne pas installer tout un réseau de caméras avec reconnaissance faciale pour identifier les migrants et les rejeter d’emblée ? Aussi peu éthique que tout cela puisse paraître, c’est à l’étude.
Mourir pour vivre éternellement
Basée en Californie, l’entreprise Nectone propose un truc tout simple : pour 10.000 dollars, elle vous euthanasie, puis place votre cerveau dans de l’azote liquide en vue de l’intégrer dans un siècle à un réseau informatique dans lequel conscience, esprit, souvenirs et tout le toutim demeureraient intacts. La vie éternelle en numérique (du moins si y’a pas de coupure de courant d’ici là). Ça paraît dingue, mais plusieurs personnes ont déjà réservé leur place sur file d’attente et la levée de fonds de la boîte a permis de récolter plusieurs millions de dollars.
Un selfie avec un mort
Elrois est une entreprise sud-coréenne dont le projet est de permettre aux vivants de, je cite, « passer un bon moment avec les morts ». Du genre tes parents meurent, mais grâce à With Me, tu peux continuer à faire comme si de rien n’était et à poster des selfies avec eux sur Insta. Pour le moment, il faut encore scanner le visage du mort avant qu’il ne le soit, mais ça devrait bientôt s’arrêter. Vivement le porno avec des morts, qu’on se marre.
Imprimer des gens
Craig Venter est un biotechnologiste américain et aussi un mec totalement dingue qui veut créer de la vie comme on imprime une arme en 3D. Il a mis au point une machine capable d’imprimer de l’ADN. Le but serait de pouvoir perpétuer le genre humain sur d’autres planètes sans forcer quiconque à se taper le voyage : on envoie la machine et hop on imprime. Elon Musk souhaiterait ainsi pouvoir imprimer des bactéries pour préparer l’arrivée de l’homme sur Mars.
Le Social Credit System chinois
L’histoire avait fait grand bruit lors de l’intronisation du dispositif, digne de Black Mirror. Les autorités chinoises ont en effet mis au point un système de notation pour ses ressortissants afin de différencier les bons des mauvais citoyens et tenir ces derniers à l’écart de certains postes ou de certains lieux. Un dérivé du système bancaire qui vous note en permanence pour décider ou non de vous accorder un prêt.
La délation aussi est un business
Citizen est une application américaine que tout le monde peut utiliser pour dénoncer ses voisins. Je déconne pas : il est possible de s’en servir pour signaler des comportements suspects observés ici ou là, en live streamant auprès des autorités. Rajouter un peu de nazisme et on devrait être fin prêt pour un bon gros revival France occupée.
Les enfants de la Start Up Nation
Pour 36.000 dollars par an, vous pouvez foutre vos enfants à l’école WeGrow, fondée par l’entreprise de coworking WeWork et qui, en gros, propose aux gosses des cours de maternelle façon resucée de Montessori, mais encadrés non par des profs, mais par des entrepreneurs. Dès 5 ans, ils seront encouragés à monter leur boîte. « Il n’y a pas de raison pour que des enfants en école élémentaire ne puissent pas lancer leur propre business » explique la patronne de la boîte. Une horreur, d’autant que les gosses auront essentiellement des cours de vente. Ou comment fabriquer une bonne grosse génération de dégénérés.
Le malaise est palpable.
Sources : College Humor, Thales, Slate