Malgré quelques incompréhensions et quiproquos survenus ces derniers temps, la France a toujours eu une petite faiblesse pour la Russie. Au point de lui piquer quelques mots qui sonnaient bien, histoire d’enrichir son vocabulaire.
Un chaman
Vous voyez ce type un peu bizarre, les yeux révulsés en train de marmonner des incantations tout en faisant brûler des herbes sauvages, on appelle ça un chaman, à ne pas confondre évidemment avec votre pote en plein bad trip. Eh bien, le mot chaman viendrait du mot russe saman qui signifie prêtre, médecin, magicien.
Une chapka
Ce magnifique chapeau absolument pas ridicule qui vous garde les oreilles et le front bien au chaud pendant l’hiver, tirerait son nom, d’un côté du français chapel, et de l’autre du russe wanka, les deux voulant dire chapeau. La vie est bien faite quand même.
Un bistro
Bystro en russe signifie quelque chose comme « vite ». On trouve tout un tas de légendes quant à l’origine de ce mot, dont l’une raconte que pendant la campagne napoléonienne de Russie, les hussards français avaient l’habitude de se rendre dans les tavernes russes. Lorsque les cosaques les voyaient débarquer, ils finissaient rapidement leurs verres en employant cette expression qui voulait dire en gros « magne toi de finir ton verre, y a ces gros cons de Français qui arrivent ». À force de l’entendre, les soldats de Napoléon finirent par l’adopter sans vraiment en comprendre la signification.
Un mammouth
Ce gros pachyderme velu tout droit sorti de la préhistoire tire son nom français du mot mamout, employé pour le désigner dans la langue sibérienne. Le mot fut adapté en français dès la fin du XVIIe en y ajoutant un « m » et un « h », histoire sans doute de faire genre « on vient tout juste de l’inventer » .
Une icône
Au départ, icône vient du grec « eikôn », mot signifiant quelque chose comme « image ». Vous me direz : quel rapport avec la choucroute. Eh bien, ce mot est ensuite passé par le russe, pour devenir « ikona », au sens d’icône religieuse, c’est à dire une image représentant un saint ou tout autre figure religieuse. C’est donc par le russe qu’il est entré en Français sous sa forme actuelle.
Hourra
Si vous êtes un peu vieux, vous avez déjà hurlé votre joie en scandant cet hymne à la victoire : hip hip hip hourra. La bonne nouvelle c’est que vous pourriez peut-être baragouiner le russe. Si on admet qu’il viendrait d’un mot anglais « hurras », employé par les marins britanniques du XVI et XVIIe siècles, le terme pourrait également venir du russe ura, cri employé par les cosaques que les anglais auraient ramené dans leurs bagages par les marins.
Le sable
Nous ne parlons pas ici du sable qu’on peut trouver sur la plage, mais du « sable » mot qui désigne en héraldique, la couleur noir dans un blason. Le Petit Larousse nous apprend donc que ce mot « sable » viendrait du russe sobol’ qui désignait la zibeline, petit mammifère à fourrure noire que l’on trouve notamment en Asie. Et on ne va certainement pas chercher à le contredire.
Les vampires
Dès le XIe siècle, des récits païens rédigés en russe ancien employaient le terme upyri pour désigner un mauvais esprit qui refusait d’abandonner son enveloppe charnelle après sa mort, afin de venir hanter ses semblables. Ce mot est ensuite passé par l’allemand avant d’arriver, via nos voisins d’outre-Rhin, en français. On connaît la suite de l’histoire.
Le mazout
À l’origine, Mazout vient du russe mazut (même si ça ne s’écrit pas pareil), lui même emprunté de l’arabe makhzoul (avec d’autres lettres qui n’existent pas sur notre clavier azerty), qui veut dire « résidu ». Tout s’explique quand on creuse un peu.
La vodka
Pour comprendre la capacité des Russes et plus généralement des slaves à tenir l’alcool, il faut savoir que le terme vodka, voda en russe, désigne l’eau. Et une eau à 40 degrés, ça ne se refuse pas.
Un top publié évidemment après accord du Politbureau de Topito et du Kremlin.
Source : wikipedia