Très à cheval sur les grands principes d’éducation, le jeune parent en a des tonnes. Préceptes particulièrement pratiques quand il s’agit de faire culpabiliser leurs congénères embarqués dans la même galère (la parentalité). Et puis, inlassablement, irrémédiablement, la réalité les rattrape. Et là c’est le drame, la défaite intime, la grosse harchouma.
« Mon enfant ne joue qu’avec des jouets en bois bio éthique »
Oh oui, c’est vrai que le petit dernier a l’air de teeeellement plus s’amuser sur son jokari en bois non traité plein d’échardes du Pérou que sur la batterie en plastique qui fait de la lumière et des bruits de prout. Allez, allez, on sait tous qu’on va finir au mieux par acheter à nos enfants nos jouets des années 2000. Parce qu’on est toujours nostalgiques.
« On ne jure que par les médecines douces à la maison »
A la troisième grippe, deuxième gastro-entérite aiguë et une obscure maladie médiévale en seulement quinze jours, ce genre de parents révisera peut-être son point de vue sur la question.
« Chez nous, les jeux-vidéo / la télévision / la tablette c’est interdit ! »
Nous attendons avec impatience vos solutions miracles quand, ce samedi de gueule de bois sous des pluies torrentielles, vous serez à court d’idée créative, tous les jeux bioéthiques brisés de colère par vos enfants. A ce propos, retrouvez nos conseils les plus avisés pour survivre à une gueule de bois avec tes enfants.
« C’est 5 fruits et légumes par jour »
Soit ces parents mentent, soit ils rusent (comme on vous l’a déjà montré avec l’astuce des légumes en frites). Nous connaissons la réalité : salade de haricots verts, fondue de poireaux, brocolis à l’ail… rien n’y fait : coquillette-jambon (sans fromage) reste une évidence.
« On ne jure que par la parentalité positive ! »
Cela fait cinq jours que la chambre de votre plus grand ressemble à une scène de crime. C’est vrai que ça marche de lui dire à voix douce « [insérer surnom affectueux de l’enfant] est-ce que tu trouves que ta chambre est rangée ? ». Alors que la logique voudrait que vous scandiez un bon vieux « TU VAS FINIR PAR ATTRAPER LE TYPHUS DANS TON MERDIER ! »
« Depuis que bébé est né, avec mon conjoint, on est plus complice que jamais »
Voui voui voui. On en reparle après cinq nuits blanches consécutives ? On verra si le moral est au beau fixe dans votre petit couple. De toute façon, les enfants nous haïssent, ils ne cherchent qu’à nous détruire.
« Je me rends systématiquement disponible pour mes enfants. Pas toi ? »
Si c’est pour arriver quinze minutes après la cloche de l’école tout transpirant, les nerfs en pelote afin d’aller cherchant des enfants déçus de te voir qui te réclament – avant de te dire « bonjour » – un goûter, on se demande vraiment si le sacrifice en vaut la peine.
« On leur laisse un maximum d’autonomie pour que les enfants s’épanouissent »
Traduction : Vous ne vivez plus chez vous, vous vivez chez vos minots. Votre salon est devenu leur salle de jeux. Votre chambre est devenu leur chambre. Votre salle de bain est devenu un dépose-minute. Méfiez-vous : lorsque les enfants sauront écrire, ils vous enverront par voie postale un avis d’expulsion.
C’est bon ? Vous avez fini de vous la péter ? Parce que, nous, la vérité, on la connaît.