Tu es en vacances en Normandie et il pleut des cordes ? Heureusement, on ne peut jamais s’ennuyer si on a un paquet de cartes, c’est pourquoi je te susurre aujourd’hui à l’oreille les meilleurs jeux de carte pour jouer à deux (parce que le solitaire, ça devient vite relou).
Le cactus
On mélange toutes les cartes et on distribue 4 par personne, faces cachées (tu peux en distribuer 6 pour une partie plus longue). Chaque personne regarde la moitié de ses cartes et les pose devant soi, en se souvenant de là où elles sont placées sur la table. A chaque tour, la personne qui joue pioche une carte dans le paquet, la regarde et choisit soit de la rejeter dans le sabot, soit de l’échanger contre une de ses cartes qu’elle rejette. Quand une carte est rejetée face visible, les deux joueurs peuvent jeter les cartes du même signe qu’ils possèdent (ex: un trois, un huit, un valet etc). Le but est de se débarrasser de toutes ses cartes ou au moins de d’avoir un score de 5 ou moins (l’As vaut 1, le huit vaut 8, la reine vaut 12 etc). Il y a deux façons de gagner : se débarrasser de toutes ses cartes et le jeu est terminé OU dire « Cactus » quand on sait que la somme des points de nos cartes restantes vaut 5 ou moins, il ne reste alors qu’un tour à jouer à l’adversaire avant la fin de la partie.
Certaines cartes ont des pouvoirs, sinon c’est pas drôle :
– Rejeter un 7 permet de regarder une de ses cartes
– Rejeter un Valet permet d’échanger une de ses cartes faces cachées avec une des cartes de l’adversaire.
– Le roi rouge vaut zéro point, c’est donc la carte la plus précieuse.
Notez que ce jeu est également appelé le Tamoul, la Marmotte, et environ une quinzaine d’autres noms différents. Et que selon moi ils font tous partie des meilleurs jeux de cartes, point barre.
Le Snap
Un peu comme le Jungle Speed, mais il n’y pas de totem, faut juste taper sur le tas comme au « tas de merde ». Oui on sait, c’est moins fun quand on se prend pas des coups d’ongle dans les phalanges, mais t’avais qu’à investir dans un vrai jeu de société.
On distribue les 52 cartes d’un jeu de cartes classique et personne ne regarde ses cartes, jusqu’ici tu devrais y arriver. Chacun leur tour, les joueurs posent une carte en comptant de 2 à As (2-3-4-5-6-7-8-9-10-Valet-Dame-Roi-As). Maintenant, voilà les règles :
– Si tu poses une carte correspondant au chiffre que tu dois dire, tout le monde tape sur le tas.
– Si deux cartes du même chiffre / figure se suivent, tout le monde tape sur le tas.
– Si la carte est un 7, il faut dire le chiffre dans sa tête (ex: 4-5-…-7-8)
– Si la carte est un 10, tout le monde tape sur le tas
– Si la carte est une Dame, l’énonciation des chiffres change de sens (ex: Dame-Valet-10-9-8…)
– Si la carte est un roi, la personne qui l’a posé ne doit pas dire de chiffre, son tour est sauté (ex: 8-…-9-10)*
Ce jeu est beaucoup plus sympa à trois, mais tu ne vas quand même pas inviter ton voisin juste pour un jeu de cartes.
La bataille
Incontournable. On distribue toutes les cartes du jeu et on les rassemble faces cachées en paquet devant soi. Chacun tire en même temps la carte du dessus de son paquet et la pose au milieu, celui qui a la carte la plus forte ramasse la carte de l’adversaire. (l’as est la plus forte carte, puis roi, dame, valet…). Si les deux joueurs posent en même temps deux cartes de même valeur, il y a « bataille ». On tire alors la carte suivante et on la pose, face cachée, sur la carte précédente. Puis, les deux joueurs tirent une deuxième carte qu’ils posent face visible et c’est cette dernière qui désigne celui qui ramasse les cartes. Le but est de remporter toutes les cartes du jeu.
La bataille corse
Ça ressemble beaucoup à une bataille normale, mais avec quelques variantes !
– Les joueurs jouent chacun leur tour.
– Si deux cartes de même valeur sont posées l’une sur l’autre, alors le premier qui tape sur le paquet remporte le tas, et le place sous son jeu.
– Si un joueur pose un As ou une tête, le joueur adverse doit jouer une tête dans un nombre de tours donné (4 tours maximum pour l’As, 3 pour le roi, 2 pour la Dame, et dès la carte suivante pour le valet), sinon, c’est le joueur qui a posé la carte forte qui remporte le tas. À l’inverse, si le joueur pose bien une tête, alors la règle s’applique à l’autre joueur.
Voilà, c’est tout. Pas bien compliqué, finalement.
Le rami
On mélange les cartes et on en distribue 7 à chacun, le reste forme le talon dont la première carte est face visible. Pour jouer, il faut former des combinaisons de cartes. Les différentes combinaisons possibles sont :
Le Brelan : réunion de 3 cartes de même valeur.
Le Carré : réunion de 4 cartes de même valeur.
Le Séquence : suite d’un minimum de 3 cartes de même valeur.
Le joueur qui commence pose sa première combinaison et choisit une carte de son jeu qui s’ajoute au talon. L’autre joueur fait la même chose. Le joueur ayant réussi à placer toutes ses cartes marque moins 20. S’il réussit à descendre toutes ses cartes en une fois, il marque moins 60.
Le Gin rami
C’est le même jeu qu’au-dessus, mais avec quelques variantes. Les joueurs ne reçoivent pas 7 cartes, mais 10. Le but est de faire des séquences de cartes de même couleur ou du même rang. La grosse différence avec le Rami classique, c’est que dans cette version, pour poser les séquences, il faut être prêt à terminer la manche.
Le Mao
Proche du Uno ou du 8 Américain, ce jeu d’Europe de l’Est apporte une petite finesse : les joueurs ne connaissent pas toutes les règles du jeu. Celui qui finit et liquide son jeu peut ajouter une nouvelle règle (du genre : quand un 9 est posé, on change de tour, celui qui pose un Roi prend deux cartes de sanction…) et la garde pour lui sachant que celui qui pose une question (c’est à moi de jouer ? Qu’est ce que c’est que cette règle à la con ?) est automatiquement sanctionné d’une carte en plus. Le Secret Story du jeu de cartes.
Le memory
Le memory est un jeu très simple, tu vas vraiment pouvoir jouer avec ton chat. Quand on était enfants, nos parents achetaient des jeux de memory Bob l’Eponge à 15 balles chez Joué Club alors qu’on peut y jouer avec un jeu de 52 cartes, c’est fou non ? Il suffit de mélanger les cartes et de les étaler faces cachées par terre. Le premier joueur retourne une carte, laissant l’adversaire la voir, et essaie de trouver son double parmi les autres cartes cachées. Si il n’y arrive pas, il retourne les deux cartes et c’est à l’autre de jouer. Le but est de se souvenir où sont placées toutes les cartes pour les retrouver facilement, dès qu’un joueur trouve le double de sa carte, il la met de côté. Le joueur qui a trouvé le plus de cartes gagne la partie.
Le Uno
Tu n’as pas de Uno parce qu’en vrai c’est cher ? Tu es un gros radin, mais on te comprend. Le truc cool, c’est que tu peux tout à fait jouer au Uno avec un jeu de 54 cartes. Il te suffit de préciser les nouvelles valeurs des cartes :
Valet : Changement de sens
Dame : Saut de tour
Roi : + 2
Joker : +4 avec choix de couleur
Pour ce qui est des vraies règles du Uno, on t’a déjà tout dit.
La belote à deux
Appelée belote Corse par les Marseillais et belote Marseillaise par les Parisiens, on va se contenter de l’appeler belote à deux. Le problème, c’est que ce jeu est beaucoup trop compliqué à expliquer donc si tu veux, tu peux venir harceler notre CM sur Twitter avec le hashtag #TopitoApprendsMoiLaBeloteStp, je suis sûr qu’il sera ravi. Ok, sinon, t’as les règles du jeu ici.
Le double solitaire
Avec deux paquets de cartes, pour deux fois plus de bonheur ! Le jeu reste le même que celui que vous avez découvert sur votre vieil ordinateur, sauf que vous passez en mode concurrentiel. Pour cela, deux méthodes possibles : soit vous faites une course contre votre adversaire, à celui qui finit ses 4 piles en premier. Soit, vous jouez tour à tour. Dans ce cas, le joueur garde la main tant qu’il arrive à placer ses cartes. Lorsqu’il échoue, il place la carte qu’il ne peut pas utiliser sous le paquet, et laisse son adversaire jouer. Le premier à réunir ses 4 paquets gagne la partie.
La Crapette
Pour commencer, c’est un nom beaucoup trop mignon. Rien que pour ça, vous DEVEZ y jouer. Ensuite, ça ressemble un peu à un double solitaire, mais c’est un peu différent quand même. On prend un jeu de 52 cartes (sans les jokers), et on distribue tout le jeu. Chacun dispose une ligne de 5 cartes devant lui, la première face visible, les autres retournées. Puis une carte face visible sur le 2eme tas, retournée sur les suivants. Puis sur le troisième, et ainsi de suite (regardez la vidéo, ce sera plus clair). Le reste des deux tas forment les deux talons. On retourne la première carte de son talon, et pour la recouvrir, on doit prendre dans notre crapette une juste carte au-dessus ou juste en dessous. Quand plus personne ne peut poser, on en retourne une nouvelle. Le premier à s’être débarrassé de son jeu, gagne.
Le "Santase", ou "66"
Ce jeu, particulièrement populaire en Allemagne, se joue avec 24 cartes. On vire les cartes de 2 à 8, et on joue avec le 9, le 10, l’As, et les têtes. Chaque carte à des points attitrés : l’As = 11 pts, le roi = 10 pts, la dame = 4 pts, le valet = 3 pts, le 10 = 2pts, et le 9 = 0pt (pas la meilleure carte). La couleur de l’atout est déterminée au hasard.
Les joueurs reçoivent 6 cartes en début de partie, et pioche chacun leur tour pour compléter le jeu. Le but est d’arriver à 66 points en prems. Le joueur qui n’a pas distribué commence. Son adversaire devra alors jouer une carte de la même couleur, ou un atout.
Certaines associations permettent de gagner des points plus vite : un roi et une dame d’une même couleur font 20 points, et 40, s’ils sont de la couleur de l’atout. Si le talon est terminé sans que les 66 points aient été atteints, alors le joueur qui en est le plus proche gagne.
Le Durak
Ce jeu russe peut-être partagé de 2 à 6 joueurs. Ici, on ne joue qu’avec les cartes allant du 6 à l’As (en considérant que l’As vient après le roi). Ici aussi, chaque joueur a un jeu de 6 cartes en début de partie. La première carte de la pioche indique l’atout de la partie. Le joueur qui commence joue la carte qu’il veut. Comme au-dessus, le joueur suivant doit jouer soit cette couleur, soit la couleur de l’atout. Le but est de se débarrasser de toutes ses cartes en prems. Chaque fois qu’un joueur ne peut pas jouer, il est appelé « Durak », et reçoit une carte supplémentaire. A la fin d’une manche (quand un des deux joueurs s’est débarrassé de ses cartes), on comptabilise les points restants dans la main de l’autre joueur. Le premier à atteindre un nombre de points établis au départ, perd.
Le Pinochle (ou "binocle", ou "Pinohle")
Il vous faut deux jeux de cartes. Dans ces deux jeux, vous ne gardez que les cartes allant du 9 à l’As, soit : 8 cartes de chaque type (et 48 cartes en tout). On distribue 12 cartes par joueur. La première carte de la pioche désigne l’atout. Une fois qu’on découvre ses cartes, on annonce un nombre de points que l’on pense pouvoir atteindre sur ce pli, 250 étant la mise minimale. À chaque nouveau pli, la mise doit être supérieure, et être un multiple de 10 ou de 25. Pour mettre des points, il existe 5 combinaisons de cartes possibles :
– Le Pinochle = le valet de carreau + la reine de pique. Si vous avez deux valets de carreau et deux dames de pique, alors c’est un double Pinochle.
– Le carré = quatre cartes de même valeur, de différentes couleurs. Un double carré multiplie les points par 10. En revanche, pour qu’ils soient comptabilisés, il faut qu’ils soient composés de têtes ou d’As. (En gros, carré de 9 ou de 10, c’est pourri. Poubelle.)
– Le mariage = un roi + une dame de même couleur. Ouais, pas très inclusif comme délire. S’il est de la couleur de l’atout, ses points sont doublés.
– La suite = As + roi + dame + valet + 10 dans la couleur de l’atout. Toute carte en double fait gonfler les points. Votre suite n’est pas de la couleur de l’atout ? Bah ça vaut rien. Dommage.
– Un neuf d’atout = c’est juste un neuf, dans la couleur de l’atout. Ça vaut 10 points.
Pour le reste des points, le détail est ici.
Une fois toutes les combinaisons posées, on compte les points restant, chaque carte correspondant à un nombre de points définis. Si le cumul des points est inférieur à la mise, alors on soustrait la mise annoncée aux points cumulés au cours des différents plis.
Complexe ? Oui. Sympa ? Sûrement, mais j’ai été découragée à la lecture des règles.
Le chinchon
Particulièrement populaire en Espagne et en Argentine, le chinchon se joue avec un paquet espagnol de 40 cartes (ouais, ça complique déjà un peu la donne). On les range dans l’ordre As-2-3-4-5-6-7-Valet-Chevalier-Roi. L’as vaut 1, les cartes de 2 à 10 font la valeur de leur carte, et chaque têtes valent 10 points. Au départ, chaque joueur reçoit 7 cartes, et le reste forme la pioche. Le but du jeu est de combiner au moins 3 séquences de cartes de même valeur ou de même couleur. Pour cela, chacun pioche une carte pour en défausser une autre. Le premier à atteindre les 3 séquences remporte la manche.
Le Yaniv
D’origine israélienne, ce jeu de cartes combine réactivité et stratégie. Chaque joueur reçoit 5 cartes, le reste forme la pioche. Le premier joueur joue soit une carte simple, soit une paire, un brelan, un carré ou encore une suite d’au moins 3 cartes de la même couleur. Le joker remplace n’importe quelle carte. Le deuxième joueur prend la première carte de la pioche ou la dernière de la défausse. Dès qu’un joueur cumule 5 points ou moins, et qu’il pense avoir un score deux points inférieurs à son adversaire, il dit « Yaniv ! ». A ce moment, on retourne les cartes, et c’est celui qui a le moins de points qui gagnent la manche.
Le Whist
Pour commencer, on prend un jeu de 52 cartes, rangé de l’As (plus forte) au 2 (plus faible). Le jeu est divisé en deux entre chacun. Dans le détail : 8 cartes sont posées face retournées sur la table, 8 autres face visible, et les 10 autres cartes forment la main. Celui qui n’a pas distribué annonce alors « haut » ou « faible ». S’il dit « haut », pas de négociation possible : la victoire revient à celui qui gagne le pli. S’il dit « faible », c’est le distribueur qui tranche. S’il choisit « faible » à son tour, alors il faut tout faire pour ne pas remporter le pli.
Chaque joueur joue avec 2 cartes, soit dans sa main, soit celles disposées face visible. Si c’est le cas, la carte du dessous peut alors être dévoilée, avant que l’autre ne joue. Si l’adversaire détient certaines cartes de la même couleur que la carte jouée, il est obligé de la jouer. Les deux doivent alors répondre à la couleur, aussi longtemps que possible. Celui qui pose la carte la plus forte remporte le pli.
Se lancer les cartes dessus sans raison
Si tu as des enfants en bas âge, ça les fera forcément rire. Si tu as un chat, il te regardera probablement avec pitié.
Celui qui pioche un valet fait la vaisselle pendant une semaine
Ça risque d’être un peu relou si tu joues vraiment avec ton chat.
Et s’il est plus de 18h, tu peux transformer ces jeux en jeux d’alcool pour pouvoir s’amuser un peu (avec mo-dé-ra-tion). Et si tu veux aller plus loin dans l’amusement, tu peux aussi regarder notre sélection des meilleurs jeux de société à deux.