Tempête. Catastrophes naturelles. Canicule. Couche d’ozone. Ouch, la planète va mal il paraît. Alors forcément, le cinéma a fini par y mettre son nez dans l’écologie (subtilement ou moins subtilement). Certains films ne sont d’ailleurs pas tout récents, la preuve que le cinéma s’est emparé de la cause écologiste avant l’heure.

Okja de Bong Joon-ho

C’est la toute dernière production Netflix en compétition au festival de Cannes (d’où la polémique : Netflix peut-il concurrencer directement les salles de ciné ?). Sorti le 28 juin sur la plateforme, le film de Bong Joon-ho (The Host, Le Transperce-neige, Memories of Murder) aborde la question du végétarisme et du niveau de consommation de la viande dans le monde en créant de toute pièce une nouvelle race animale destinée uniquement à être mangée. Et en plus y’a Glenn dedans YAHOU.

Soleil Vert de Richard Fleischer

Ce film de 1974 a déjà un discours écolo avant l’heure en mettant en scène une dystopie futuriste qui prend place en 2022. Le monde est alors livré au chaos, sans plus la moindre ressource naturelle. Le soleil vert est l’unique nourriture de ces habitants, aliment misérable sous forme de pilule. Une critique salée du système industriel auquel sont voués aveuglément les hommes.

Promised Land de Gus Van Sant

Film social et cruel sur un représentant d’une compagnie d’énergie qui propose aux fermiers d’une petite ville de forer leurs terres contre une belle somme d’argent. Sauf que le forage tue leurs ressources et donc leur activité. Une belle critique de l’exploitation du gaz de schiste qui résonne clairement comme un discours pro-écologiste.

Wall-E de Andrew Stanton

Difficile de pas parler de ce film Pixar qui se présente comme une fable. Un robot dont la mission est de trouver un brin de verdure sur terre pour que les terriens obèses qui s’engraissent mollement dans un vaisseau spatial puissent enfin revenir exploiter leur planète chérie. Ça donne envie de regarder le film en jardinant plutôt qu’en bouffant du pop-corn.

La belle verte de Coline Serreau

Les habitants évolués d’une planète heureuse ont l’habitude d’explorer d’autres planètes pour en apprendre plus sur les autres. Alors que plus personne ne voulait aller sur Terre, une jeune volontaire se propose pour un nouveau périple. On va donc suivre son voyage initiatique qui sera l’occasion d’une confrontation avec les absurdités anti-écolo des terriens (enfin, surtout des parisiens). Si ça a un poil vieilli, ça reste une belle ode à la nature.

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Il n'a pas souffert, promis

Interstellar de Christopher Nolan

La planète s’asphyxie sous une fine pellicule de poussière, Matthew McConaughey part en fusée trouver une solution pour sauver la terre que sa fille va finir par mettre en oeuvre. Si l’on est sur un film de SF classique, Interstellar dévoile toutefois ses ambitions écologistes en dépeignant une planète à bout de souffle.

Gorille dans la brume de Michael Apted

Sigourney Weaver n’a pas été que combattante d’aliens, elle a aussi été sauveuse de gorilles, la bienheureuse. Dans ce film elle joue l’anthropologue Dian Fossey vraie personne humaine spécialiste de gorilles et de leur sauvegarde qui fut tuée en 1985. Alors naturellement le film prône la défense de la nature et de sa faune injustement braconnée par l’homme.

Princesse Mononoké d’Hayao Miyazaki

Eh dis donc vous avez même voté pour ce film élu parmi les meilleurs des studios Ghibli. Là on est clairement sur une base de film pro-écolo. Un prince blessé part dans la forêt chercher un remède, il rencontre Princesse Mononoké, élevée par les loups (clairement la meuf a pas de style, elle sait même pas ce que c’est Zadig et Voltaire la bouffonne) et comprend que les habitants de la foret sont prêts à vouer une guerre sans merci contre les humains, leurs pires ennemis. Dans les films de Miyazaki on peut aussi compter Nausicaa de la Vallée mais comme j’ai préféré Princesse Mononoké, j’ai mis que celui là, balek.

Pocahontas de Mike Gabriel et Eric Goldberg

Version un peu moisie de Princesse Mononoké, Pocahontas reste toutefois un des premiers Disney à parler d’écologie à travers ce personnage aux pouvoirs chamaniques qui tchatche tranquillou avec les arbres (la meuf est surtout sous champi hallucinogènes mais bon) et convainc les colons de protéger la nature. Bref, c’est Avatar avant l’heure.

Night Moves de Kelly Reichardt

Dans ce récent film qui porte un regard critique sur l’activisme écologique, la réalisatrice montre toutefois que l’extrémisme, même quand il s’agit d’écologie, peut avoir des conséquence morbides. Parce qu’en fait héhé la nature héhé bé elle est grande, on veut toujours la défendre, mais faut pas oublier qu’elle se défend très bien toute seule et qu’on essaie plus de sauver notre peau que la sienne en fin de compte.

Avant qu’on se méprenne, ce top fait volontairement fi des documentaires écolo auxquels on consacrera un top à part entière d’ici printemps 2019. Allez, je me casse sur mon 4×4 buter des pingouins, en mode BALEK LA NATUR.