Bien décidé à faire rentrer son pays dans le rang, Vladimir Poutine a annoncé lundi 5 mai 2014 qu’il serait désormais interdit (et puni par la loi) de prononcer des gros mots dans les médias russes. Une déclaration absurde de plus de la part de Poutine. Depuis, quand on insulte des gens en Russe, on a le sentiment plaisant d’être un dissident russe. En même temps, quand on voit les images de la vie en Russie, on se dit qu’il fallait faire quelque chose.
Suka (Pute)
Également traduit par « chienne », suka se prononce « souka ». Mais pas de panique : a priori, même si votre prononciation n’est pas parfaite, vous devriez vous prendre un joli revers du droit. Et pour info, « fils de pute » se dit « souka sine ».
Zatknis', idi na khuy (ferme ta gueule, je te baise)
Une expression très utile certes, mais qui prête à confusion. Si votre interlocuteur fait deux fois votre taille et trois fois votre poids (et qu’il est dresseur d’ours), on vous déconseille fortement de l’utiliser. Les hôpitaux russes ne sont pas les meilleurs d’Europe.
Menya eto zaebalo (fait chier)
Vraiment très très mal élevée, cette expression existe aussi dans une version allégée et moins vulgaire : « menya eto dostalo ». Si vous voulez vous expliquer à votre patron qu’il commence sérieusement à vous courir sur le haricot, il vous faudra dire (avec le sourire) « ty menya dostal ».
Mudak (connard)
Dans le même genre, vous avez aussi « gandon » (capote), « sobaka » (chien) et « kozel » (chèvre) qui veulent dire à peu près la même chose. N’hésitez donc pas à varier les plaisirs.
Yob tvoyu mat' ! (je baise ta mère)
Un classique qui fonctionne à tous les coups.
Idi nia houille (va te faire foutre)
Et si vous voulez être encore plus trash, vous pouvez carrément lancer un « pochol na houille ». L’expression est tellement vulgaire que même avant que Vladimir ne décide d’interdire les vilains mots à la télévision, elle était déjà interdite à la télévision.
Ti govniouk (tu n'es qu'une grosse merde)
Bien que peu employée, cette expression peut s’avérer tout à fait utile si vous voulez signifier à Igor que vous en avez ras la chapka de le récupérer ivre mort dans le caniveau.
Podonok (raclure)
Les podonki désignaient au XIXe siècle les clochards qui erraient de bar en bar pour vider les fonds de verres laissés par les clients. Depuis le terme a légèrement changé de sens et il aujourd’hui utilisé comme une insulte pour dire « raclure », « enflure », « pourri » ou « vendu ».
Podlets (salaud)
Dans la Pologne de nos ancêtres, les podlets étaient simplement des gens du peuple, des roturiers. Le sens du terme a ensuite dévié vers crapule puis salaud, ce qui n’est franchement pas très sympa pour lesdits gens du peuple qui n’ont rien demandé à personne.
Negodyay (vaurien, sagouin, scélérat)
Bref, une insulte de vieux.
Les insultes, c’est pratique, mais mieux vaut connaître les phrases de base utiles en Russe si tu pars là-bas.
Source : lecourrierderussie, trenshy