Que ce soit à l’école, à la bibliothèque, chez notre BFF ou dans la salle d’attente du médecin, il y a des livres qu’on a tous forcément lus, quand on était enfant (et qu’on a toujours plaisir à relire aux enfants de nos potes, maintenant qu’on est des vieux croûtons). Ahhhh, l’époque où on lisait encore des livres, où on faisait des coloriages et de la pâte à sel l’aprèm… Mais maintenant… Avec ces consoles… Ces smartphones… Ces vidéo TokTok… Pfiou.
De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête (Werner Holzwarth, Wolf Erlbruch)
Ce bouquin avait TOUS les éléments nécessaires pour devenir l’histoire préférée de tous les enfants de la terre : un animal mignon bien qu’un peu grognon, une enquête sous tension et surtout, une pointe d’humour orienté sur la thématique du « pipi-caca ». Quoi de plus doux que ce mélange ? Le papa de cette adorable petite taupe, Wolf Erlbruch vient de nous quitter et on est follement triste.
Arc en ciel (Marcus Pfister)
« Arc-en-ciel, le plus poisson des océans » avait surtout une tête de mec lifté et une bouche refaite, mais passons. Lui, en tout cas, il se trouvait sacrément beau gosse, et il n’hésitait pas à le crier sous toutes les anémones. Résultat : plus personne ne voulait lui parler, et il finissait seul, comme un vieux poisson pourri. Une bonne leçon d’humilité et de sens du partage, d’après ma mère. En réalité, on s’en tapait bien le coquillard de tout ça, et la seule chose qui nous intéressait vraiment dans ce bouquin, c’étaient SES ÉCAILLES QUI BRILLENT ! Probablement le début de ma passion et de ma dévotion aux paillettes.
Max et les Maximonstres (Maurice Sendak)
C’est l’histoire de Max, un jeune garçon qui consommait visiblement des choses pas ultra-légales, puisqu’il s’amusait à faire des choses un peu bizarres et cruelles, comme poursuivre un chien avec une fourchette, le tout dans son costume de loup. Mais ce n’est pas tout ! Une fois puni de diner et envoyé au lit illico pour ses méfaits, il voit surgir dans sa chambre une jungle immense. Il décide donc de partir en voyage au pays des Maximonstres (logique), et va jusqu’à devenir le roi de ce monde (bah bien sûr). Un livre équilibré, plein de bon sens, de réalisme, et de logique.
Elmer l'éléphant (David McKee)
Ok, j’espère que vous avez poncé ce livre de votre 3 à vos 10 ans, sinon, vous êtes probablement passé à côté de votre enfance. En plus d’être particulièrement mignon, coloré et attachant, Elmer donne aussi une leçon de tolérance, puisqu’il montre combien les différences sont une force. Un livre à faire lire à tous les vieux, les pro-Zemmours, et ceux qui pensent que « Tolérance », c’est juste un prénom.
Puni cagibi (Alain Serres, Claude K. Dubois)
Des petits airs d’Harry Potter, mais avec un personnage moins pessimiste-bully-qui-chiale-sur-son-sort-pendant-10-ans. Simon est un petit garçon qui aime bien faire n’imp, et qui se retrouve systématiquement envoyé dans le cagibi pour réfléchir deux secondes à ses bêtises. A la différence d’Harry qui se plaint de son placard sous l’escalier, Simon, lui, vit sa meilleure vie dans le cagibi. Il peut se déguiser avec les vêtements qui traînent ou jouer du clairon avec une pompe à vélo, et ça lui suffit pour être heureux. Comme quoi, on peut s’amuser n’importe où, si on arrête de se morfondre, hein, Harry ???
La Belle Lisse Poire du prince de Motordu (Pef)
Un vivre qui remplace des lots par d’autres lots, en changeant souvent juste une mettre. Ça rond lisse poire moins fragile à rompre rendre, mais c’est près riz mollo.
Les trois brigands (Tomi Ungerer)
Le livre commence comme un très mauvais fait divers : trois brigands, qui pillent des voyageurs, et qui finissent pas kidnapper une jeune orpheline pour la ramener dans leur repaire. Vu que c’est un livre pour enfants, l’histoire se termine bien : ils finissent par utiliser leur trésor pour acheter un château et y accueillir tous les orphelins possibles. C’est mignon, parce que c’est un livre. Mais la même histoire, racontée un dimanche aprèm dans « Crime »… Moins sympa.
Roule galette... (Natha Caputo, Bruno Gilbert)
Une seule chose à dire : « Je suis la galette, la galette. Je suis faite avec le blé ramassé dans le grenier. On m’a mise à refroidir, mais j’ai mieux aimé courir ! Attrape-moi si tu peux ! ». Avouez, vous l’avez lu en chantonnant ?
Chien bleu (Nadja)
C’est l’histoire de Charlotte, une petite fille qui devient amie avec un immense chien bleu (il faudra quand même qu’on se questionne sur la composition génétique de cet animal). Problème : sa mère n’est pas ultra d’accord que Charlotte traîne avec cette bête relativement impressionnante (tu m’étonnes). Après un pique-nique, Charlotte se perd en forêt. Glauque. Heureusement que Chien Bleu débarque de nulle part, la protège, lui trouve un refuge dans une grotte, la défend contre l’Esprit des bois, avant de la ramener chez elle. Tout est bien qui finit bien : Charlotte est en vie, et ses parents adoptent l’animal. Youpi. Encore un livre écrit sous substances, si vous voulez mon avis.
La brouille (Claude Boujon)
Comme son nom l’indique si bien, le livre raconte une embrouille : celle de Monsieur Brun et Monsieur Grisou, des lapins voisins de terriers. Des fausses politesses, une grosse querelle de voisinage et deux ronchons : le meilleur moyen d’habituer nos enfants à la vie au milieu des Français.
Pierre Lapin (Beatrix Potter)
Quand on nous parle de conte et de lapin, on imagine rapidement un truc un peu niais et mignon, qui fait sourire les enfants. Je vais vous calmer tout de suite : Pierre Lapin est un jeune lapin (mais nan ?) qui n’a pas le droit de se rendre dans le jardin du fermier voisin (mais qui y va quand même). Vous savez pourquoi ? Parce que quand son père a tenté l’aventure, il a tout bonnement fini en civet. Cimer le trauma.
Guerre et Paix (Léon Tolstoi)
Celui-là comment c’était trop un must-have dans mon école primaire, tout le monde se l’arrachait à la bibliothèque. Ça m’a marqué cette histoire alors que tous les autres losers étaient en train de lire Tom-Tom et Nana à la ferme.
Et miiiince j’ai oublié le livre Crotte ! un des plus beaux chefs d’oeuvre de mon enfance.