Pas évident pour un artiste de quitter son groupe pour tenter le coup en solo. Surtout si le groupe en question cartonne à tout va. Pourtant, certains, parfois un peu poussés vers la sortie, ont tout misé et ont fini par rafler la mise, allant parfois même jusqu’à faire oublier qu’un jour, ils n’étaient qu’une partie d’un tout.

Michael Jackson

Michael avait tout à gagner à se séparer de ses frères. Lorsqu’il se décide, en 1984, il a déjà plusieurs succès solo à son actif et peut enfin se défaire de l’influence de son paternel. Celui qui fut depuis toujours le plus célèbre de la fratrie peut s’envoler et atteindre les sommets qu’il squatta quasiment jusqu’à la fin de ses jours. Dans l’intervalle, Jermaine Jackson fut le seul à vraiment se démarquer, le temps d’un tube (When The Rain Begins To Fall), en duo avec Pia Zadora.

Beyoncé

Oui les Destiny’s Child étaient plutôt cool. Mais Beyoncé Knowles, quand elle a décidé de tracer sa route sans ses deux copines, a carrément explosé les compteurs. Commercialement parlant bien sûr, mais qualitativement aussi, comme peuvent en témoigner les nombreux tubes hyper chiadés qui émaillent sa discographie, et les prestigieuses collaborations qu’elle enfile comme des perles.

Neil Young

Connu pour avoir explosé avec le Buffalo Springfield, Neil Young a aussi largement collaboré avec Stephen Stills, Graham Nash et David Crosby, avec lesquels il joua à Woodstock (il refuse d’ailleurs d’être filmé). Pourtant, c’est bel et bien seul (façon de parler), notamment avec son groupe Crazy Horse, qu’il a franchement réussi à trouver sa voie et à emballer une impressionnante collection d’albums monumentaux et engagés, influençant une bonne partie de la scène grunge de Seattle.

Robbie Williams

Robbie Williams n’a pas forcément choisi de quitter Take That, mais néanmoins, c’est précisément à ce moment, qu’il prit son envol. Bien des années plus tard, alors qu’il enchaînait les hits, son groupe n’était plus, et devait amèrement regretter d’avoir viré celui qui fut longtemps considéré comme le vilain petit canard de cette troupe de beaux gosses aseptisés.

Justin Timberlake

Ex chanteur du Mickey Mouse Club (avec Britney Spears), Justin Timberlake a connu une fulgurante ascension au sein de ‘N Sync, un boy band mastodonte américain. Quand le vent tourne pour les garçons, Timberlake prend la tangente et ne tarde pas à s’imposer en solo. Des caisses de tubes, un sein dévoilé au Super Bowl (pas le sien), et des tonnes de récompenses plus tard, Justin parviendra même à infiltrer le milieu du cinéma avec succès. Quand on sait que l’autre membre de ‘N Sync le plus connu est Lance Bass et que l’un de ses principaux faits de gloire est d’avoir joué en arrière-plan dans Tonnerre sous les Tropiques, cela laisse songeur.

Peter Gabriel

Entendons-nous bien : à chacun de considérer quelle période de Genesis, à savoir celle de Peter Gabriel ou celle de Phil Collins, est la meilleure. Cependant, difficile de ne pas saluer la carrière solo de Gabriel, qui explosa dès son départ du groupe avec le hit introspectif Solsbury Hills. À noter que Peter Gabriel n’a pas enregistré de B.O. pour Disney. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour certains, ça veut dire beaucoup.

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Il n'a pas souffert, promis

Joan Jett

Son plus gros succès, I Love Rock and Roll, Joan Jett l’a enregistré alors qu’elle menait de front une carrière solo saluée, quelques mois à peine après l’éclatement de The Runaways, le groupe qu’elle partageait avec Cherie Curry et Lita Ford (depuis partie chez les metalleux. Elle pourrait aussi figurer dans cette liste). Un tube qui donna le La d’un fructueux parcours dont le dernier chapitre en date est sorti en 2013.

George Michael

Avant de se lancer en solo, George Michael, c’était surtout Wham !, l’incroyable groupe du tube Wake Me Up Before You Go-Go. Un combo fantasque et festif, caractérisé par un esprit dont Michael voulut manifestement s’éloigner en embrassant la tenue du crooner propre sur lui qui lui permit de tutoyer les sommets pendant des lustres. Et ce à partir de Faith et son hit éponyme, qui fut le premier d’une longue série.

Billy Idol

On est tout à fait en droit de préférer l’intégrité qui définissait en quelque sorte le groupe de punk Generation X, mais difficile de ne pas saluer le parcours que ce bon vieux Billy Idol a embrassé après son départ du combo en 1981. Propulsé par Bill Aucoin, le producteur de Kiss, Billy est certes devenu plus commercial, mais son caractère et ses chansons imparables ont néanmoins véritablement marqué les années 80 (moins les années 90 mais quand même).

Björk

Il n’est certainement pas tout à fait déraisonnable d’imputer le succès du groupe The Sugarcubes au talent et au charisme de Björk. Quoi qu’il en soit, la jeune femme a vite décidé de s’en défaire pour tenter sa chance en solo, en quittant la froidure de son Islande natale pour le smog de la Perfide Albion. Le succès n’a pas tardé à revenir taper à sa porte. Au début plutôt accessible, via une superbe collection de chansons, Björk navigue depuis quelques années entre plusieurs dimensions parallèles mais fascine toujours autant. Voire plus.

On a oublié de le citer mais pour nous faire pardonner, voilà les meilleures paroles de M Pokora.