Inaugurée en 1800, la Maison-Blanche a accueilli de nombreux résidents depuis John Adams, son premier locataire. À l’heure du vote des grands électeurs, qui vont définitivement confirmer le bail de 4 ans de Donald Trump entre les murs légendaires de cette maison pas comme les autres, un petit tour du propriétaire s’imposait. L’occasion d’explorer l’histoire et quelques-uns des secrets de celle qui fut régulièrement malmenée (en vrai et au cinéma) mais qui trône toujours à Washington D.C, en s’imposant comme le symbole du pouvoir à l’américaine…
C'est Theodore Roosevelt qui l'a baptisée
Avant, la piaule du président des États-Unis était appelée Palais présidentiel, Manoir présidentiel ou Château du président. C’est Teddy Roosevelt qui entérina l’appellation Maison-Blanche. Expression qui avait fait son apparition à la suite des rénovations ayant suivi la guerre de 1812, et qui faisait référence à la peinture blanche utilisée. Plus tard, un autre Roosevelt, Franklin, ajouta le « The » devant White House et le tour était joué !
La salle de presse de la Maison-Blanche était jadis une piscine
C’est Franklin Roosevelt qui fit construire une piscine dans la Maison-Blanche, afin de faire de l’exercice à domicile. Une piscine que Richard Nixon s’empressa de détruire pour y aménager une salle destinée à accueillir les journalistes.
C'est un Irlandais qui a conçu la Maison-Blanche
Un concours fut organisé pour trouver l’architecte qui aurait l’honneur de concevoir la résidence du président américain. Neuf projets furent proposés. Même Thomas Jefferson, le futur chef d’état, tenta le coup, anonymement. C’est néanmoins un irlandais, James Hoban, qui fut sélectionné par George Washington, bien que ce dernier décida d’apporter quelques modifications aux plans initiaux, qu’il trouvait trop modestes.
Hoban qui s’inspira de la Leinster House à Dublin, à l’origine résidence du duc de Leinster et aujourd’hui siège des deux chambres de l’Oireachtas.
Elle a été construite par des esclaves
Il a été officiellement reconnu qu’au moins 5 esclaves ont travaillé 7j/7 à la construction de la Maison-Blanche entre 1792 et 1800.
C'est aussi Theodore Roosevelt qui a construit l'aile ouest
Connue pour notamment abriter le bureau ovale, l’aile ouest n’a bien sûr pas été construite par Roosevelt, mais commandée par lui-même, dans une volonté de séparer les locaux dédiés aux prises de décisions et ceux destinés à accueillir le président et sa famille ou encore les touristes. Une aile qui devint vite très célèbre, et qui inspira notamment une série télé avec Martin Sheen, justement intitulée Westwing (À La Maison-Blanche en version française).
Le Président dispose d'une salle de cinéma privée
C’est là que Barack Obama a regardé les dernières nouveautés et c’est là que Donald Trump pourra se passer en boucle Citizen Kane sur grand écran (c’est son film préféré).
C'est un bain qui a provoqué la grande rénovation de 1949
La Maison-Blanche n’a pas toujours été ce monument luxueux et massif. Il fut un temps où c’était quasiment un taudis insalubre. Ce que le président Harry Truman put vérifier à ses dépends lorsqu’il faillit passer à travers le plafond, alors qu’il prenait tranquillement son bain. Un incident qui le poussa à débourser 54 millions de dollars pour remettre la bâtisse en état.
Et en parlant de bain, sachez que Bill Clinton installa pendant son « règne » un jacuzzi 7 places…
Et d'ailleurs, il y a 35 salles de bain
Parce qu’il est inconcevable de faire attendre la vessie présidentielle, une salle de bain doit toujours être prête à recevoir le chef du monde libre en cas de besoin pressant. 35 salles de bain donc, pour un total de 132 pièces.
On trouve des choses étonnantes dans le sous-sol
Outre la salle de crise, le sous-sol de l’illustre résidence abrite un bowling (construit par Nixon), mais aussi un fleuriste, un atelier de menuiserie et un cabinet de dentiste. Une célèbre rumeur affirme qu’on y trouverait aussi un souterrain par lequel passaient JFK et Marilyn Monroe quand ils se retrouvaient pour leur fameux 5 à 7.
Elle est hantée
Beaucoup de personnes plus ou moins célèbres ont rapporté avoir vu ou senti le fantôme d’Abraham Lincoln depuis son assassinat en 1865, mais c’est l’expérience vécue par Winston Churchill, alors premier ministre britannique, qui s’avère la plus intéressante : en séjour à Washington, Churchill, qui venait de prendre un bain, regagna sa chambre (qui appartenait à Lincoln), entièrement nu, quand il vit, près de la cheminée, le président Lincoln. Plutôt surpris, il lança au spectre avec sa gouaille légendaire « Bonsoir Monsieur le Président. J’ai bien peur de ne pas être à mon avantage ». Ce qui fit sourire le fantôme, si on en croit Churchill, qui le vit ensuite disparaître.
Et sinon, Roland Emmerich l’a aussi pulvérisée dans Independence Day…