Nous y voila : en quelques heures, le cul sur le banc d'un amphi, il va falloir donner du sens à un semestre d'inscription à l'Université, prouver que vous avez bien utilisé le temps libéré comme par magie en séchant quelques cours et qu'on peut très bien s'en sortir avec des révisions tardives sur des photocopies toutes fraiches. Et malgré cette détermination, on le sait, chaque examen est un enchainement interminable de moments de doute, de remises en question et de "de toute façon, j'en ai rien à foutre!" qui n'apportent rien. Petit résumé de ces calvaires de fin de semestre. Vous avez 3 heures.
- Tu lis la page 1, la page 2, la page 3
Sans comprendre ni la page 1, ni la page 2, ni la page 3 (t'as bien fait de te garder la page 4 pour la deuxième heure). - Tu décides quand même de commencer par l'exercice 1
En te disant que c'est comme dans les jeux vidéo, le niveau 1 étant le plus facile. En fait non, il n'y a pas de didacticiel pour piger les commandes. Tu te dis que ce serait une vraie bonne réforme à soumettre à l'Education Nationale. - Tu regardes tes compagnons d'infortune sortir leur matériel
Des bouteilles d'eau, une pomme, y'en a même un qui a ramené du Yop. Tu te dis qu'un peu de bouffe, ça t'aurait occupé au cours des prochaines heures. - Tu écris des trucs sur ta copie, en espérant lancer la machine
Tu attaques ton intro : "De tout temps, les hommes..." Non, c'est nul... "Aaaaaah, Le Droit Constitutionnel!..." Pas mieux... Tu te dis qu'avec une bonne accroche, ton stylo prendra le relais de ton cerveau et écrira les réponse. Mais rien ne se passe. - Finalement, tu demandes une feuille de brouillon
Avec un air déterminé. Comme si une feuille blanche supplémentaire allait t'aider. - Tu lèves la tête à la recherche d'autres naufragés en détresse
Tous semblent avoir trouvé un radeau. Quelle belle bande de connards. Surtout l'autre là ! qui jurait n'avoir rien foutu. Monde de merde. - Tu calcules ta moyenne, en supposant que tu vas te taper un sale 8 sur ce coup là
Puis tu recommences avec 4. - Tu décides de regarder autour de toi pour tenter d’apercevoir, à défaut de la réponse, au moins une première phrase qui t'indiquerait la marche à suivre !
Mais le type le surveillant te fusille du regard, alors tu fais semblant de chercher un truc, l'air de rien, en regardant en l'air et en marmonnant des trucs incompréhensibles pour toi même. Bien joué. - Tu commences à compter sur un gros malentendu
Que le correcteur, admiratif devant ton humilité te mettra une super note. En écrivant rien, tu as implicitement signifié que nul ne détenait la vérité en ce bas-monde. Tu repenses à cette légende urbaine, ce mec qui aurait eu 18 (ou 20 selon les versions) en écrivant "le culot, c'est ça!" et tu en arrives finalement à ce constat : tu es baisé. - Tu te demandes au bout de combien de temps tu peux décemment te barrer de la salle d'examen
Tu dois rester au moins une heure. Partir tôt donne l'impression que tu as cartonné. Ou rien foutu. Se faire arracher la copie par le surveillant laisse entendre que tu as plein de choses à dire. Ou que tu t'es lancé sur une montée d'adrénaline quand le mec a annoncé "il vous reste 10 minutes!" - Tu penses à ton avenir immédiat : le rattrapage
Et tu te dis que tu verras peut-être un peu moins large sur les impasses ce coup là.
Et pour vous, ça se passe bien les partiels ?
source : La chaîne GrosProd sur YouTube.