Pour fêter la sortie de HHHH et à défaut de parler de nazisme, nous avons gentiment fait le choix de dresse une anthologie de films dont les titres n’ont pas été conçus pour la bouche humaine. Respirez bien, mâchez un mentos, on y va.

HHHH de Cédric Jimenez (2017)

Le film adapté du bouquin de Laurent Binet doit son nom aux initiales de la formule : « Himmlers Hirn heißt Heydrich » soit « Le cerveau de Himmler s’appelle HeydricH ». On prononce donc chaque h séparément : inutile de retenir sa respiration et de demander sa place en expirant.

Eyjafjallajökull d'Alexandre Coffre (2013)

La comédie avec Dany Boon emprunte son titre à un volcan islandais. De toute façon, comme personne n’avait envie d’aller le voir, personne n’avait besoin de le prononcer.

RRRrrrr !!! d'Alain Chabat (2004)

Titre à la con pour film à la con revisitant la préhistoire en toute absurdité. L’onomatopée a le mérite de renvoyer au langage des premiers humains, dont on doute qu’ils auraient saisi la subtilité du film suivant, pas vrai Grumpf ?

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

In Girum Imus Nocte et Consumimur Igni de Guy Debord (1978)

Le latin sied bien au film de philosophe. « Nous tournoyons dans la nuit et nous voilà consumés par le feu » : la phrase est souvent attribuée à Virgile et parlerait des papillons de nuit. Le film, lui, décrit la société de consommation et le capitalisme avec la verve dont est capable Debord.

Koyaanisqatsi de Godfrey Reggio (1982)

Le film, produit par Coppola, propose des images successives et documentaires de la vie moderne. Le titre est tiré de la langue hopi, issue des peuples aztèques, dont les prophéties nourrissent le propos du film. Il signifie en gros « vie folle qui part à vau-l’eau ».

Rumpelstiltskin de Mark Jones (1995)

Ce film d’horreur fait référence à un personnage mythique allemand ici emprisonné dans une petite figurine de jade. Le film a fait un four au cinéma.

Siddharth de Richie Mehta (2013)

Ce n’est pas tellement que ce soit imprononçable, c’est que c’est de l’hindi, surtout. Siddharth désigne le prénom d’un des personnages principaux de la famille dont le film raconte les (tristounes) aventures.

Sennentuntschi de Michael Steiner (2010)

Film d’horreur suisse avec des cadavres et du fantastique. Ici, la sennentuntschi désigne la poupée utilisée par des paysans pour assouvir leurs besoins sexuels. Elle revient à la vie, et on imagine que ça se passe mal.

Phffft de Mark Robster (1954)

Avec Judy Holliday et Jack Lemmon, le film de Mark Robster est une comédie américaine bon teint comme on en faisait dans les années 50, le talent intemporel de Wilder en moins. Le titre fait référence à un soupir de soulagement : les deux héros, divorcés, finissent par se retrouver.

Les Secrets professionnels du Dr Apfelglück d'Hervé Palud (1991)

Le film n’a d’imprononçable que le nom de son héros. Thierry Lhermitte y cabotine. Si vous dîtes le titre du film trois fois, vous êtes obligés de le regarder ; ne vous y aventurez pas.

La plupart des films imprononçables sont aussi inregardables.