On ne sait quasiment rien sur la Corée du Nord en dehors des frasques nébuleuses de Kim Jong-un et de ses altercations lunaires avec Donald Trump. Alors forcément, en ce qui concerne le cinéma nord-coréen, on est un peu à l’ouest (MDR, parce que c’est vrai qu’on est à l’ouest de la Corée du nord finalement quelque part). On ne peut pas vraiment parler de cinéma censuré puisque les studios sont nationalisés et que l’Etat contrôle à 100 % la production de ses films qui constituent de ce fait le meilleur des outils de propagande. Et c’est vrai que quand on jette un œil au pitch, ça sonne pas mal dictature et propagande…

A Family Basketball Team (1998)

Dans ce joli petit film, Sol Ok et Chol Young sont très amoureux. Pour célébrer leur union, ils demandent à leurs parents respectifs leur accord afin de se marier. Le problème c’est que la famille de Chol Young est uuuultra fan de sport et que Sol Ok est plus branchée musique. Ça part en clash. La jeune femme devra se surpasser pour gagner le coeur de sa belle famille et le droit d’épouser son petit copain. Je vous invite à zieuter quelques passages du film notamment aux alentours de la 49ème minute pour un match de basket mémorable.

Marathon Runner (2002)

Ce beau film de propagande raconte l’historie de l’athlète Jong Song Ok (une vraie athlète nord-coréenne) qui rata la médaille des jeux Olympiques d’Atlanta en 1996 jusqu’à sa gloire en 1999 où elle est devenue championne du monde d’athlétisme. Un récit inspirant. Presque autant que la scène ci-dessous qui devrait vous embrigader.

Pulgasari (1985)

Dans ce film « Godzilla-like » produit par Kim Jong Il lui-même, l’histoire croustillante raconte comment un monstre surpuissant et proche du peuple va œuvrer pour la lutte des classes et renverser la monarchie en place, dirigée par un roi très méchant qui a réduit la population à la misère. Un forgeron sculpte un monstre avec des grains de riz, mais quand le petit sculpture rentre en contact avec le sang de la fille du forgeron, le monstre va prendre vie !

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Il n'a pas souffert, promis

Comrade Kim Goes Flying (2012)

On a cette fois-ci affaire à une coproduction belgo-britannico-nord-coréen (sauf erreur, c’est la seule et unique production de ce genre). Le film nous raconte le destin incroyable d’une femme qui travaille dans une mine de charbon mais qui veut devenir acrobate trapéziste dans un cirque. C’est un conte sur le girl power qui se veut toutefois sincèrement divertissant pour les citoyens nord-coréens même si l’histoire doit toujours suivre un certain nombre de directives œuvrant pour la propagande du pays.

Pyongyang Nalpharam (2006)

Pour une propagande de qualité, rien de tel qu’un bon film patriotique. Son histoire raconte comment des fans d’un art martial coréen, le « Pyongyang Nalpharam », ont lutté contre l’invasion du Japon. Et perso je pense que je vais apprendre la choré de la vidéo ci-dessous par cœur. Passion Corée. Passion choré.

Le journal d'une jeune nord-coréenne (2006)

En apparence, l’histoire de ce film n’apparaît pas fondamentalement comme un récit de propagande. Elle raconte les relations tendues entre Su-ryeon et son père, un scientifique qui consacre sa vie à ses recherches et délaisse pour cela sa famille. Mais la bande-annonce montre toutefois comment les codes du cinéma de propagande ont été réappropriés par le réalisateur pour raconter histoire qui s’éloigne un peu du récit épique traditionnel.

Des héros sans nom (de 1978 à 1981)

Ce film d’espionnage découpé en 20 épisodes (ouais bon c’est une série en fait mais on dit que c’est un film quand même allez). Faut reconnaître que le « film » a tout de même été diffusé au Japon en 2007. C’est une histoire d’espionnage qui raconte comment deux espions nord-coréens surveillent les manœuvres de militaires américains. Et le truc drôle c’est que les acteurs américains du film sont joués par des déserteurs américains qui vivent cloîtrés en Corée du nord (Charles Robert Jenkins, James Dresnok, Larry Allen Abshier et Jerry Wayne Parrish).

The Kites Flying in the Sky (2008)

Tiens, tiens, tiens, on parle encore d’une championne de marathon qui dédie sa vie aux orphelins (basée sur une histoire vraie askip). Et c’est le tout premier film a avoir été projeté lors de la 11ème édition du Pyongyang International Film Festival. Il a bénéficié d’un succès national mais au delà des frontières, la critique n’y a vu qu’un navet propagandiste…