Il parait qu’on ne peut pas plaire à tout le monde… C’est vrai pour les humains, mais pas que ! Certains films ont vraiment vexé des pays tout entier. Je ne parle pas de ceux qui ont été censurés en Chine, mais bien de ceux qui n’ont pas vraiment fait plaisir à certaines populations.
Midnight Express
Le film Midnight Express (1978), inspiré de l’histoire de William Hays, représente sombrement le monde carcéral turc. S’il a séduit le monde du cinéma, récompensé par deux oscars, il a bien moins séduit… La Turquie. Jugé comme xénophobes par les Turcs, dénoncé comme « raciste » par la presse nationale, le film a été interdit sur le territoire jusqu’en 1993.
Grace de Monaco
Il va sans dire qu’à Monaco, la princesse Grace Kelly est une vraie icône, adorée de tous. Alors, quand Nicole Kidman incarne son portrait peu flatteur dans un film basé sur sa vie, Monaco n’est pas super fan. La production est rejetée et snobée par la famille royale qui la qualifie d' »œuvre de fiction ».
Sept ans au Tibet
L’un des rôles des plus marquant de Brad Pitt, dans les années 1990. Il interprète un alpiniste autrichien envoyé en expédition par le Troisième Reich, pour gravir le Nanga Parbat, un sommet de l’Himalaya et y planter un drapeau avec une croix gammée. La guerre éclate. Il est fait prisonnier par les Britanniques. Il s’évade et arrive à Lhassa, au Tibet, jusqu’en 1950. À cette date, le pays est envahi par la Chine et le protagoniste s’enfuit. C’est ce point-là qui a fâché la Chine : le pays jugeant que ses officiers militaires étaient volontairement représentés comme grossiers et arrogants, brutalisant la population locale. Puisque là-bas, pas de demi-mesure : le réalisateur (Annaud) et les acteurs stars (Brad Pitt et David Thewlis) ont été interdits d’entrer sur le territoire.
Argo
Une pierre, deux coups : le film a vexé l’Iran, qui a dénoncé une « propagande américaine », mais aussi la Grande-Bretagne, qui a, elle, parlé de « propagande anti-iranienne ». Bref, un film qui n’a pas trop trop fait plaisir, quoi.
Noé
Le film sur Noé (le mec de l’arche) a tellement fâché qu’il a fini par être interdit dans 8 pays (le Bahreïn, le Koweït, le Qatar, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, la Malaisie et l’Indonésie). D’abord, on a reproché le manque de diversité dans le casting, puis on l’a accusé de contredire les enseignements de l’Islam. Fais gaffe Noé, le bateau coule, là !
The Interview
Dans ce film, James Franco interprète Dave Skylark, un animateur de talk-show. Après plus de 1000 épisodes, ils décident d’inviter Kim Jong Un. Problème : un agent de la CIA lui propose, avec son camarade, d’assassiner Kim pour faciliter un coup d’État. Forcément, la Corée du Nord n’a pas du tout kiffé cette production… Ils ont carrément cyber-attaqué Sony pour avoir « ridiculiser leur chef suprême ».
Borat
Un faux documentaire parodique américano-britannique dans lequel Borat Sagdiyev est un reporter kazakh, envoyé aux USA par le ministère de l’Information pour prendre des leçons et améliorer le niveau de vie du Kazakhstan. Voilà, rien qu’au script, on devine bien rapidement qui a mal pris l’histoire. Mais ironie du sort : après sa diffusion, le nombre de demandes de visas a grandement augmenté au Kazakhstan, et le pays a fini par remercier les producteurs du film. Tout est bien qui finit bien.
Emily in Paris
Ok, on triche un peu puisque c’est une série et pas un film, mais bon, ça passeeeee. Ce qui passe un peu moins, en revanche, c’est ce gros cliché, dénoncé et jugé inacceptable par l’Ukraine : dans la saison 2, Emily se rend à la Samaritaine faire du shopping, avec sa nouvelle cops ukrainienne : Petra. Mais au moment de passer à la caisse, sa nouvelle amie décide de partir sans payer. Outrée, la douce et gentille petite Emily s’empresse d’aller rendre les articles. Outrés, c’est aussi ce que furent les Ukrainiens face à cette scène qui entretient un vieux cliché raciste du genre « pays de l’est = voleurs ».
300
Le pays offensé : l’Iran. En 2006, à la sortie du film qui revisite la bataille du général grec, Léonidas, contre les Perses, les Iraniens dénoncent la manière dont leurs ancêtres Perses y sont représentés : des meurtriers, sauvages, sans âme ni retenue. De nombreuses pétitions « anti-300 » se sont rependues dans le pays.
Parfois, quand on n’est pas content, on prend des décisions un peu radicales. Comme modifier certains passages ou même interdire complètement un film. Parfois, on comprend. Mais pas toujours. Certaines censures sont quand même assez étranges… ET JE NE VOUS PARLE MÊME PAS DES DESSINS ANIMES CENSURES. Faut pas déconner, quand même.
Sources : The HuffPost, Le Monde, Yahoo actualité, The Economic Times