Toi même tu sais le français c’est abusay comment c’est compliquay et que même des fois les mots c’est dur de les dire bien sans se tromper et passer pour un demeuré. Toutefois, m’est avis qu’il existe un certain nombre de fautes cocasses que nous utilisons au détour d’une conversation par inadvertance. Ces petites fautes à la con qui semblent pourtant si naturelles pour nous autres sous-mentaux que nous brûlons d’envie de les dire fièrement.
Festivaux
Un classique dans la série des mots qu’on ne sait pas écrire au pluriel. Comme « banal » ou « chacal », « festival » fait partie de ces mots ultra casse-burnes qui nous font souffrir du cœur tant on est frustré de ne point pouvoir dire « festivaux » sans se faire taper par l’Académie française.
Imaginaux
Bon, là on est sur du lourd. Je ne citerai pas la personne de la rédaction qui m’a confié sa tentation de dire « imaginaux » plutôt que « imaginables » mais je dirai juste que cette personne a un prénom qui commence par « Ch » et qui termine par « loë ». Ou l’inverse.
Enlever la négation à l'écrit
Un tic de langage oral qu’on a tendance à appliquer à l’écrit. Par exemple, on ne doit pas écrire « On est pas bien là, décontractés du gland ? » mais « On N’est pas bien là… ». En revanche, le film Les Valseuses ne serait en rien responsable de cette hécatombe grammaticale.
Dire "chuis" à la place de "je suis"
C’est quand même plus simple que d’articuler clairement ces deux mots distincts « je » et « suis », on va quand même pas se tuer à la tâche pour parler correct bordel.
Parler du truc "à machin"
Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes : on ne dit pas « le gros cul à Josiane » mais « le gros cul DE Josiane ». SI vous en doutiez un seul moyen mnémotechnique vous aidera à tout jamais, on ne dit pas « une crotte à nez ».
Après que + subjonctif
Erreur logique, pour ne pas dire acceptable (et je ne dis pas ça parce que je la fais moi-même tous les quatre matins, mais je dis quand même ça un peu parce que je la fais moi-même tous les quatre matins). Après « après que » on doit TOUJOURS utiliser l’indicatif, le mode exprimant les faits réels et non le subjonctif, mode exprimant le doute. On ne dit donc pas « Après que tu te sois suicidé » mais « Après que tu t’es suicidé ». De façon générale, on dit rarement cette phrase qui suppose que le « tu » auquel on s’adresse soit disposé à effectuer une action post-suicide. Or, comme on le sait, il n’est pas possible d’effectuer quoique ce soit une fois qu’on soye mort.
Voire même
Tu sais quand tu veux faire de la surenchère sur un sujet et que tu dis par exemple « J’ai envie de roter voire même de vomir ». En réalité, c’est un pléonasme au même titre que de dire « monter en haut » ou « descendre en bas », ce n’est donc pas français. Préfère plutôt cette formulation « J’ai envie de roter, voire de vomir » ou « J’ai une irrépressible envie de roter qui me conduira sans aucun doute au besoin inextinguible de vomir ».
Pourrite
Naturellement, on est tenté de rajouter un « te » au féminin de pourri, une façon d’appuyer le mépris et le dégoût de l’objet qu’on qualifie par un tel adjectif de dédain. Mais en fait, non. Pourri, sera toujours pourrie au féminin. Souffrance et malheur.
Vous disez, vous croivez, vous boivez...
Toutes ces conjugaisons sont bien évidemment fausses. Et pourtant, il arrive par un moment d’égarement qu’on se laisse porter par une vague d’illettrisme et qu’on veuille parler de la sorte en se disant que bordel putain bite couille chier ça serait quand même plus logique de conjuguer ces putains de fdp de saloperies de verbes à la con comme ça. Mais jusqu’à ce jour, les académiciens n’ont pas été convaincus par mes arguments.
"J'ai mal à ma tête"
A moins que tu sois un enfant de 4 ans, cette phrase est pas acceptable voire même totalement pourrite. On ne peut avoir mal qu’à nos propres parties du corps, il est donc débile de rajouter un possessif.
Bonus, les mots qu'on utilise pour exprimer la gêne alors qu'ils n'existent pas : "malaisant" ou "badant"
Pourtant il en existe des mots très bien pour parler de malaise : « gênant », « embarrassant »… Bref, impossible d’expliquer pourquoi on a décidé que ces mots étaient des vrais mots. Sûrement parce qu’on est des bouffons.
Alors, c’est qui qui c’est qu’est content ?