Si on te dit le mot « turc », tu vas peut-être penser en premier au kebab en bas de chez toi. Surtout si on te pose la question en fin de soirée. Enfin y a pas tellement de raison qu’on le fasse, mais admettons. Je disais donc : tu vas penser kebab, MAIS, espèce d’ignare, tu ne penseras pas à toutes les merveilleuses expressions que cette langue peut fournir. Bonne nouvelle, ça t’aidera peut-être à mieux comprendre les meilleures séries turques à regarder (oui parce qu’il y en a un paquet).
La plume du diable
« Seytan tüyü ». Tu trouves une personne à ton goût, genre diablement ? Tu peux lui dire alors qu’elle est la plume du diable. Elle peut être surprise, c’est vrai. Mais il faut bien reconnaitre que l’expression a de l’allure.
Qu'ils vieillissent avec un seul oreiller
« Bir yastikta kocasinlar ». C’est mignon tout plein, et ça souhaite aux jeunes mariés de ne jamais s’endormir fâchés et donc de construire une union solide et durable. Sauf si ce(tte) connard(nasse) finit la nuit en piquant tout ledit oreiller, bien sûr.
Sa chaussure a été jeté sur le toit
« Pabucu dama atildi ». Ton crush passe à côté de toi sans te remarquer, pour filer direct faire les yeux doux au nouveau venu ? Alors il/elle a jeté tes pompes sur le toit. En Turquie, ça se dit aussi quand une jeune maman délaisse un peu son mari après la venue de bébé. Mets tes pantoufles en forme de pattes d’ours et pleure, il te reste que ça.
Le coin de mon foie
« Cigerimin kosesi ». Nous on dirait « prunelle de mes yeux », les Turcs parlent du coin de leur foie. Exemple : « -J’ai dit à Josette « t’es la plume du diable, le coin de mon foie, je veux qu’on vieillisse sur un seul oreiller », et elle, elle fait quoi ? Elle a jeté mes pompes sur le toit ! – Dur. »
Que la poire soit cuite sur l'arbre et me tombe directement dans la bouche
« Armut pis agzima düs ». Bon ça se comprend tout seul, t’es un gros branleur. Tu veux tellement rien foutre dans ta vie que non seulement tu veux que tout te tombe du ciel, comme ça paf, mais que t’espères en plus que la bouffe va se cuire toute seule. On ne te félicite pas.
Un papillon qui s'est posé sur les couilles d'un cheval
« At yarragina konmus kelebek ». Une langue n’est pas complète sans une expression à base de parties génitales. On pourrait s’ennuyer à continuer à dire, comme en français, que la montagne accouche d’une souris, mais non, désormais, on imaginera ce délicat papillon battre des ailes vers une énorme paire de cojones équines. Merci la Turquie.
Tu ne peux pas partir en lune de miel avec les parties génitales d'un autre
“El sikiyle gerdege girilmez”. Pas dans ta valise, hein. Ça veut juste dire que tu ne dois pas t’attribuer le mérite du travail d’autrui. Ça n’a donc rien à voir avec une quelconque limite de poids de bagages à l’aéroport, rassure-toi. T’as de drôles d’idées quand même.
Ça ne remplira pas une graine de figue
« Incir cekirdegini doldurmaz ». Si dans une conversation avec un Turc, il te dit que ça ne remplira pas une graine de figue, ça veut tout simplement signifier que ton argumentaire est tout pourri. Donc ton point de vue, tu te le remballes, et tu arrêtes d’embêter les gens.
Poisson à chair
« Balik etli ». Tu aimes les filles avec de jolies courbes ? Alors voici une belle façon de leur dire que tu aimes particulièrement la callipygie de leurs corps. Oui, en leur disant qu’elles sont comme des poissons à chair. Exemple : « -Hey, morue ! -Merci ! ». Ou presque.
Chaque homme a sa façon de manger un yaourt
« Her yigitin bir yoqurt yeyisi vardir ». Chacun a sa façon de faire les choses, et en Turquie, chaque homme a sa façon de manger un yaourt. Voilà, donc tu ne juges pas, tu laisses chacun faire comme il veut. Parce qu’on déconne pas avec la bouffe.
Un top comme ça, c’est Byzance ! (Tu l’as ?)