Saviez-vous que nous sommes en fait de gros pervers et qu’on utilise pléthore d’expressions salaces dans le langage courant ? Oui vous le saviez sûrement. Mais vous ne connaissez peut-être pas toutes les expressions polissonnes concernées. Pour pour la faire courte, grosso modo, toutes les expressions veulent plus ou moins dire “niquer” ou ont quelque chose à voir avec la nique. VOILA MAINTENANT VOUS SAVEZ BANDE de SCÉLÉRATS.
On n’est pas là pour enfiler des perles = On n’est pas là pour faire zigzig
“Enfiler des perles” signifie “avoir un rapport sexuel”, et les femmes sont ainsi dénommées “perles” tout naturellement. Bon, il semblerait plus logique d’utiliser l’expression dans sa forme positive. Si par exemple Jean-Jacques et Baptiste sont venus boire un dernier verre dans votre chambre de bonne, vous pourriez leur dire “N’êtes vous pas là pour enfiler des perles jeunes messieurs ?”, ce à quoi ils répondront certainement “Marie-Clothilde, vous avez vraiment la puce à l’oreille !”.
Avoir la puce à l’oreille = Avoir trop envie de ken (quand on est une fille)
L’oreille fait partie des multiples métaphores du vagin. Et la puce était au XVIe siècle une sorte de diva, célébrée par les poètes mais aussi le symbole d’une excitation (“excitée comme une puce”) sexuelle ou autre. Bref, avoir la puce à l’oreille veut donc également dire qu’on voudrait se mettre un coton-tige dans l’oreille si vous voyez qu’est-ce que j’veux dire.
Dorer la pilule = Sodomiser
Cette expression nous vient des apothicaires qui avaient adopté comme technique marketing l’embellissement de gélule par une pellicule dorée et la “dragéification” pour leur donner un goût sucré. Parallèlement, pour dire “sodomiser” plusieurs expressions existent telles que “ se faire dorer la lune”, “se faire dorer par les grecs”… Pour ceux qui pensaient que ça voulait dire se faire bronzer, bah en fait, non.
Poser un lapin = Quand un client de prostituée qui part sans payer
Dans le langage de la prostitution, le lapin est un beau parleur qui promet plein de choses à la prostituée et finit par se casser sans raquer.
Jeter le bébé avec l’eau du bain = Enlever le sperme de son vagin avec le pommeau de la douche
Oui, c’est moins glamour je vous l’accorde. Toute personne qui utilise l’air de rien cette expression renvoie en fait à l’action de se laver après un rapport sexuel pour enlever le sperme et éviter ainsi de tomber enceinte (méthode largement contestable, la capote c’est quand même mieux). C’est pas pour rien qu’on qualifie aussi le bidet de “fosses communes des générations futures”.
Sans déconner ! = Sans sortir du vagin !
Le con désigne le sexe de la femme depuis le XIe siècle. “Déconner” c’est alors « sortir du con”. Bref, la prochaine fois que tu diras “déconne pas” à ton père, ça voudra dire “sors pas du vagin”. De quoi alimenter vos conversations familiales autour du sapin de Noël.
Retirer son épingle du jeu = Interrompre le coït
La « salle de jeux » est une autre image pour qualifier le vagin et l’épingle, vous vous en douterez signifie le pénis. Comme on s’en doute “retirer son épingle du jeu” veut donc dire “se retirer”.
Glander = Avoir les testicules qui pèsent
AU XVIe siècle, « glander » est une expression signifiant “avoir les couillons aussi pesants qu’un mortier”. En somme, glander veut dire de rien faire comme dans son acception contemporaine, parce qu’avec des couilles aussi lourdes, mieux vaut rester au pieu.
On ne peut pas être au four et au moulin = On peut pas faire une DP tout seul (enfin, un truc comme ça)
Dans les multiples métaphores du vagin, je pioche le « four ». Le moulin, quant à lui est l’anus (« moulin à vent » plus précisément). Logiquement, lors d’un coït on ne peut donc pas être à la fois dans le vagin et dans l’anus (à moins d’être extrêmement audacieux). En effet, depuis le XIIIe siècle la métaphore de la boulangerie pour les expressions sexuelles fait rage, par exemple on dit ainsi “avoir le petit pain” pour “être en érection”.
C’est chouette ! = Prends-moi par derrière !
Rien à voir avec la chouette, qui pourtant a vraiment l’air chouette. Le “chouette” c’est l’anus, un terme adopté par libertins et homosexuels depuis les années 30 et “prendre du chouette” c’est donc sodomiser. Preuve ultime que la sodomie c’est vraiment chouette.
Il en existe plein d’autres dont l’origine érotique semble plus évidente comme “faire une passe”, “mettre la main à la pâte”, “dormir sur la béquille” ou “donner sa langue aux chats”. Mais pour découvrir l’intégralité des 200 expressions, galopez vers cet ouvrage d’Agnès Pierron.