Si les entraîneurs français semblent globalement avoir signé un pacte de non agression, à l’étranger les rivalités font souvent partie du spectacle, et vous verrez que le petit Mourinho est dans pas mal de problèmes. Y’a des tensions dans la villaaaaa.

Ronald Koeman et Louis van Gaal

Logiquement, quand deux grandes gueules caractérielles se croisent, ils n’échangent pas que des mots doux. Une tendance confirmée par les deux coachs néerlandais qui ont eu l’occasion d’échanger quelques amabilités à plusieurs reprises. Si leur entente fut relativement cordiale lors de leur aventure commune au FC Barcelone de 1998 à 2000 – Koeman était alors entraîneur adjoint de van Gaal – les choses se sont corsées lors de leurs retrouvailles à l’Ajax en 2004. Louis van Gaal alors directeur technique du club décida, contre l’avis de son compatriote, coach de l’équipe première, de vendre Zlatan Ibrahimovic dans les dernières heures du mercato. Une initiative qui lui valût de se faire virer du club à la demande de l’ancien défenseur néerlandais.

Récemment, la presse néerlandaise a affirmé que Ronald Koeman remplacerait Louis van Gaal en tant que sélectionneur des Pays-Bas en 2023, suite à des problèmes de santé de Louis Van Gaal (bon du coup c’est pas très drôle et on espère qu’ils ne vont pas se taper sur la gueule pour ça).

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Fabio Capello et Arrigo Sacchi

La rivalité entre Fabio « cheveu » et Arrigo Sacchi, tient plus qu’à un simple différent capillaire. Tout a commencé en 1987, lorsque le divin chauve en provenance de Parme, remplace son homologue à la tête du Milan AC. Malgré le scepticisme des supporters à son arrivée, Sacchi impose rapidement ses méthodes et parvient à redonner aux Bianconeri leur superbe d’antan, avec notamment 2 victoires consécutives en Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1989 et 1990. 4 ans plus tard, Sacchi se fait à son tour saquer : remplacé par un certain Fabio Capello qui remportera à son tour 4 scudetti en 5 saisons ainsi qu’une Coupe d’Europe. Une performance que son éternel rival minimisera en expliquant publiquement que Capello ne faisait que profiter du travail qu’il avait réalisé avant lui. Pas très sympa, on est d’accord.

Rafa Benitez et Alex Ferguson

Au cours de leur carrière respective, les deux managers ont eu l’occasion de s’affronter sur le terrain, mais aussi en dehors. Et à l’image du foot anglais de l’époque, les tacles volaient généralement assez haut, avec en point d’orgue cette conférence de presse de 2009, au cours de laquelle le coach des Reds chargea son homologue mancunien, notamment au sujet de ses éternelles lamentations vis-à-vis du corps arbitral. Et comme l’Écossais est réputé rancunier, leur rivalité les a longtemps poursuivis, Alex Ferguson expliquant par exemple dans son autobiographie que l’Espagnol était le coach avec le moins d’imagination qu’il avait affronté dans sa carrière et qu’il n’était bon qu’à défendre et à détruire le jeu plutôt qu’à le construire. A priori, les fans du Real Madrid seraient plutôt d’accord avec son analyse.

Walter Mazzarri et Antonio Conte

Avant de se retrouver la saison dernière en Premier League, les deux coachs italiens ont d’abord fait connaissance en Serie A lors de la saison 2009-2010. A l’époque, Mazzarri est à la tête du Napoli 6ème qui se déplace sur la pelouse de l’Atalata Bergame entraînée par Antonio Conte. La victoire 2 à 0 des visiteurs provoquent la colère des supporters locaux jusqu’à venir se frotter à Antonio Conte venu à leur rencontre. A 2 doigts ce soir-là d’en venir aux mains, le futur entraîneur des Blues est poussé vers la sortie quelques jours plus tard. En 2012, les deux hommes se retrouvent. Cette fois, les rôles sont inversés et c’est la Juventus de Conte qui met une fessée à Naples en finale de la Super Coupe d’Italie (4-2). Une défaite que tentera de minimiser Mazzarri, accusant son rival de lui avoir piqué son système à 3 défenseurs et de ne l’avoir battu que grâce à la puissance financière du club turinois. Depuis, ces deux-là ne se sont plus jamais parlés, ni même serrés la main.

Jose Mourinho et Pep Guardiola

Mourinho et Guardiola ont souvent été rivaux avec des succès variables pour l’un comme pour l’autre. Mais au-delà du résultat, il y a toujours eu une constante dans leur opposition : un schisme culturel dans leur vision du football. Une divergence de style que les deux hommes n’ont jamais manqué de souligner, entre le pragmatisme forcené de l’un et la quête obsessionnelle du beau jeu, de l’autre. En point d’orgue, cette baston mémorable fin 2017 aux abords des vestiaires après la victoire de City sur le terrain des Red Devils. Une escarmouche menée par un Mourinho vexé par les démonstrations de joie de ses adversaires du soir et qui s’achèvera en distribution de marrons avant les fêtes. Cet épisode est finalement assez représentatif de la posture de chacun des deux protagonistes. Deux faux modestes à la rivalité exacerbée et un Mourinho en mode Calimero, qui préfère souvent chercher dans l’arbitrage les raisons de ses faillites, plutôt que dans la frilosité de ses plans de jeu.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Thierry Laurey et Pascal Dupraz

On espère que vous vous êtes mouillé la nuque avant de passer de Mourinho/Guardiola à ce qui suit. En 2017, Strasbourg s’impose 2-1 face à Toulouse, avec un penalty plus que généreux si l’on en croit le toujours très mesuré coach savoyard. Au coup de sifflet final, le ton monte alors que les 2 techniciens rejoignent les vestiaires et que Thierry Laurey se met à chouiner auprès de l’homme en noir. « Tu te plains toi ? » ironise alors Pascal Dupraz, déclenchant instantanément la riposte de l’entraîneur alsacien « Me casse pas les couilles je te dis, d’accord. Ferme ta gueule ! (…) Qu’il vienne pas me chercher, ça va mal finir ». La Ligue 1 qu’on aime.

Louis van Gaal et Johan Cruyff

Si on se fie aux explications de Louis van Gaal dans sa biographie, leur rivalité serait née un soir de décembre 1989. Invité à dîner chez le triple Ballon d’Or, van Gaal quitte précipitamment les lieux en apprenant par téléphone le décès de sa sœur, sans penser à remercier son hôte. Un oubli que le Hollandais volant aurait longtemps gardé en travers de la gorge. Sportivement, Johan Cruyff aurait surtout mal vécu la réussite de son compatriote à la tête de l’Ajax, sa seconde maison, puis au Barca, 18 mois seulement après son départ comme entraîneur. Une guerre d’ego qui finira au tribunal en 2012, lorsque Johan Cruyff fit annuler l’arrivée de son rival comme Directeur Général de l’Ajax, sous prétexte qu’il n’avait pas été consulté lors de la prise de décision.

Domenico di Carlo et Silvio Baldini

Ces deux-là ne se sont rencontrés qu’une seule fois en 2007, mais l’épisode a laissé des traces. Sur le postérieur de l’entraîneur de Parme d’abord, après que Silvio Baldini lui a botté les fesses au sens premier du terme, avec un coup de pied bien placé. Ensuite, dans le portefeuille du coach de Catane qui fut condamné par la justice italienne à une amende de 15 000 € (et à 1 mois de suspension). Tout ça, pour quelques noms d’oiseaux échangés au bord du terrain et un geste d’humeur qu’on ne voit habituellement que dans les cours de récré. La preuve encore une fois que les Italiens ne parlent pas qu’avec les mains.

José Mourinho et Arsène Wenger

« Je le retrouverai un jour en dehors du terrain et lui casserai la gueule » aurait dit un jour le coach lusitanien en parlant de son homologue. Tout commence en 2004, Mourinho débarque à Chelsea et prive Arsenal d’un second titre de champion consécutif. Toute la saison, les deux rivaux se sont écharpés par presse interposée. Wenger qualifie Mourinho de « dérangé, d’irrespectueux et de stupide », quand l’entraîneur des Blues traite le Français de « voyeur, qui aime regarder les autres », quand il ne rappelle pas ses performances en berne « Vous saviez qu’Arsène WengVer a seulement 50% de victoires dans le championnat anglais ?». C’est l’amour fou entre les deux hommes, qui aboutit à cette scène de ménage devenue culte en octobre 2014, lors de la victoire de Chelsea 2-0 face à Arsenal.

Antonio Conte et José Mourinho

Pas besoin d’être Anglais pour être habité par le fighting spirit. Antonio Conte et José Mourinho sont peut être des entraîneurs réputés défensifs, mais en dehors du terrain, toutes les occasions sont bonnes pour agresser son rival. Pour Mourinho, Conte est un clown, un fou qui gesticule inutilement pendant les matchs, et s’il reconnaît avoir lui-même commis des erreurs, rappelle qu’à l’inverse de l’Italien, lui n’a jamais été suspendu pour des matches truqués (l’ancien coach de Sienne en 2011 avait été poursuivi pour fraude sportive pour ne pas avoir dénoncé des faits de corruption. L’enquête avait abouti à une relaxe). De son côté, le Manager des Blues reproche au Mancunien d’être atteint de démence sénile, reprochant aux autres ce que lui-même faisait il y a encore quelques saisons. Avant d’ajouter que le comportement passé de Mourinho, notamment à l’égard de Ranieri (ndrl, il s’était moqué notamment de son accent, avant de le soutenir publiquement lors de son limogeage) faisait de lui, « un tout petit homme dont le seul but est d’offenser et d’insulter ». Les retrouvailles à Old Trafford le 25 février prochain s’annoncent animées.

Pascal Dupraz et Antoine Kombouaré

C’est en 2017 que la rivalité et la tension entre les deux entraineurs a particulièrement explosé. Lors d’une rencontre Guingamp – Toulouse en ligue 1, sous tension après la défaite de son club (2-1) et de la victoire bretonne, l’entraine Toulousain Antoine Kombouaré pète un câble contre son rival et commence à l’insulter.

Il l’interpelle en lui criant dessus « pourquoi tu me parles ? », « c’est à moi que tu causes », mais les deux hommes sont finalement séparés par l’arbitre. Plus tard, Antoine Kombouaré déclare sur Canal + Sport: « Quand on a des soucis dans un match, on s’adresse à l’arbitre, et j’ai horreur que des gens me parlent. On s’explique dans un bureau dans ces cas-là, je n’ai pas besoin de faire ça devant tout le monde. Je demande du respect, c’est tout. » Un peu énervé le bougre.

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Il n'a pas souffert, promis

Parddew et Wenger (encore et toujours Wenger...)

Parddew et Wenger se côtoient depuis de (trop) nombreuses années à cause (ou grâce) à la Premier League, et comme vous vous en doutiez leur relation est plutot froide, de toute façon Wenger ne s’entend avec personne. Ils ont failli se battre lors d’une rencontre Arsenal-West Ham en 2006 et avaient été séparés par le 4eme arbitre. En effet, Wenger avait jugé que Pardew célébrait trop le but de son équipe. Apparemment aujourd’hui leur relation va mieux. On est bien content pour eux.

Roberto Mancini et David Moyes

Encore un clash entre deux entraineurs de Premier League (décidément). En 2010, lors d’une rencontre qui opposait le Manchester City de Roberto Mancini à l’Everton de David Moyes, Mancini n’avait pas su retenir sa colère et sa frustration.

Son équipe était en train de perdre 2-0 et Mancini n’a pas su se contenir face Moyes, ce qui a mené au clash. Evidemment il a été condamné par la ligue anglaise pour cet acte et a reçu une amende de 20 000 livres. Ça lui apprendra.

Mourinho (oui oui, toujours le même) et Tito Vilanova

On termine ce top par notre très cher Mourinho, parce que… comment faire autrement ? Ce coup-ci, Mourinho est vraiment allé trop loin : il a mis un doigt dans l’oeil de l’entraineur du FC Barcelone. C’était en 2011 lors du match Real-Madrid vs Barcelone en finale de la Supercoupe d’Espagne.

Alors que la fin de la rencontre approchait et que le Real était mené 3 but à 2, Mourinho s’approche de l’entraineur adverse et commet ce geste encore incompris aujourd’hui (vraiment personne n’a capté). Mourinho sera suspendu pour deux matchs, et Vilanova pour un match, car il a reconnu avoir eu un comportement provocateur. Y’a pas de fumée sans feu comme on dit.

Il n’y a pas que paix et amour dans le foot, vous pouvez aussi aller voir du côté des joueurs qui peuvent pas se voir, y’en a un paquet.