A priori, on a tous envie de s’installer à côté d’une rivière, pas trop loin de la mer, dans un endroit central où c’est le printemps éternel. Mais il y a des hommes et des femmes qui ont plutôt fait le choix de s’installer dans des endroits où il fait 1000 degrés, où rien ne pousse, où on est loin de tout et où les ouragans, les tremblements de terre et les coulées de lave sont courantes. Masochistes ? Peut-être.
Dallol, en Ethiopie
Dans le désert de Dallol, au Nord-Est de l’Ethiopie on ne trouve pas à proprement parler de villes comme on les connaît, mais tout de même les Afars, qui vivent autour du cratère du volcan. Ils extraient le sel des plaines salines et vont le vendre à la capitale qu’ils rejoignent en dromadaire. A une époque, une ancienne mine de potassium était installée dans le cratère, mais elle a été abandonnée dans les années 60. Des gens vivaient là. Au milieu de la fournaise (45 degrés à l’ombre), du rien, sans aucune route, avec un volcan à côté et des dégagements de soufre. Probablement le lieu le moins adapté à la vie du monde.
Minqin, en Chine
280.000 habitants dans cette province. Sauf que Minqin est coincée entre deux déserts avec pour seule source une rivière désormais entièrement asséchée. La terre est totalement infertile et il n’y a de toute façon aucune eau pour les cultures. La province est condamnée sous très peu de temps, mais sa population continue d’augmenter.
Java, en Indonésie
Mais pourquoi se sont-ils installés là ? Et pas seuls : ils sont 120 millions, alors qqu’il y a deux volcans actifs sur l’île. Rien que le Mont Merapi est entrée en éruption 60 fois en 100 ans, en tuant des milliers de personnes. Ok, les versants sont fertiles, du coup, mais il y en a d’autres, des lieux où la terre est fertile. Fuyez, les gars.
Les Maldives
Les Maldives, en soi, c’est beau et c’est cool. Sauf que les heures des Maldives sont comptées. Les 400.000 résidents des îles vont probablement être confrontés à leur disparition pure et simple dans très, très peu de temps. La barrière de corail s’apprête à disparaître, ce qui fait que les tsunamis successifs vont tout simplement engloutir l’archipel. D’ailleurs, un plan d’évacuation d’urgence est prévu pour affronter ce qui semble désormais inévitable.
Les Gonaïves, en Haïti
Bon Haïti, c’est vraiment, vraiment, vraiment, vraiment pas la joie. Mais alors Les Gonaïves, la troisième ville du pays et le berceau de l’indépendance, c’est le pire. La ville ne cesse de se prendre des cyclones tropicaux qui la dévastent entièrement. 2004, 2008 et ainsi de suite. Des centaines de morts et une exposition exponentielle à ces catastrophes naturelles. C’est d’une tristesse infinie.
Les abords du Lac Kivu, en RDC
Il y a deux millions de personnes qui habitent ses rives, en RDC et au Rwanda. Le lac est immense. Et sous sa surface, il y a une quantité de méthane et de dioxyde de carbone astronomique qui, si elle était libérée, anéantirait absolument tout le monde. Or, dans les lacs voisins, un tel phénomène est déjà partiellement arrivé dans les années 80, suite à une éruption de gaz, notamment au lac Monoun et au lac Nyos. 1800 morts, quand même. la libération du gaz intervient suite à une activité volcanique. Mais pour l’heure, aucune procédure d’évacuation n’est prévue.
Verkhoïansk en Sibérie
Il fait moins 15 degrés toute l’annnée dans cette région de Sibérie, et les 1500 habitants ne peuvent profiter que de 5 heures de sommeil par jour. Les Tsars et les Petits pères des peuples envoyaient là les exilés : c’est dires i le lieu est hostile, d’autant que la seule rivière du coin, la rivière Yana, est gelée 9 mois sur 12. Mais les gens doivent avoir leurs raisons de rester.
Cook, en Australie
La ville accueillait d’abord un point de réapprovisionnement pour les trains traversant le désert. Et puis, avec le train électrique, on s’est mis à installer un dispensaire médical pour les conducteurs, et quelques commerces. Résultat, aujourd’hui, il y a une toute petite ville dont tout le monde ou presque est parti, à part 4 personnes qui restent sur place et ne vivent que grâce aux réapprovisionnements assurés par le passage des trains, dans la mesure où même les nappes phréatiques se sont asséchées. Parce qu’il fait une chaleur à crever, à Cook.
Motuo, en Chine
Une jungle de 31000 km² au pied des montagnes de l’Himalaya où 10000 natifs continuent de vivre sans route et sans train. On a bien essayé de construire une autoroute, mais elle s’est effondrée au bout de deux jours, car les terrains sont instables. Coulées de boue, chaleur tropicale, pluies diluviennes, insectes et animaux venimeux : voilà ce qu’affrontent les personnes qui doivent survenir aux besoins des locaux en apportant des vivres, des médicaments et de l’eau à ces populations qui seraient autrement condamnées.
La Rinconada, au pérou
La ville la plus haute du monde, à 5100 mètres d’altitude dans les Andes, s’est développée lors de la ruée vers l’or. Peu d’oxygène, une incapacité d’accès au reste du monde, pas de route, rien (le nom signifie le petit recoin, c’est dire). Mais la ville continue de vivre grâce aux chercheurs d’or qui continuent de venir de toute l’Amérique du Sud et s’y installent, quand ils ne meurent pas du scorbut ou d’ennui.
Ca donne envie.
Sources : Listverse, Popularmechanics, Sometimes interesting