Le métro est un endroit merveilleux à condition de respirer par la bouche. Parce que, soyons honnêtes, on y trouve tout ce qu’il se fait de pire au niveau des odeurs. C’est un supplice pour l’odorat et il faut des années d’entraînement pour parvenir à rester dans le métro sans s’évanouir. Mais voilà, c’est les vacances, et le métro nous manque. Prenons donc quelques minutes pour nous rappeler ces merveilleuses odeurs.
La transpiration
Aux heures de pointe, le métro est blindé. Collés les uns contre les autres, les gens se mettent à suinter. Ta tête, coincée sous une aisselle, a tout le loisir de sentir les substances corporelles de ton voisin. Il t’arrive même de le sentir pleuvoir sur toi.
La pisse
Ce qu’il y a de formidable avec l’urine, c’est qu’elle se décline en une grande variété d’odeurs différentes. Il y a le pipi normal, le pipi de bourré, le pipi séché, le pipi de la veille… Avec un peu d’entraînement, on peut tous les différencier aussi facilement qu’un cochon trouve une truffe.
La crotte
Ce qui peut surprendre les usagers c’est cette fraîche odeur de matière fécale matinale que l’on inspire à pleins poumons. L’étron est un incontournable du métro. Quelque que soit l’endroit, l’heure, la ligne ou la station, cette odeur ne vous lâchera pas.
La nourriture
Tu trouveras toujours quelqu’un pour ramener son kebab bien gras et le manger à côté de toi. Sauf que le mélange métro/bouffe prive ton nez d’odorat et te donne une bonne envie de gerber. Ce qui nous amène au point suivant.
Le vomi
Le métro est aussi un lieu très prisé des personnes alcoolisées. Elles traînent leurs cuites le long des quais et te gratifient parfois d’un petit jet de gerbe puissamment lancé dans la rame. Un vrai régal (et une odeur qui reste évidemment).
Le parfum trop prononcé de ceux qui croient qu'un pschit n'est pas assez alors ils en mettent quinze
Tu sens l’alcool te décaper les narines et t’offrir une petite épilation nasale gratuite. Parfois, dans ce nuage de déodorant à donner la migraine, tu arrives à discerner un petit parfum de fleur.
La clope
Oui, il est interdit de fumer dans le métro. Mais certains s’en foutent, et tu trouveras toujours quelqu’un qui fume tranquille sur un banc en se torchant les fesses avec le tabagisme passif. Parfois, à la fumée, se mêle une odeur printanière caractéristique qui t’indique que le type à côté de toi ne fume pas que du tabac.
Une odeur non identifiée
Elle se décrit en deux mots : « ça pue ». Impossible de savoir d’où elle vient et c’est peut-être mieux comme ça…
Le cadavre en décomposition
Il y a de la pourriture dans l’air, c’est certain. Ça se sent, et tu te demandes s’il n’y aurait pas un parfum d’ambiance charogne. Probablement un rat qui a choisi ce quai pour dernière demeure et auquel personne n’a jugé bon d’offrir une sépulture.
Le chien
Elle est vieille, elle prend la ligne 1 direction Neuilly-sur-Seine et elle a un chihuahua dans son sac à main. Sauf que les chiens, ça pue, surtout quand il pleut. Tu en viendrais presque à regretter l’odeur du Sephora.
(bonus) Le métro, tout simplement
Tous les métros du monde ont cette odeur qu’on ne retrouve que là-bas. On ne sait pas si c’est dû à l’air renfermé ou à la proximité avec les égouts, mais sans cette puanteur radioactive, le métro ne serait plus tout à fait le même.
Merci métro, merci..