L’archéologie est une science importante pour mieux comprendre ce qui s’est passé sur Terre avant qu’on commence à tout écrire, mieux connaître les civilisations d’autrefois et faire rêver les gosses avec Indiana Jones. Mais quand on est archéologue, on se retrouve aussi parfois à faire des découvertes plutôt macabres, comme dirait Christophe Hondelatte s’il avait encore une actu.
Les vikings décapités du Dorset
Alors qu’ils travaillaient à la construction d’une ligne de chemin de fer dans le Dorset, en Angleterre, les ouvriers sont tombés sur une sépulture viking vieille de 1000 ans. 54 guerriers y étaient disposés avec pour particularité que leurs têtes étaient disposées en vrac à côté. Par la suite, à partir de récits d’époque, les chercheurs ont conclu qu’il s’agissait probablement d’un commando d’élite menant des raids sur les côtes anglaises autour de l’an 1000 et qui, tombés dans une embuscade, se seraient faits décapiter par les Anglais et enterrer à la va-vite.
Le livre en peau humaine d'Harvard
Harvard est une vieille université et sa bibliothèque est réputée partout dans le monde. Pendant un temps, une rumeur a circulé un peu partout à propos de trois livres de ladite bibliothèque dont les couvertures seraient fabriquées à partir de peau humaine. Ambiance… Les recteurs de l’université ont mené l’enquête et il s’est avéré que l’un des livres, Des destinées de l’âme, d’Arsène Houssaye, possédait bien une couverture faite de peau humaine. Le problème, c’est qu’il ne s’agit pas d’un vieux grimoire de temps immémoriaux, mais bien d’une édition de 1879. Mais la peau de qui ?
Des cadavres pétrifiés, mais récents
Au début du XIX° siècle, Girolamo Sedato était un cartographe et égyptologue italien. Un type malin et brillant très inspiré par ce qu’il avait découvert en Egypte. Si inspiré qu’il inventa à son tour une technique de ouf consistant à pouvoir pétrifier les corps humains pour garantir leur état de conservation. Attendez, vous entendez ? Oui, c’est le son de tous les gens qui hurlent que le mec est un sorcier. Du coup, Sedato a détruit tous ses écrits concernant la technique. Mais ce qui fait flipper, c’est que les cadavres pétrifiés en question sont visibles, dans un remarquable état de conservation, au musée d’anatomie de Florence. Je vous raconte pas la gueule des mecs qui ont découvert les cadavres.
Cette scène de cannibalisme
Dans une grotte de l’Espagne, des archéologues ont découvert en 1994 les cadavres de 12 hommes de Néanderthal totalement en charpie. Les restes, identifiés comme ceux d’une famille composée de 6 enfants et de 6 adultes, laissaient entendre que tout le monde était mort tout à coup au même moment. En réalité, la famille avait été attaquée par d’autres Néanderthaliens qui voulaient tout simplement les bouffer. Les cadavres avaient en effet mangés, leurs os et leurs entrailles à l’air, langue arrachée et cerveau itou. Sympatoche, la Préhistoire.
Les squelettes réassemblés
En Ecosse, au début des années 2000, des archéologues ont découvert deux cadavres a priori normaux. Sauf, qu’après étude, ils se sont rendu compte qu’il s’agissait de deux assemblages de plus de 6 squelettes différents. Cette prise de conscience est intervenue quelque chose comme 10 ans après la découverte, et tout à coup on n’avait plus affaire à la même histoire. Avant d’être réassemblés, les squelettes avaient été plongés dans une tourbière pour assurer leur conservation ; or, cela n’a aucun sens, puisque plonger un corps dans un tourbière permet de conserver ses tissus, mais pas ses os. Ce qui signifie que les mecs à l’origine de la scène ont plongé les corps dans une tourbière pour récupérer ensuite les os à fin de rassemblement bizarre. Les chercheurs n’ont aucune piste quant à la raison du rituel.
L'homme de Grauballe
A ne pas confondre avec l’homme de gros bol, le type qui trouve des billets dans la rue. Dans une tourbière du nord de l’Europe, on a retrouvé plus de 1000 cadavres conservés parfaitement dans des conditions vaseuses et momifiés. En l’occurrence, les intestins, les muscles, le cerveau, tout était encore présent dans les corps. On pouvait même voir des tatouages ou des bouts de vêtement. A priori, ces mecs sont morts par accidents : sauf que 1000 personnes qui tombent dans un trou, ce n’est plus un accident aux yeux des enquêteurs et que certains corps ont des marques de strangulation. Les cadavres datent de l’âge de fer ; leur apparence fait frémir.
Les sacrifiés de Teotihuacan
Teotihuacan est un des principaux vestiges mayas au Mexique et un site touristique hyper important. Jusque récemment, on pensait les Mayas un peuple relativement pacifique ; jusqu’à ce que l’on découvre sur le site 126 sépultures bizarres, la disposition des corps laissant entendre que les morts s’étaient vu attacher les mains et les offrandes autour ne pouvant pas laisser de doute sur la nature sacrificielle de la scène. Voilà donc qui prouve que les Mayas pratiquaient des sacrifices de masse, sans que les chercheurs ne puissent en déterminer le sens religieux, social ou militaire.
Les momies de Kabayan
Dans le Nord des Philippines, les grottes de Kabayan servaient de lieu d’enterrement. On y a ainsi retrouvé de tout petits, tout petits cercueils. Des cercueils d’enfant ? Non, beaucoup plus charmant. En réalité, quand un membre de la tribu Ibaloi s’approchait de la mort, on le plongeait dans une solution d’eau salée ; puis, une fois la mort actée, il était couvert d’herbes et doucement rôtis pendant des semaines, voire des mois. On obtenait ainsi un tout petit cadavre bien croustillant qu’on pouvait glisser dans un tout aussi petit cercueil. Super mignon. Lors de la conquête espagnole, au XVI° siècle, la pratique a cessé.
L'homme d'Altamura, figé dans les moisissures
Un jour, des spéléologues sont descendus dans une grotte., à Altamura, en Italie. Et là, ils sont tombés sur un truc assez étrange. Un cadavre perclus de moisissures qu’on a renommée l’homme d’Altamura. Il s’agit d’un homme de Néanderthal ayant vécu il y a 150.000 ans. Une histoire banale : le mec se promenait et il est tombé. Mais c’est la scène de découverte qui est absolument ignoble, comme on peut le voir sur l’une des photos ci-dessous, pas celles où la gueule de l’homme a été reconstituée par les experts ; l’autre.
Le cimetière des mains coupées
A Avaris, en Egypte, des archéologues sont tombés tout simplement sur une sorte de petit village de terre dans lequel chaque petite habitation abritait une main. Pas un corps, hein, une main. Une main par petite maison. Ces mains appartenaient à des Hysos, un peuple d’Asie du Sud qui, autrefois, avaient fait de l’Egypte leur terre-terre. Les mains étaient larges, voire très très grosses. On en conclue qu’il s’agissait des mains de mecs adultes. Et ça a permis de mettre à jour l’existence effective d’une pratique que l’art égyptien représentait, à savoir que les soldats coupaient la main droite de leurs ennemis pour la rapporter à leur chef en l’échange d’une pièce d’or.