La période de confinement qu’on vient de vivre (et celle qui se profile, soyons fou) a au moins eu l’avantage de nous préparer psychologiquement à l’éventualité d’atterrir (façon de parler) un jour sur une île déserte. Quant à savoir comment se débrouiller une fois sur place, quelques conseils supplémentaires ne feront clairement pas de mal.
Vérifiez que l’île est bien déserte
Et que vous ne venez pas de vous réveiller sur une plage déserte de Koh Tao après une full moon party… ou qu’à l’autre bout de l’île des aventuriers avec des bandanas rouges et jaunes ne font pas les cons sur des pilotis plantés dans la mer. Pour en avoir le coeur net, partez en ballade en longeant les côtes afin d’être sûr de revenir à votre point de départ. Reste à savoir s’il vaut mieux être vraiment seul sur votre bout de terre, ou mal accompagné (tribu de coupeurs de têtes, réserve de dinosaures en mode Isla Nublar dans Jurassic Park etc.)
Récupérez tout ce que vous pouvez de l’épave sur laquelle vous avez débarqué
A partir d’aujourd’hui, Louis la Brocante c’est vous ! Personne ne vous jugera, donc récupérer toutes les merdes que vous pouvez récupérer, quitte à transformer l’île déserte en décharge à ciel ouvert. Vous ferez le tri plus tard. Outils, vêtements, provisions, morceaux de plastiques pouvant servir de contenant, ferrailles pour improviser un couteau… avec un peu de chance, vous tomberez peut-être sur un vieux ballon de volley dégonflé qui deviendra, qui sait, votre meilleur ami.
Recherchez une source d’eau potable
Si l’organisme peut se passer d’eau pendant plusieurs jours, il va certainement vous le faire payer cher. Pour commencer, au bout de 3 journées d’abstinence, votre corps sera incapable de se réhydrater naturellement, c’est-à-dire sans aide médicale. Trouver de l’eau est donc dès le départ une priorité. En l’absence de cascade paradisiaque, il va vous falloir opter pour le système D, comme « démerde-toi ». La rosée sur les feuilles des arbres peut dépanner, ainsi que l’eau contenue dans les noix de coco par exemple, mais entre-nous, ça ne court pas les rues… puisqu’il n’y en a pas… des rues. Solutions ? Créer des récipients pour récupérer l’eau de pluie. Et surtout, fabriquer un distillateur solaire pour récupérer l’eau présente dans n’importe quel liquide impure, comme par exemple l’urine ! On vous met un petit tuto survivaliste au cas où…
Fabriquez un abri
Choisissez un lieu éloigné du rivage et où la végétation propose un abri naturel (contre la pluie mais aussi les fortes chaleurs) sous lequel dresser votre campement. Quant à la fabrication de votre cocon, tout dépend de ce que vous avez sous la main et surtout de vos talents manuels. Tout le monde ne naît pas charpentier, mais tout le monde peut jeter un œil à ce genre de conseils.
Faites du feu
Faute d’un Zipo ou d’allumette opérationnelle, la technique la plus simple pour faire du feu est celle de la loupe, que vous pouvez remplacer par un verre de lunette par exemple ou toute surface réfléchissante. Évidemment, ça ne fonctionne que par beau temps. Dans le cas contraire, vous pouvez vous rabattre sur d’autres méthodes que n’auraient pas reniées nos ancêtres, à moins que vous ayez pensé à prendre avec vous votre kit de survie dégoté sur Topito.
Vérifiez qu’un fruit ou qu’une plante est comestible avant de le/la manger
Même si habituellement vous mangez de tout, la situation exige quelques précautions pour ne pas finir comme Christopher McCandless dans le film Into the Wild. Pour savoir si un aliment n’est pas toxique, commencez par le frotter amoureusement sur le dos de votre main. Si vous ne constatez aucune réaction allergique, faites la même chose sur votre lèvre supérieure, puis sur votre langue, et enfin à garder un morceau quelques instants dans votre bouche avant de le retirer. Si rien ne se passe, il ne vous reste plus qu’à avaler le reste et à serrer les fesses.
Évitez de vous empoisonner avec un mollusque ou un poisson
Si n’importe qui parvient à choper du poisson avec un bout de fil ou un bout de bois dans Koh Lanta, vous devriez y arriver sans problème. Reste à savoir si votre butin sera comestible ou s’il transformera vos intestins en usine à boules puantes. En règle générale, il suffit de bien cuire le poisson pour écarter la plupart des risques d’intoxication. Évitez quand même tout ce qui ressemble à des serpents de mer souvent toxiques. Quant aux fruits de mer, plus ils sont difficiles à déloger et à ouvrir, moins il y a de risque de tomber malade en les mangeant.
Au pire, bouffez des insectes
Si vous avez du mal à distinguer une racine de manioc d’un champs d’orties, ou si la simple idée de tuer un animal ou un poisson vous fait vous sentir dans la peau d’un boucher sanguinaire, pourquoi ne pas vous en prendre aux insectes. Faciles à attraper, théoriquement riches en protéines et faciles à cuire, ce sont des proies idéales pour quelques repas en mode survie.
Soignez votre hygiène
Ce n’est pas parce que vous n’empestez personne que vous devez négliger votre hygiène. Il est conseillé de se laver au moins une fois par jour, quitte à le faire dans la mer et avoir la peau qui tire ensuite à cause du sel. Nettoyez en priorité vos pieds ainsi que vos ongles où se nichent plein de saloperies. Idem pour les dents à l’aide d’un cure-dent de fortune et de temps en temps un peu de sable mélangé à de l’eau pour remplacer l’effet abrasif de la brosse à dent. Quant à l’haleine, il va falloir faire avec.
Créez un signal de détresse
Toutes les techniques sont bonnes du moment qu’elles sont visibles de loin et témoignent d’une présence humaine. Le nuage de fumée est un classique mais encore faut-il réussir à allumer un feu (voir plus haut dans ce top). Vous pouvez également utiliser du bois ou des cailloux pour dessiner au sol un appel à l’aide (ou une phallus géant) visible depuis un avion de passage.