Grosse et passionnante étude menée par l’Ipsos et Vinci sur les comportements à risque sur les routes de France. Il y a les chiffres des constats, des accidents et des rapports de police, et il y a le déclaratif, la perception qu’ont les conducteurs de leur propre comportement et de celui des autres. Et ces déclarations en disent long sur la manière d’appréhender la route selon les régions :
Nouvelle Aquitaine, là où on envoie des SMS au volant
ou des mails, ça marche aussi. 30% des personnes interrogées admettent que ouais, des fois, ça arrive, on envoie un petit mot en conduisant. Et bien c’est MAL ! Ceci dit, en Bretagne et en Normandie, ils sont 12% à reconnaître parfois lire un journal. Et là c’est carrément n’importe quoi.
Bretagne, là où on pense qu'on tient l'alcool
En Bretagne, on n’a pas peur d’alimenter les clichés en admettant massivement (1 conducteur sur 5 quand même) ne pas hésiter à conduire en étant au dessus de la limite. C’est pourtant en Nouvelle Aquitaine qu’on fixerait la limite le plus haut, 2,6 verres, si on devait refaire la loi.
Hauts de France et Grand Est, là où on ne tient pas l'alcool, mais on s'en branle
A la différence des Bretons, les conducteurs du Nord et de l’Est savent quand ils ont dépassé les limites du raisonnable. Mais ils sont quand même 6% à prendre le volant en sachant pertinemment qu’ils ne sont pas en état de le faire.
Ile de France, là où la tension est palpable
Sans surprise, la région parisienne récoltent les plus gros score quand on parle de stress au volant : c’est là qu’on échange le plus d’injures (69% des conducteurs, égalité avec la région PACA), c’est là qu’on redoute le plus le comportement agressif des autres (mais si on les insulte, il ne faut pas s’étonner…) et c’est là qu’on descend le plus souvent de sa bagnole pour « s’expliquer ».
La Bretagne, là où le clignotant est facultatif
75% des conducteurs bretons admettent qu’ils négligent parfois de signaler quand ils tournent. En même temps, le mec derrière, il n’a pas à savoir où on va, merde !
Les Hauts de France, là où on se la raconte un peu
Quand on demande aux gens du Grand Nord ce qu’ils pensent de leur propre conduite, ils répondent tous au moins un truc positif. TOUS. 100%. Partout ailleurs il y a une poignée de gens pour admettre que, oui, je conduis comme une merde, mais pas dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Mais c’est aussi là que 43% des conducteurs jugent les autres « dangereux ».
Auvergne-Rhône Alpes, là où on conduit avec de petits yeux
Près de la moitié des personnes interrogées dans cette région (47%) reconnaissent avoir déjà pris le volant en état manifeste de somnolence. « La voiture connait la route » comme on dit (SPOILER : ce n’est pas vrai, la voiture ne connait que le chemin du fossé).
Normandie, là où on s'offre des micro-siestes
37% des Normands l’affirment : « oui, on a bien l’impression d’avoir piqué un mini-roupillon en conduisant ». 37%. C’est quoi le problème ? Le décor est chiant ? C’est pas funky un petit Rouen-Vire un dimanche soir après une ventrée de tripes en écoutant France Bleue Normandie ?
Provence-Alpes-Côtes d'Azur, là où la pause se mérite
On n’aime pas trop les glandeurs en PACA, et on attend en moyenne 2h57 avant de faire une pause au cours d’un long trajet. C’est en Centre-Val de Loire qu’on s’arrête le plus vite (certainement une question de taille de vessie, mais l’étude ne donne pas les détails…)
Tous ces coins où certains conducteurs se jugent irresponsables
Dans la plupart des régions, personne n’utilise ce qualificatif pour évoquer sa conduite. Sauf en Bretagne, en Normandie, en Occitanie et en Nouvelle Aquitaine où 1% se juge « totalement irresponsable » au volant. UN POURCENT ! Tu croises 100 bagnoles là bas, y’en a une qui est dans les mains de quelqu’un qui pense qu’on devrait l’interdire. « Écartez-vous ! Je n’ai aucune idée de ce que je fais ! »
Vous êtes prévenus.
Source : Vinci et Ipsos