Idéalement, le champion tire sa révérence avec panache, sur une dernière victoire, sur une blessure tragique qui en fera à jamais un martyr ou sur un bon vieux jubilé des familles. Mais certains paramètres viennent parfois perturber les meilleures intentions : un égo surdimensionné, un agent sans scrupule ou une ardoise auprès des services fiscaux de son pays. Toujours est-il que certains grands du sport n'ont pas su rester en chaussons chez eux à faire des sudoku et ont mis un sale coup à leur brillante carrière avec "la saison de trop". 10 raisons de devenir au plus vite consultant tant que tout va bien.
- Mike Tyson
Iron Mike est un homme de retours. Une première remontée sur les rings en 1995 qui lui offre le titre de Champion du Monde WBC puis WBA et qui s'achève avec un bout d'oreille d'Evander Holyfield entre les dents et une grosse baston au MGM de Las Vegas. Et un second come-back en 1999, entâché de trace de marijuana, de soupçons de dopage et de faillite personnelle. Une belle fin bien foirée. - Björn Borg
Une légende du tennis de la fin des années 1970 qui tente un come-back au début des années 1990, ça a quelque chose de pathétique. Avec ses raquettes en bois, Björn se fait sortir 12 fois de suite de premier tour du tournoi ATP (notamment par Lionel Roux, c'est dire...) et renonce en 1993. Les meilleures choses ont une fin, les pires aussi. - Ben Johnson
Du sprinter canadien, on ne se rappellera que de ce départ d'un animal bourré de stéroïdes qui laisse sur place Carl Lewis le 24 septembre 1988. Mais on ne se souviendra à peine de son retour en 1991 et de sa nouvelle affaire de dopage en 1993. Et on a complètement oublié qu'il est ensuite devenu le coach personnel du fils Kadhafi qui rêvait de Calcio. - Michael Schumacher
Il est parfois aventureux de prendre sa retraite dans un sport qui change ses règlements tous les quatre matins. Vous tentez un retour, et vous êtes aux fraises. C'était le cas de Schumi, de retour chez Mercedes fin 2009. Mais après plus de trois ans à faire de la mob et du karting, le septuple champion du monde est largué. Qelques saisons plus tard, on a presque de meilleurs souvenirs de Ralf. - Edgar Davids
Après s'être assuré que les maillots les plus prestigieux de la galaxie (Ajax, Milan, Juve, Barça, Inter...) allaient à merveille avec ses dreadlocks et ses lunettes du futur, le "pitbull" avait pris une retraite bien méritée en 2008. Mais en 2010, il signe un contrat de footballeur-pigiste en 2ème division anglaise, à Crystal Palace, l'expérience durera 6 matchs que Davids dira être "l'une des plus belles expériences de sa vie". Il était temps d'arrêter. - Lance Armstrong
Il y a des raisons de retour qui ne sont pas les bonnes. Après s'être retiré du vélo en 2005 suite aux rumeurs de dopage qui l'entouraient, le Texan décide de revenir en 2009. Ca passe par une compétition où il se pète la clavicule dès la première étape. Mais Armstrong ne se décourage pas, il a vraiment trop les nerfs contre L'Equipe Mag et veut gagner un Tour de France juste pour emmerder le monde. Il finira 3ème, ce qui est exceptionnel mais pas à la hauteur de l'extraterrestre que l'on connaissait. C'est vrai en même temps qu'un retour quand on est chargé comme une barrique, ça aide. - Martina Hingis
Plus jeune numéro une mondiale de l'histoire du tennis, 43 titres en simple, classée parmi les 100 femmes les plus sexy selon FHM en 1999 et 2000... Pourquoi est-elle revenue en 2006 ? Pour gagner quelques tournois de campagne, battre Nathalie Dechy et se faire contrôler positive à la cocaïne l'année suivante. Martina n'a aujourd'hui que 30 ans. - Brett Favre
Véritable Sylvie Vartan du Football Américain, le quaterback des Green Bay Packers a laissé planer le doute sur la suite de sa carrière en 2006, a pris sa retraite en 2008, revient finalement chez les Jets de New York la même année, raccroche le casque en 2009 après une blessure et signe quelques mois plus tard chez les Vikings de Minnesota. En 2010, criblé de blessures diverses et variées, il jette l'éponge. Ca sent la signature au PSG la saison prochaine cette affaire... - Fabien Barthez
On peut choisir de s'arrêter après une belle finale de Coupe du Monde et au terme d'un contrat avec son club de cœur. Mais ce serait trop facile. Pourquoi se priver d'une sortie de retraite pour aller accompagner dans les ténèbres un FC Nantes en chute libre et de se dire menacé par ces hooligans de supporters nantais ? Effectivement, ça aurait été dommage. - Guy Roux
L'entraîneur de l'AJ Auxerre que l'on croyait éternel avait déja expérimenté le retour gagnant, couronné par deux Coupes de France. Mais retourner chez soi, c'est facile. Faire un come-back à Lens, c'est plus délicat, même Tony Vairelles ne l'a pas réussi. C'est donc une sortie sans gloire pour Guy Roux qui raccroche le bonnet après 4 journées de championnat.
Et pour vous, qui aurait mieux fait de laisser le survet au placard ?