Dans le fond, c’est pas si difficile d’écrire un film de guerre. Il existe une recette qui marche à tous les coups. Mais c’est pas pour autant que c’est mauvais. Les pâtes carbo, par exemple, tu les cuisines toujours pareil et pourtant c’est toujours aussi succulent.
C'est le camp avec le plus de valeurs qui gagne
D’un côté, un groupe de soldats loyaux et dévoués à leur pays, mais blessés, épuisés, et à court de munitions. De l’autre, des mercenaires en surnombre qui ne pensent qu’à l’argent et à la violence. Le combat semble joué d’avance. Mais la force de l’amitié permettra aux soldats de s’en sortir. L’union fait la force. Quel beau message.
Le héros est trop vieux pour ces conneries
Il est temps pour lui de raccrocher les crampons. C’est son dernier combat. Il a une femme et une petite fille qui l’attendent au pays.
Les personnages masculins ne s'expriment que par punchline
Ça doit être fatigant dans la vie de tous les jours.
« Il y a deux choses que j’aime : arracher les tripes des nazis et une baguette bien cuite SVP. Mais là, j’ai pas de nazi sous la main. »
Les personnages féminins sont faibles
C’est remarquablement simple d’écrire un personnage féminin pour un film de guerre : il faut qu’elle soit en danger pendant la moitié du film et incapable de s’en sortir toute seule.
Le pote noir du héros meurt pour le sauver
« Oh non, Bobby ! Dire qu’on passait tous nos week-ends à faire des barbecues en buvant des bières avant cette foutue guerre. Tu étais plus qu’un ami, tu étais mon frère. C’est toujours les meilleurs qui partent les premiers. Je te vengerai. »
Un groupe de soldats désobéit aux ordres pour sauver le monde et passe quand même en cour martiale
On ne sait décidément pas reconnaître les véritables héros. Cette société est injuste #TaubiraDémission
Les nazis sont méchants
Et les Américains sont gentils.
La CIA est derrière tout ça
Ils tirent les ficelles dans l’ombre, dans leurs costumes impeccables depuis leurs bureaux bien à l’abri à Washington. Les ordures.
Le héros est blessé à la jambe mais ça l'empêche pas de gambader
Quelle abnégation. C’est ça quand on est prêt à se sacrifier pour une cause plus grande que soi. Finalement, les méchants ne connaîtront jamais ça puisqu’ils servent de mauvais intérêts. En fait, on a pitié d’eux et de leur triste vie.
Ils se disent au revoir avec un mouchoir sur le quai de la gare
Pour avoir pas mal étudié les quais de gares à la Fac, je peux vous dire que personne ne fait ça.
Ils se marient juste avant la guerre
C’est pas de bol ça. Mais bon, ils avaient arrêté la date depuis un an. Heureusement que la guerre a pas commencé un mois plus tôt.
Le héros se fait bolosser par d'autres soldats de son régiment
Pas tous les jours facile d’être un soldat des Etats-Unis of America. Si tu ne sais pas t’imposer, les autres se moquent de toi et de ta femme. Mais heureusement, tout le monde devient pote à la fin du film parce qu’ils ont vécu de sacrées choses ensemble quand même. Quelle belle histoire.
Variante : le mec qui l’emmerdait se fait tuer.
Le méchant est très très méchant
Pourquoi faire dans la finesse ? Il fait des choses méchantes parce que c’est méchant, c’est tout. C’est son unique but.
« HAHAHAHA, je suis tellement méchant, tiens un chaton, je vais le découper et l’envoyer sur les gentils pour leur montrer que je suis très méchant. »
La femme du héros est infirmière
Ça tombe bien. Elle pourra se rendre plus utile à sa patrie que si elle était chef de rayon chez Jardiland.
"Tu diras à ma femme..."
« … que je l’aime mais qu’il faut qu’elle refasse sa vie. Et de pas oublier de finir le cassoulet que j’ai entamé, il va périmer. Et aussi que le cadeau qu’elle m’avait fait pour mon anniversaire puait la merde. Sérieux, ta femme elle t’a déjà offert une bouteille de lave-glace ? »
Vivement The expendables 4.