La Formule 1 n’est pas qu’une affaire de bruits de moteur qui ronflent, de tours de pistes débiles et de commentaires magnifiques de Julien Febreau. La F1, c’est aussi une histoire de chiffres, d’anecdotes à la con et de grands champions allemands.
180: comme les 180G de David Purley
Mieux que la 5G. La formule 1 n’est pas un sport sans risque, demandez à David Purley. Lors d’un crash à Silverstone, l’Anglais s’est mangé 180G dans la face. Bilan des opérations, fractures diverses des jambes à la ceinture pelvienne et évidemment, un gros traumatisme crânien. Malgré tout ça, le gars est toujours en vie. Peut-être le plus bel exploit de sa carrière.
323 : comme le marathon de Barrichello
Soit le nombre de Grands prix disputés par Rubens Barrichello. C’est évidemment un record. Rendez-vous compte, ça fait quand même 323 dimanches de 1993 a 2011, donc, à faire des tours de piste dans des Dragsters pendant que Madame se coltinait Walker Texas Ranger sur TF1. Mari indigne.
0.5: comme la french lose
C’est l’écart de points entre Niki Lauda et Alain Prost en 1984. Donc si on résume bien, ça fait quand même 16 Grands Prix chiants à mourir pour finalement terminer avec un si petit écart. A moins que ce soit ça, justement, la beauté du sport. Inutile de préciser par contre, qu’à la fin, ce n’est pas le Français qui a gagné.
53: comme les beaux restes de Luigi Fagioli
Les vins sont meilleurs avec l’âge, comme Luigi Fagioli, peut-être. A 53 piges, l’Italien s’est offert une victoire au Grand Prix de France, en 1951. Bien entendu, c’est le plus vieux vainqueur de l’histoire de la Formule 1. Ironie de l’histoire, il décède un an plus tard dans un accident lors d’une course de tourisme. Le destin est parfois cruel.
99: comme le grand écart de Riccardo Patrese
Il faut toujours savourer une victoire, parce que pour certains, ça n’arrive pas tous les jours. C’est ce qu’a du se dire Riccardo Patrese, pendant les 99 GP qui se sont immiscés entre ses deux succès. 99 Grands Prix, ça fait quand même six ans. C’est long, et pas sûr que ce soit bon, dans son cas.
24: comme Michael Schumacher ne perd jamais
L’Allemand était un rouleau compresseur, tout le monde s’en souvient. La preuve, les 24 GP à la suite durant lesquels le frère de Ralph a marqué des points, du jamais vu. Pour résumer, pendant deux ans entre 2001 et 2003, Schumi a toujours ramené quelque chose à chaque course. En même temps, les Allemands ne se déplacent rarement pour rien.
20: comme Vettel, ce rookie insolent
Dans certains domaines, ce n’est pas mal vu d’être précoce. Sebastian Vettel en sait quelque chose. A 20 ans, l’Allemand devient le plus jeune pilote à mener une course lors du Grand Prix du Japon. Les choses se sont ensuite corsées puisqu’après avoir fait le malin, l’Allemand s’est payé son futur coéquipier, Mark Webber, au 46ème tour. Tout ça pour ça, finalement. Bon, un an plus tard, il devient à 21 ans le plus jeune à démarrer un GP en Pole Position. Et Champion du Monde à 23 ans. L’insolence allemande.
353: comme les course de Kimi Räikkönen
Avec 353 courses au compteur (dont 350 départs), on peut dire que le finlandais en a vu. On sait pas combien ça fait de virages, mais ça fait plus de 100 000 kilomètres mal assis et sans la clim.
130: comme la patience de Mark Webber
Rien ne sert de courir, il vaut mieux partir à point. C’est certainement ce qu’à dû se dire Mark Webber au moment d’accrocher sa première victoire en Formule 1… après 130 participations. Les choses se sont quelque peu décantées par la suite puisque l’Australien a remporté 8 victoires en quatre ans après ce premier succès. Avant de s’arrêter de gagner. Histoire de laisser sa place aux jeunes, comme un Prince.
208: comme "gagner ? C'est pour les autres"
Avoir des trophées, gagner des courses, c’est beau et ça attire les meufs. Par contre, personne ne parle de la tenue qui pue le champagne et des mauvais côtés du succès. Et s’il y en a bien qui a pris tous ces éléments en compte, c’est bien Andrea De Cesaris. C’est simple, l’Italien n’a jamais remporté le moindre Grand Prix en 208 participations. Mieux, il a abandonné 71% des courses entamées. Un mec qui a pesé sur le circuit.
0: comme dominer n'est pas gagner
Chris Amon est Néo-Zélandais, mais ce n’est pas son seul fait d’arme. Le compatriote de Jonah Lomu détient en effet un record dont il se serait bien passé, celui du pilote ayant remporté le plus de tours… mais le moins de victoire finale. En 96 courses, Amon a terminé en tête de 183 tours pour, au final, ne remporter aucun GP et ne terminer que cinq fois sur le podium. Un beau ratio de champion.
19: comme les abandons en masse à Monaco
Une course de Formule 1, c’est 22 mecs au départ. Mais entre les faux départs, les sorties de piste et les problèmes mécaniques, ce Grand Prix de Monaco n’a vu que trois pilotes franchir la ligne d’arrivée. Et pas des moindres. Les noms des survivants ? Olivier Panis, David Coulthard et Johnny Herbert, la crème de la crème. Et dans ce contexte, c’est même le Français qui s’est imposé au nez à la barbe des deux autres gus. Comme quoi, il faut vraiment des circonstances particulières pour espérer une victoire tricolore…
13: comme le chiffre qui fait peur
13, c’est un nombre fétiche pour certains, maudit pour d’autres. En tout cas, un seul un pilote dans l’histoire de la Formule 1 a osé arborer ce chiffre controversé. Il s’agit de Moises Solana, modeste mexicain aux huit courses de F1 en cinq ans. Pour aucune victoire, faut-il le préciser. Mais aucun accident, non plus. Comme quoi, le numéro 13 et ses légendes….