Il s’en passe des choses dans les hôtels. Certains ont carrément gagné en popularité à cause (ou grâce) à d’illustres résidents qui un jour, ont décidé d’y louer une chambre. Simplement pour dormir ou pour faire d’autres trucs. Ainsi, quand on fait du tourisme, il peut être sympa de dormir dans une chambre célèbre. Le genre chargée d’histoire…
La suite Al Capone au Biltmore Hotel (Miami, États-Unis)
Une suite présidentielle qui fut largement squattée par le célèbre gangster pendant la Prohibition. Une chambre grand luxe, dans le plus pur style old school, avec une grande salle à manger, un piano, une chambre géante avec une baignoire top niveau. À noter la présence d’une autre chambre à laquelle on accède par une volée de marches. Il y a aussi une cuisine, un bar et un ascenseur privé. Sinon, pour revenir à Al Capone, il finit ses jours à Alcatraz, dans une « chambre » beaucoup moins cosy et beaucoup plus étriquée.
La Pretty In Pink Suite au Palm Springs Rendezvous (Palm Springs, États-Unis)
Une chambre dans laquelle Marilyn Monroe aimait venir se reposer, loin du brouhaha de sa vie de star hollywoodienne. Ici, comme son nom l’indique, tout ou presque est rose. Y compris la baignoire. Dans la cuisine, l’amateur pourra apprécier une décoration 100% Marilyn Monroe. Eh oui, il faut bien attirer le touriste !
La chambre 100 du Chelsea Hotel (New York, États-Unis)
Changement d’ambiance : ici, dans la chambre 100 du mythique hôtel new-yorkais, on serait plutôt dans le sordide. Car c’est ici que Sid Vicious, le bassiste des Sex Pistols, aurait mortellement poignardé sa compagne Nancy Spungen lors d’une énième dispute, dans la nuit du 12 octobre 1978. Sid Vicious n’a néanmoins pas été directement accusé du meurtre, d’où le flou qui entoure depuis cette sombre affaire. Quoi qu’il en soit, le Chelsea Hotel connut ce jour là l’une de ses périodes les plus sombres lui qui fut toujours une sorte de refuge pour poètes maudits, rock stars en errance et autres artistes en quête d’un sanctuaire. Il inspira notamment à Leonard Cohen sa plus belle chanson.
La suite 1742 au Fairmont Le Reine Elizabeth (Montréal, Canada)
John Lennon et Yoko Ono avaient déjà fait parler d’eux à l’occasion d’un premier bed-in contestataire à Amsterdam. À Montréal (Lennon ne pouvait pas alors se rendre aux États-Unis suite à une condamnation), le couple installa son lit nuptial dans la suite 1742 et protesta pour la paix dans le monde en restant allongé pendant 8 jours. C’est notamment ici que fut entonné por la première fois, devant des journalistes, le hit Give Peace a Chance.
La suite Oscar Wilde à L'Hôtel (Paris, France)
À l’époque, en 1900, cet hôtel parisien était connu sous le nom d’Hôtel d’Alsace. Situé au 13 rue des Beaux-Arts, cet établissement n’avait pas particulièrement tapé dans l’œil de Wilde, qui déclara : « Ou c’est ce papier peint qui disparaît, ou c’est moi ». Finalement, c’est lui qui tira le premier sa révérence. La tapisserie attendit quelques années avant de faire de même.
La chambre 64 du Château Marmont (Los Angeles, États-Unis)
Inspiré du Château Royal d’Amboise, le Château Marmont est l’un des plus célèbres hôtels d’Hollywood. C’est ici que venaient se réfugier les rock stars et les acteurs et c’est aussi ici que fut retrouvé mort le Blues Brother John Belushi. Monument du Sunset Strip, le Château Marmont a aussi accueilli en son temps le milliardaire/cinéaste/aviateur Howard Hughes. Hughes qui était connu pour espionner avec ses jumelles les starlettes qui se baignaient dans la piscine depuis la chambre 64.
La chambre 1410 du Mark Hotel (New York, États-Unis)
Avant d’être un pirate millionnaire, Johnny Depp était un mauvais garçon. Le genre à bousiller des chambres d’hôtel juste pour le plaisir. Son saccage de la chambre 1410 du Mark Hotel est d’ailleurs resté dans les annales de l’hostellerie de luxe. En 1994, Depp fut ainsi accusé d’avoir causé près de 10 000 dollars de dégâts. Le vilain n’assuma même pas, préférant mettre ça sur le dos -attention tenez-vous bien- d’un tatou qui aurait mystérieusement et soudainement fait éruption dans la chambre.
La chambre 217 du Stanley Hotel (Estes Park, États-Unis)
C’est là que Stephen King eut l’idée de Shining. Forcément, c’est un hôtel hanté. Le fantôme d’une femme morte dans une explosion en 1911 tourmente les touristes mais pas seulement. On raconte qu’elle plie aussi leur linge et fait un peu de rangement. Quoi qu’il en soit, Stephen King a transformé le Stanley en Overlook et dans son roman, la chambre 217 devint la chambre 237. Redrum.
La suite Jimi Hendrix au Cumberland Hotel (Londres, Royaume-Uni)
Bien sûr, quand Hendrix occupa cette chambre, celle-ci ne s’appelait pas la suite Jimi Hendrix. Quel hasard cela aurait été sinon hein ? Bref, c’est ici qu’il résida juste avant de mourir à l’âge de 27 ans. C’est tout du moins l’adresse qui est indiquée sur son certificat de décès. La suite hommage a ouvert en 2010, pour le 40ème anniversaire de la mort du guitariste virtuose.
La suite présidentielle du Kempinski Hotel (Berlin, Allemagne)
On termine avec la chambre depuis laquelle Michael Jackson a « montré » son nouveau-né un beau jour de 2002. Une chambre munie d’une panic room et de murs pare-balles.
Sans oublier la chambre du Formule 1 sur le périphérique parisien que j’ai occupée en 2009.