Nos avions d’aujourd’hui ont beaucoup repris de leurs ancêtres de la Seconde Guerre mondiale. C’est surement parce qu’à l’époque, les constructeurs n’avaient pas tant de soucis à essayer tout ce qui leur passait par la tête : « Si on mettait une aile par ci, un moteur par là… Et pourquoi pas lui faire un petit corps tout rond ? Ou tout fin ? Ou lui coller un copilote en plein milieu d’une aile ? ». Du coup, quand on plonge le nez dans l’histoire de l’aviation militaire, on trouve plein de prototypes surprenants, qui, après des millions de dollars dépensés, ont volé un temps, puis ont fini au placard.
Le KM (1966)
Surnommé le « Monstre de la mer Caspienne », le KM est un ékranoplane : un avion conçu pour voler avec l’effet de sol, à quelques mètres au dessus de la mer. Il pouvait facilement résister à des vagues de cinq mètres, mais suite à une erreur de pilotage, ce géant de 100 mètres et 550 tonnes s’est éteint en 1980, après 14 ans de bon et loyaux services pour les scientifiques qui s’en servaient de laboratoire volant.
Le Stipa-Caproni (1932)
Avion expérimental avec un fuselage en forme de tonneau, conçu par Luigi Stipa et construit par l’avionneur italien Caproni. Son système de propulsion avec un unique ventilateur soufflant a marqué une étape importante dans le développement de la propulsion par réaction.
Le Blohm & Voss BV 141 (1938)
Avion de reconnaissance allemand de la seconde guerre mondiale, il se distinguait par son asymétrie étrange, avec une cabine sur l’aile droite. Il n’était pas difficile à piloter, mais le champ de vision à gauche était largement obstrué par le moteur, alors que l’occupant de la cabine avait une parfaite vue sur tout le côté droit.
Le Douglas XB-42 Mixmaster (1944)
Un bombardier expérimental, conçu pour avoir une vitesse de pointe très élevée avec sa paire d’hélices à l’arrière. Avec la fin de la Seconde Guerre mondiale puis l’avènement du moteur à réaction, l’idée a été abandonnée. Pauvre Doug’ !
Le M.35 miles Libellula (1945)
Ce tandem ailes et bimoteurs britannique permettait au pilote une excellente vue de l’atterrissage sur porte-avions, et une bonne stabilité et maniabilité. Il lui était en effet possible de se poser sans rabattre ses ailes et de piloter depuis le nez de l’avion.
Le North American XF-82 (1946)
Croisez deux P-51 Mustang, et vous obtenez ce chasseur d’escorte à longue portée. Fabriqué sur le principe de « plus on est de fous plus on rit », le tandem de l’escorte n’a pas fait long feu… Deux ans après son introduction, celui qu’on surnommait le « Twin Mustang » était jeté comme une vieille chaussette au profit du Republic F-84 Thunderjet, un bombardier plus efficace. C’est moche.
Le Northrop XB-35 (1946)
Développé pour l’US Air Force à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce bombardier lourd expérimental utilisait un système d’ailes très efficace, et ne disposait ni de queue ni de fuselage, ce qui rendait son look d’autant plus agressif.
Le McDonnell XF-85 Goblin (1948)
Un prototype de chasseur à réaction américain, destiné à être déployé à partir de la soute à bombes du Convair B-36. Le bébé kangourou de l’escorte de chasse, fourbement terré dans le ventre du bombardier, pour un projet qui portait bien son nom : le « projet chasseur parasite ».
Le Martin XB-51 (1949)
Encore un bombardier expérimental peu orthodoxe ! Ce « tri-réacteurs » comporte un moteur à l’arrière et deux sous le fuselage… Toutefois, malgré quelques 12,6 millions de dollars dépensés pour le développer, le projet est arrêté en 1952 après seulement deux prototypes construits.
Le Douglas X-3 Stiletto (1953 - 1956)
Une petite révolution qui tient dans une structure en titane effilée, avec des ailes petites et trapues et une bonne tronche, c’est vrai, de stylo. C’est le premier avion construit pour voler à la vitesse du son de manière prolongée. Malheureusement, ses moteurs ne sont pas au niveau et il ne parvient pas à la vitesse attendue en vol horizontal… Le style ne fait pas tout !
Alors, vous les préfériez avant ?
Source : Some bizarre aircraft that you may have not seen before