Voilà, Cannes 2013 c'est fini. Dire qu'on a le coeur brisé ça serait beaucoup dire, mais ça fait toujours un petit quelque chose un évènement médiatique qui s'arrête. Le jury Spielbergien a donné son verdict pour la Palme et pour le reste des prix, transformant donc à jamais la vie d'Adèle. Mais il restera plein de petites autres choses de ce festival, comme le montre cet autre palmarès que l'on a imaginé un autre palmarès, un peu moins convenu que celui du (trop) gentil créateur de E.T.
- Palme d'or de la petite polémique de la quinzaine qui te vaudra d'être suivi par les chiennes de Garde pour le reste de ta vie mais fallait y penser avant
François Ozon: pour sa phrase "le fait d'être payé pour avoir des relations sexuelles est quelque chose de très évident dans la sexualité féminine" et dont le psyché de la Femme n'a plus aucun secret pour lui. Alors oui son discours a peut-être été mal compris. A moins que ce ne soit lui qui soit incompréhensible... - Prix du Jury de la robe la plus décolletée du tapis rouge parce que plus décolleté ça serait carrément torse nu
Laury Thilleman. mais d'une très courte tête devant Emmanuelle Seigner, toute fière également de montrer que plus bas, elle avait un nombril. Oui il y a une vie après Miss France, mais il faut être prêt à faire des sacrifices et des économies de soutien-gorge. A noter cependant qu'aucun homme ayant vu cette image n'a encore porté plainte. - Palme d'or du temps de merde qui te bousille un festival mais aussi tous les ponts du mois de mai et c'est bien ça le plus grave
Cet enfoiré d'anticyclone. Qui au final n'est pas plus venu que Ryan Gosling. Le festival de Cannes, des stars comme s'il en pleuvait. - Prix de la petite dame qu'on aime plutôt bien mais qui a réussi à rendre les deux cérémonies aussi funky qu'un film des frères Dardenne
Audrey Tautou. Il faut bien reconnaître que tirer un sourire ou la moindre émotion d'une salle remplie d'acteurs en smoking, de journalistes et de pique-assiette n'est pas chose facile. Alors on ne t'en veux pas Audrey. Mais pardonne-nous aussi d'avoir dormi. 2 fois. - Palme d'or du mec le plus attendu de la croisette mais qui préfère ne pas venir parce qu'il parle en vrai autant que dans ses films
Ryan Gosling. Qui se fait excuser et qui aurait évidemment tellement adoré être là. Vraiment pas de chance. Dingue. Trop bête. Rageant. - Grand Prix du jury de l'émission où pour ce qu'il se passe vraiment quelque chose il faut que quelqu'un tire un coup de feu dans le public
Le Grand Journal. Symbole d'une chaîne qui aime bien montrer qu'elle descend sur la Croisette tous les ans, mais qui répète un peu la même chanson jusqu'à la caricature. Des coups de feu à blanc qui auront eu le mérite de montrer que Michel Denisot peut bouger de sa chaise, nous voilà rassuré. - Grand Prix du gars qui a quand même méchamment morflé depuis "Pointbreak" au point de se demander s'il a vraiment été surfeur un jour
Keanu Reeves. Qui semblerait être sur le coup pour reprendre le rôle de l'ogre Cantona dans l'Outremangeur. Il parait que les hommes vieillissent bien. Mesdames, on vous laisse juger par vous-même... - Prix d'honneur du réalisateur qui a bien fait de pas venir sinon il aurait gagné et on a déjà le moral assez bas comme ça en ce moment
Michael Haneke. Le serial palmeur de Cannes. On est tellement habitué à le voir qu'on en serait presque à le chercher. Et puis on se souvient qu'à la dernière soirée où il était présent sur Cannes l'an dernier les gens ont fini en pleurs quand il a fait son discours et que certains d'entre eux sortiraient tout juste de leur dépression un an après... Sacré déconneur quand même le Michael. - Prix d'interprétation féminine de la meilleure montée des marches qui se fait super bien même sans culotte
Eva Longoria. Nominée en tant que meilleure actrice du moment. Enfin meilleure actrice l'Oréal. Alors sinon oui, on peut se demander ce qu'elle fait à Cannes, oui on peut. Mais vu qu'on n'est pas certain de la réponse, on ne la posera pas... - Prix du mec qui chaque année se la pète quand même un peu avec son accent en interviewant des stars trop classes "en exclusivité" alors qu'il bosse seulement deux semaines par an et qu'il devrait un peu moins la ramener...
Laurent Weil et son double mètre. Il est là, pendant 15 jours, traquant avec son micro la star qui s'apprête à grimper les quelques marches de la salle des fêtes cannoise. Quand il réussit à en attraper une dans ses filets, il leur demande "s'ils sont contents d'être là" et souvent, c'est le cas. 15 jours plus tard, il se repose en attendant les Césars. Un beau boulot quand même. - (bonus) Prix du people dont on se demande bien ce qu'il foutait là quand même, mais qui croyait sans doute qu'il allait aux Hot d'or
Dominique Strauss-Kahn. Oui, le même qui était censé devenir président de la République avant une sombre histoire de peignoir dans un hôtel new-yorkais. Tout en discrétion, il est venu sur le tapis rouge avec sa nouvelle compagne, peut-être en la baratinant que le festival portait le même nom que lui et qu'il pourrait rentrer sans problème. Cannes, on vous le répète, c'est d'abord l'amour du cinéma.
Alors on dit à l'année prochaine. Et d'ici là, bons films.