Ils ont beau être orgueilleux et ringards, manger de la baguette et des cuisses de grenouille, boire trop de vin, porter un béret et parler anglais comme des vaches espagnoles, il y a des petits frenchies qui ont conquis l’Empire mondial du 7ème art. Parce que même si l’anti-américanisme primaire a sa réciproque Outre-Atlantique, la France n’en reste pas moins la capitale de la mode, de l’amour, de l’élégance et du chic. Autant de domaines dont raffole le cinéma. Reste à savoir si Jean Dujardin, jeune collectionneur de prix aux États-Unis, se verra offrir quelques opportunités à Hollywood après sa performance dans The Artist. (MàJ janvier 2012)
- Jean Dujardin : un florilège de prix pour sa performance dans The Artist : une Palme d'Or, un Golden Globe, un Bafta et... un Oscar, qui fait de lui le premier Français à remporter l'Oscar du meilleur acteur. Malgré sa consécration, pour réussir à Hollywood en 2012, à un moment, il faut parler, on verra donc si Loulou est aussi convaincant en anglais que dans le cinéma muet.
- Marion Cotillard : si Hollywood s’est arraché "la Môme", mais avant de triompher dans le film d’Olivier Dahan, elle avait tout de même déjà joué dans "Big Fish" de Tim Burton ou "Une grande année". Depuis son Oscar en 2008, elle est partout : Nine, Public Enemies, Inception, Minuit à Paris, Contagion et prochainement Batman The Dark Knight Rises. Actrice la mieux payée de France, c’est sûr, elle doit voir la vie en wroooose.
- Catherine Deneuve : après avoir joué dans La Cité des dangers (1975), Il était une fois la légion (1977), Les Prédateurs (1983) et D'Artagnan (2001), la grande dame s’est fait refaire les seins par Julian MacMahon dans Nip/Tuck, avec les cendres de son mari en guise de prothèse. Indéniablement, l’élégance à la française.
- Eva Green : avec un nom pareil, pas étonnant qu’elle se soit fait un nom à Hollywood avant même de réellement s’illustrer en France. Elle est apparue dans Kingdom of Heaven ou A la croisée des mondes, mais on la connaît surtout pour son rôle de James Bond Girl dans Casino Royale. Être célèbre pour être passée dans le lit de James Bond, on appelle ça coucher pour réussir, non ?
- Mélanie Laurent : c’est bien la touche Tarantino que de choisir une jolie blonde à la silhouette un peu frêle pour incarner une amazone juive assoiffée de vengeance. Pas de problème pour Mélanie Laurent qui monte à l’aise un attentat contre Hitler dans l'excellentissime Inglorious Basterds. Un film à Hollywood lui aura suffit pour changer le cours de l’Histoire. De son histoire du moins.
- Juliette Binoche: consacrée en 1996 pour Le patient anglais, elle refuse de jouer dans les grosses productions hollywoodiennes malgré les propositions qu’elle reçoit, et préfère se consacrer à des films d’auteurs comme Le chocolat. Pas de doute, avec son caractère bien trempée, celle-là est bien de chez nous.
- Clémence Poésy : ce nom ne vous dit peut-être rien, mais incarner une jeune fille dotée d’un pouvoir de séduction démesuré dans deux volets d’Harry Potter peut être envisagé comme un tremplin sympa pour la carrière de la demoiselle. Surtout dans un milieu où on aime bien les jolies blondes.
- Simone Signoret : la pionnière. Oscarisée en 1960 pour son rôle dans Les chemins de la haute ville, elle tourne ensuite dans plusieurs films américains avec plus ou moins de succès, ouvrant la voie à une pléiade de minettes à l’accent français "so sexy".
- Gérard Depardieu : il est l’acteur français le plus connu aux États-Unis (1492, Christophe Colomb, L'Homme au masque de fer, Green Card, My Father ce héros, Bogus…) et ce malgré la fâcheuse tendance d’Hollywood à consacrer systématiquement de belles et jeunes créatures féminines. Un embonpoint certain n'est donc officiellement pas une limite au succès.
- Jean Reno: Léon de Luc Besson, le passeport de Jean Reno pour Hollywood. Et le jeannot n’a pas eu besoin de se le faire répéter : Godzilla, Mission : Impossible, Ronin, Rollerball, La Panthère rose, Da Vinci Code, la liste est longue... Les Visiteurs en Amérique aussi, la petite verrue au milieu de la figure : personne n’est parfait.
- Vincent Cassel : Ocean’s 12, Dérapage, Les promesses de l’ombre et plus récemment le carton Black Swan : Hollywood n'a plus de secret pour mister Cassel, malgré de vrais choix de carrière. Après Depardieu et Reno, il est bien la preuve que si tu es français, que tu as un chromosome Y et que tu veux réussir à Hollywood, il faut avoir une vraie gueule. Avec "Vincent Mesrine Cassel", on est servi. Bankable oui, plutôt.
- Saïd Taghmaoui : il y a deux écoles : tourner quelques films aux Etats-Unis en étant le petit français de service, ou carrément dévenir américain, comme Saïd Taghmaoui qui prend la nationalité en 2008, après près de 10 de carrière aux États-Unis. Entre temps, Les Rois du Désert avec Clooney, J'adore Huckabees avec Dustin Hoffman, Lost avec un monstre de fumée et un retour de temps à autre en France pour jouer dans Iznogoud. Parce qu'il est sympa Saïd.
Toujours pas de nouvelles de Michael Vendetta... Et vous, vous en voyez d’autres des français qui ont cassé la baraque à Hollywood ?
Sources : Le Figaro, L'internaute