Le cinéma ne connaît pas vraiment la crise. Et quand tout le monde se rue dans les salles pour voir "The Artist" ou "Intouchables", on se retrouve forcément tout proche de son voisin, plus moyen de laisser un siège entre lui et vous. On peut alors d'encore plus près dès que la lumière s'éteint des comportements plutôt gênants, voire horripilants qui peuvent vous pourrir le film. Top 10 des individus qu'il vaut mieux ne pas avoir pour voisin au cinéma. Vous les reconnaitrez sans aucun doute. Ou c'est peut-être vous, mais c'est bien connu, l'enfer c'est les autres.
- Le commentateur
Il passe son temps à commenter ce qu'il voit et/ou à poser des questions, tout en parlant (très) fort évidemment. Son avis éclairé est le plus souvent passionnant, mais n'intéresse pourtant personne d'autre que lui. A moins qu'il soit venu avec un autre ami commentateur. Le prochain attentat dans un cinéma, ça sera probablement d'abord contre lui. - La textoteuse
Elle envoie des SMS à ses 42 amis pendant que tu essaies de suivre. Le tout agrémenté de vibreur, de sonnerie et de gloussements qui provoquent en toi une légère envie de lui faire bouffer son forfait Orange Star SMS illimités. Certes, elle aime le cinéma, mais elle préfère Facebook. - Le petit agité
C'est le gosse qui tape contre ton dossier toutes les 3 secondes (tu as compté), et que ses parents encourageraient presque tant ils sont soulagés de ne pas se faire emmerder eux pour le moment. Il a normalement envie d'aller faire pipi au bout de 20 minutes et vous offre du coup un petit break. - Le gars qui profite de l'offre Grand Coca - Grand Pop Corn
Il passe la première partie de la séance à bouffer un seau de pop corn la bouche ouverte et à boire des hectolitres de coca. Au bout de quelques minutes, tu n'entends plus que sa mastication et le bruit qu'il fait à ramasser les quelques pop corn tomber par terre. Il consacre logiquement la seconde partie à faire semblant de contenir ses rots et/ou à aller lui aussi aux toilettes. Un poète. - L'endormi
Il est souvent un peu plus vieux et s'endort parfois dès les pubs. Il n'y peut rien, mais quand il dort il ronfle. Pas extrêmement fort, mais assez pour vous pourrir la seule réplique de Scarlett Johansson. Vous sifflez un peu pour le calmer (et le gars aux pop corn se permet de vous balancer un bruyant "chuuut"). À croire que certains ne vont au cinéma que pour profiter du confort des sièges et de la chaleur de la salle. Ou qu'ils n'aiment pas dormir seuls. - Le sans-gêne
Il est à l'aise et enlève ses chaussures en arrivant, façon avion dans un voyage transatlantique de 8 heures. Il est derrière vous et met ses pieds à votre gauche dans l'allée, jambes bien déployées, parce que, n'est-ce pas, "on est mieux comme ça quand même" dit-il à son autre voisin (oui "il" parce que c'est souvent un homme). Et se permet de dire qu'il a payé sa place comme vous, quand vous lui demandez de remettre ses escarpins à glands. - Le/la prude
Qui se plaint des atteintes au bon goût à chaque scène et qui crie des "Mon Dieu!" à la vue du plus pudique des décolletés. En même temps fallait pas venir voir "Hot in Hollywood 4", mon petit. - La peureuse
Celle qui sursaute toutes les deux minutes et se cache-les-yeux-mais-pas-complètement quand ça devient trop pénible. Elle tient à faire partager à toute la salle sa surprise ou son dégout en poussant de petits cris d'animal effrayé. Vous finissez par céder à la panique, mais ce n'est pas le film qui vous inquiète, c'est elle. - Le professionnel
Il te décortique chaque scène en détail. "Alors là tu vois, tu as un GP avec léger TRAV avant suivi d'un plan rapproché épaule en CP... Bon je l'aurais pas fait comme ça moi, c'est un choix technique étonnant". Possible qu'il se mixe avec le 1. On touche alors au combo du spécialiste-commentateur, l'expert ultime qui fait un cours de cinéma en direct. En regardant "le Cercle" sur Canal+, vous trouviez déjà ça un peu lourd. Là, vous avez juste envie de frapper un coup sec dans la glotte avec le magazine offert à l'entrée. Juste une fois. - Le fan
Il a déjà vu le film 10 fois et il raconte la scène suivante à toi et à toute la rangée. "Là ça va être drôle", et c'est bien connu quand on est prévenu d'un gag à l'avance, on rit beaucoup plus. Il n'est pas interdit par la convention de Genêve de lui demander de "fermer sa gueule une fois pour toutes ou tu lui péteras les deux genoux". C'est certes un peu brutal, mais un mal nécessaire. Il paiera pour les autres.
Et vous, vous en voyez d'autres?
Top écrit par Helix, nouvelle topiteuse agacée