C’est une tradition en Amérique du Sud, un privilège en Italie ou en Espagne, un exercice de style journalistique en Angleterre. Mais en France, c’est pas notre truc. Alors plutôt que de se faire appeler par un diminutif de leurs noms (Titi, Lolo, Zizou...) ou d’être le enième ‘Machin-gol’, nos footballeurs sont partis sillonner l’Europe pour se faire baptiser et goûter à l’éternité. Petit Florilège.
- Eric Cantona, Le King : Un attitude, un col relevé, une ribambelle de buts et un peu de karaté : l’Angleterre est à ses pieds.
- Michel Platini, Le Roi Michel : Bien avant le sacre de Cantona, Platini régnait sur l’Italie. Ca a quand même une autre gueule que « Platoche »...
- Zinédine Zidane, El Mago, Harry Potter, El Magnífico, El Maestro, El Zid, El Emperador... : Zidane a engrangé autant de surnoms que de titres au cours de sa carrière, une petite préférence pour El Mariscal, Le Maréchal
- Patrick Vieira, Le Long : Dans le vestiaire d’Arsenal, on se donne des surnoms dignes des Tontons Flingueurs. Patrick Le Long, Lulu La Nantaise et Jack n’a-Qu’un-Oeil.... Le Sun propose également La Grande Saucisse, mais là, ça devient n’importe quoi.
- Nicolas Anelka, Le Sulk : Les Anglais n’ont pas attendu la mi-temps de France Mexique pour souligner la tendance à bouder de Nico, qui deviendra progressivement The Incredible Sulk, référence à l’Incroyable Hulk.
- Marcel Desailly, The Rock : Chelsea a trouvé un nom à la mesure de celui qui est associé au Président en Equipe de France. Attention a ne pas glisser vers Marcel le Poulpe depuis qu’il fait carrière dans le paris sportifs.
- Michaël Silverstre, Mickey So-Fine : “Hey Mickey you're so fine, You're so fine you blow my mind, Hey Mickey...” chantait Old Trafford il y a quelques années. Etait également surnommé Tweety, en référence à Titi et Sylvestre.
- Charles N’Zogbia, Zog on the Tyne : Le nouvel international français est culte depuis plusieurs années à Newcastle et a sa chanson, référence au titre de Lindisfarne, Fog on the Tyne.
- Raymond Kopa, Koppita : A l’époque, à Madrid, on se foulait pas trop sur les sunoms. « Le Petit Kopa », ça fait pas forcément réver. Pourquoi pas « Koppinho » tant qu’on y est ?
- Thierry Henry, TH14, Va-va-Voom, King Henry: Une pub pour la Renault Clio, et celui qu’on appelle en France Titi popularise ce terme au point de le faire entrer dans le dictionnaire. C’est un peu comme si on appelait Platini « Fruité c’est plus musclé » ou Djorkaeff «Le moment Nutella » (à la place du "Snake")
- Julien Escudé, SQD : Pas vraiment un surnom mais un sigle, celui que le défenseur de Séville a décidé de mettre sur son maillot, certainement pour faire des économies de flocage. Rigolo mais dangereux : un mauvais match et on cherchera des interprétations, Sans Qualité Défensive ou le Sémillant Quatorzième de Domenech.
- Bonus: Jean-Claude Darcheville, Gronaldo : Pour être honnête, c’est plus vraisemblablement à Lorient qu’à Glasgow que Darch’ a chopé ce surnom. Mais ça aurait été dommage de se priver.
Et vous, vous en connaissez d'autres ?