Un traite, c’est carrément le cran au dessus de la taupe, oui faut le faire. On a ceux qui donnent quelques petites infos croustillantes à la presse et ceux qui changent de camp au point de déclarer leur amour à un nouvel écusson au mépris des supporters qui les avaient jusqu’à présent soutenu.

Sélection des plus grands Judas du ballon rond en quelques dénonciations par ordre chronologique, soyez prêts, ça fait froid dans le dos.

Gabriel Batistuta (de River Plate à Boca Juniors en 1990)

Le jeune et chevelu Batistuta n’est pas encore Batigol mais commence une longue série d’embrouilles avec son coach à River, le légendaire Daniel Passarella. Il passe donc à l’ennemi, Boca Juniors, et enfile suffisamment de buts pour que la Bombonera passe l’éponge sur cet écart de jeunesse.

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Bernd Schuster (Barça, Real et Atletico entre 1988 et 1990)

Le « Top Traître » est un jeu qui se joue à 10 et à la fin, c’est un Allemand qui gagne. Et avec la manière : du FC Barcelone au Real Madrid avant de filer a l’Atletico Madrid, c’est comme jouer à Nantes, à Rennes et à Lorient dans une même carrière. En fait Schuster, c’est le Olivier Monterrubio allemand.

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Luis Enrique, du Real Madrid à Barcelone (en 1996)

Vous l’avez compris si ça marche pas dans un sens, a va pas marcher dans l’autre. Passer du Real au Barça, c’est mal. Le joueur espagnol est ensuite devenu entraineur du FC Barcelone, donc niveau retournement de veste pour le Real, on est pas mal aussi.

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Nick Barmby (d’Everton à Liverpool en 2000)

Passer de Marseille à Paris ou de Barcelone au Real, c’est pas forcément apprécié, mais ça se fait… Mais certains transferts semblent prohibés par une convention internationale, et on ne change pas souvent de maillot dans des villes comme Rome ou Liverpool. Et quand Barmby débarque chez les Reds après 4 grosses saisons à Everton, il est le premier à traverser Stanley Park depuis 1959. Comme tout se paie un jour, Barmby finira à Hull City.

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Luis Figo (du Barça au Real en 2000)

Le direct Barcelone-Madrid, certains l’ont fait avant lui (Michael Laudrup) et après (Javier Saviola). Mais le faire à un tarif d’environ 60 millions d’euros et recevoir le Ballon d’Or quelques mois plus tard, ça fait la différence. C’est en tout cas suffisant pour recevoir toutes sortes de projectiles y compris une tête de porc, en 2002, lors d’un Classico

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Andrea Pirlo (de l’Inter au Milan AC, 2001)

La preuve qu’on peut passer à l’ennemi sans faire de vagues. Le milieu offensif de 19 ans est négligé par l’Inter de Milan qui ne voit pas vraiment l’utilité de ce tireur de coup-franc hors-pair et qui l’envoie engranger du temps de jeu à Brescia et à la Reggina. Ancellotti le récupère dans le cadre d’un deal délirant (Pirlo, Domoraud, Brocchi contre Helveg, Brn_i_, Guglielminpietro et une valise de blé) et décide de le faire reculer d’un cran pour en faire un milieu défensif qu’on surnommera L’architetto

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Sol Campbell (de Tottenham à Arsenal en 2001)

9 saisons passées à White Hart Lane, un contrat proposé pour devenir le joueur le plus payé de l’Histoire du club, une interview dans laquelle il affirme qu’il n’ira jamais à Arsenal… Campbell est demandé partout mais choisit l’ennemi juré dans le cadre d’un transfert gratuit et devient à jamais « Judas » pour les supporters anglais.

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Fabrice Fiorèse (du PSG à l’OM en 2004)

Dalmat, Luccin, M’Bami, Cana, Leroy, Dehu, Maurice, André Luiz… le TGV entre la Gare Saint-Charles et la Gare de Lyon tourne à plein régime. Mais Fio deviendra l’incarnation du Mal Absolu pour une signature dans les dernières heures du mercato estival et pour des déclarations à l’emporte-pièce sur son amour du maillot.

Johan Cruyff et Angelos Charisteas (de l’Ajax à Feyenoord en 1983 et 2006)

On peut être un joueur de légende ou un mec d’Arles Avignon, on peut être vice-Champion du Monde ou Champion d’Europe, on peut avoir remporté 3 Ballon d’Or ou aucun, quand on quitte l’Ajax pour Feyenoord, on est un traître. Point.

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Ronaldo (le vrai) qui passe du FC Barcelone au Real Madrid et de l'Inter au Milan AC

Même si on l’aime, et même si c’est un joueur incroyable, Ronaldo clairement été un traitre en passant de Barça au Real (qui fait ça sérieux) et du Milan AC à l’Inter Milan. Clairement le Brésilien n’avait peur de rien. Bon après il a décidé d’alterner l’Espagne et l’Italie, peut-être pour faire oublier qu’à chaque fois il allait dans des clubs rivaux.

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William Gallas (de Chelsea à Arsenal en 2006)

Will rate la première place parce qu’il est resté trois saisons à Arsenal. Mais sachant que les Blues ne peuvent pas encadrer les Gunners depuis les années 1930, signer à Arsenal après avoir dit sa volonté de mettre des buts contre son camp avec Chelsea tant qu’il ne serait pas libéré de son contrat, c’est déjà fort. Partir à Tottenham, le pire rival d’Arsenal, dans la foulée, c’est du grand art

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Carlos Tevez (de ManU à ManCity, 2009)

On n’arrive pas à en vouloir à Tevez d’être passé à l’ennemi. D’abord parce qu’il n’est pas anglais, mais surtout parce l’amour du maillot et la fidélité au club de son coeur, c’est pas le genre de truc qu’on demande à un Argentin qui a joué au Brésil, à un type balafré qui n’était pas directement en contrat avec son club mais avec la société d’un homme d’affaire iranien. Des gros sourcils, une balafre, des montages financiers, Tevez est un traître trop parfait, le traître qui ne surprend personne.

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Zlatan Ibrahimovic, de la Juventus à l'AC Milan (en 2006 et 2012) en passant par l'Inter (2006-2009)

Zlatan a aussi son lot de trahisons, en particulier dans les clubs italiens.
Après quelques années a l’Ajax Amsterdam, Zlatan est arrivé à la Juve, puis après seulement deux petites années, il a continué son parcours à l’Inter Milan. Après un passage au Barça il revient en Italie, mais cette fois dans le club rival à l’Inter : l’AC Milan. Un vraie girouette ce Zlatan, et il est d’ailleurs en train de terminer sa longue carrière dans le club milanais.

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Ilan : D'Ajaccio à Bastia, en 2012

Alors là clairement le brésilien n’a peur de rien, parce qu’être un traitre en corse c’est encore pire qu’être un traitre ailleurs (je veux pas tomber dans le cliché, mais vous avez compris).
Arrivé en 2004 en France, il choisit finalement Ajaccio en 2011 mais ne fait qu’un an dans l’équipe car il ne sent pas très bien dans l’effectif. Le « problème » c’est que le Brésilien était tombé amoureux de la Corse (pas étonnant vu les paysages) et c’est pour ça qu’il a décidé d’aller jouer à Bastia, tout simplement le club rival. Un pari courageux quand on connait le tempérament des supporters corse.

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Robert Lewandowski : du Borussia Dortmund au Bayern Munich (en 2014)

Plus récemment Lewandowski a aussi fait son petit coup de traitre. Alors qu’il avait toujours évolué au Borussia Dortmund, il est passé en 2014 au Bayern de Munich, club dans lequel il évolue encore aujourd’hui. Ok ce changement lui a bien réussi, mais quand même c’est pas cool.

Crédits photo (CC BY 3.0) : Eastfrisian

Valbuena, de l'OM à l'OL (OM : 2006-2014), (OL : 2015 - 2017)

Passer du PSG à l’OM c’est clairement qu’on veut se faire lyncher par les supporters des deux clubs, mais passer de l’OM à l’OL, faut le faire aussi. Et bien Valbuena l’a fait. Après 8 années passé à l’OM et après un petit passage en Russie, le petit Mathieu s’est dit qu’il pourrait se tester à l’OL, et il n’a pas hésité à le faire. Je vous laisse imaginer comment les supporters marseillais l’ont pris (mal).

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Bafétimbi Gomis, de St-Etienne à l'OL (en 2009), et de l'OL à l'OM (entre 2014 et 2016)

La rivalité en l’OL et l’AS Saint-Etienne est l’une des plus importantes en France, on le sait bien.
Bafétimbi Gomis a été foré à St-Etienne, mais il n’a pas hésité a changer de camp en 2009, après être devenu un attaquant incontournable de Ligue 1.
Niveau trahison, on étai déjà pas mal, mais il a quand même décodé d’en rajouter une couche en évoluante quelques années plus tard à l’OM, coup dur pour les supporters stéphanois, il faut le dire.

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : CFCUnofficial (Chelsea Debs)

Gonzalo Higuaín, de Naples à la Juventus (en 2016)

A priori Naples et la Juve ne sont pas non plus les plus grands rivaux d’Italie. Mais pour Naples, à partir du moment ou un jour quitte le club, il devient un traite. Dans les rues de Naples on voyait des maillots brulés ou dans les poubelles de la ville, bref les supporters ont mal vécu se transfert.

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Burak Yilmaz, qui a été à Besiktas (2006-2008), Fenerbahçe (2008-2010) et Galatasaray (2012-2016)

On affaire à un gros traitre turc, Yilmaz, qui avant d’aller en France, est passé par tous les plus grands clubs turcs sans se poser trop de questions.

Je pense qu’il y a pas trop de chose à ajouter, avant d’être à Lille, Yimaz est allé partout en Turquie, ce qui forcement n’a pas été apprécié par l’ensemble des supporters du championnat Turc.

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Et enfin, plus récemment ces joueurs qui ont été formé au PSG et qui sont désormais à l'OM

Bakambu, Guendouzi, Gueye, Harit, Saliba, tous ces joueurs qui évoluent actuellement à l’OM ont en fait été formés en région parisienne. Et ouiii désolée de vous décevoir, mais tous ces braves gaillards on en fait trahis leur club de formation. Après on leur en veut pas (certain parisiens un peu quand même), c’est la vie.

Crédits photo (CC0 1.0) : Supporterhéninois

J’espère que ça vous a pas trop fait grincer les dents, apparement il n’y a pas de principes dans le foot.