Chaque année, on apprend plein de nouveaux mots. Mais pour les amoureux de la langue française que nous sommes (genre la langue française si je peux l’inviter à dîner, l’épouser et lui faire des enfants je réalise mon life goal ultime), il y a certains mots que nous utilisons souvent sans être vraiment capables de les définir. Ils sont figés dans des expressions sans qu’on ne sache plus ce qu’ils veulent dire. Et figer une langue, c’est nul. Parce qu’après ça fait une langue rigide et de rigide à frigide il n’y a qu’un f. Jouez pas aux plus cons.
Le lustre n'est pas qu'un simple luminaire de riche
Dans l’expression, « ça fait des lustres qu’on ne s’est pas vu ». Le lustre est une période de 5 ans. C’est un terme d’origine religieuse. AH BAH OUAIS ÇA VOUS EN BOUCHE UN COINCOIN ÇA COMME DISENT LES CANARDS.
Un for, ça n'a rien à voir avec Fort Boyard en fait
Dans l’expression, « en mon for intérieur ». Le for intérieur est le tribunal de la conscience. WHAAAAAAT ? Ouais. Même si ta conscience pèse pas lourd, il semblerait qu’il y ait la place d’y foutre un tribunal avec un juge, des avocats en robe et des gens accusés pour des crimes graves. C’est pas joli joli.
Une lice
Dans l’expression, « le joueur entre en lice demain ». La lice, anciennement, était une palissade puis est devenu le champs clos dans lequel se déroulaient les tournois et joutes. Genre ça c’est une lice :
Alors que ça c’est une hélice et on n’a jamais changé son sens depuis l’invention de l’humanité par Dieu ou les extraterrestres ou les singes.
Férir, l'origine de "féru" (et non, ce n'est pas du tout une injonction à faire rigoler son audience)
Dans l’expression, « sans coup férir ». Férir signifie frapper. La langue française a gardé son participe passé : féru, dans l’expression « être féru de quelque chose ».
Un crible
Dans l’expression, « passer au crible ». Le crible est un tamis. Un tamis c’est comme un ami mais qui aime bien faire des petits tas. Un cible c’est aussi une « technique algorithmique permettant d’approcher le cardinal de certains ensembles de nombres » d’après Wikipédia et j’ai rien compris à kesskeu ça voulait dire.
Un fur
Dans l’expression, « au fur et à mesure », fur et mesure sont en fait synonymes et signifie tous les deux une proportion marquant une progression. Donc inutile de dire que vous mettez le rôti au fur, tout le monde vous méprisera. En revanche vous ne trouverez le mot « fur » nulle part ailleurs car il fait partie des mots qu’on utilise que dans une seule expression française.
Bée n'est pas que le moyen d'expression du mouton
Dans l’expression, « bouche bée ». Bée est le participe passé du vieux verbe « béer » qui signifie grand ouvert ou « sidéré ». On a aussi conservé son participe présent : un trou béant.
Le huis n'est pas éloigner de l'huissier
Qui ne subsiste plus que dans le mot composé « huis-clos ». Le huis est l’ancien nom de la porte (d’où huissier et huisserie). Voilà une information cocasse et insolite à donner à votre huissier la prochaine fois qu’il viendra vider votre appartement de tous vos meubles, y compris le rice-cooker (c’es gens-là ont vraiment un for intérieur super nul).
Une sellette
Dans l’expression « être sur la sellette ». La sellette était un petit siège bas sur lequel on faisait asseoir les accusés. Donc entre nous, être sur la sellette c’est vraiment pas une position confortable. Limite c’est mieux d’avoir le cul entre deux chaises.
Une aune (vous ne regarderez plus votre avant-bras de la même façon)
Dans l’expression « au lieu de mesurer ce qui est bon pour soi à l’aune de ce qui est bon pour tous, l’homme procède en sens contraire ». L’aune était d’abord l’avant-bras avant de devenir une unité de mesure.
Ça en fait un paquet de mots qu’on utilise mal dis donc.