Certainement jaloux du titre de MVP remis au « Most Valued Player » en NBA, la 1ère Division Française se dote en 1988 d’un trophée destiné à récompenser le meilleur joueur du championnat chaque saison. La 1ère division deviendra la Ligue 1, les Oscars du Foot adopteront un nom un peu moins paillette (et un peu plus sérieux) avec les Trophées UNFP, mais le palmarès consacrera les valeurs sûres de notre championnat et leur ouvrira la voie aux sommets européens pour certains d’entre eux. Morceaux choisis de ce Panthéon de la Ligue 1.
- Zinedine Zidane (1996): Le meneur de jeu girondin n’est pas encore la personnalité préférée des Français, mais est déjà le footballeur préféré de l’UNFP. Elu meilleur espoir deux saisons auparavant, Zinedine construit sa légende en succédant à …Vincent Guérin au palmarès… Si, si. Il signera dans la foulée à la Juventus et obtiendra le Ballon d’Or en 1998. Ce que Vincent Guérin aura un peu plus de mal à faire, bizarrement.
- Ali Benarbia (1999): Le joueur qu’il fallait avoir dans ses rangs en cette fin de siècle dernier. Champion avec Monaco en 1997, Ali remet ça avec Bordeaux en 1999 au sein d’un carré magique nouvelle génération : Benarbia- Micoud-Wiltord-Laslandes. (c’est pas comme ça que vous voyiez le carré magique hein ?). Cette belle série de titres et de récompenses s’est subitement arrêtée avec sa signature au PSG la saison suivante. La malédiction continue.
- Didier Drogba (2004): 32 buts dont 11 en Coupe d’Europe et la plus belle réalisation de la Ligue 1, une finale de l’UEFA et la reconnaissance éternelle, et donc largement exagérée, des supporters de l’OM… Didier Drogba aura fait beaucoup de choses en une petite saison passée sous le maillot olympien. Peut-être trop, puisque l’Ivoirien fera ses valises pour Londres et pour un titre de champion d’Angleterre avec Chelsea, son premier trophée depuis la Coupe George Tainturier avec Levallois en 1996 (que Vincent Guérin n’a jamais gagné non plus)
- Michael Essien (2005) : Les Lyonnais, pourtant champions, n’avaient pas eu le titre de meilleur joueur en 2004, celui de 2005 officialisera le début de l’hégémonie des Gones sur la Ligue 1. Essien incarne à lui seul la force de cette équipe, peut-être la meilleure formation de l’OL, et le Trophée UNFP passera de main en main dans le vestiaire lyonnais durant quelques années, avec Juninho, Malouda et Benzema. Devenu depuis un millionnaire parmi d’autres dans le vestiaire de Chelsea.
- Pedro Miguel Pauleta (2002 et 2003) : Pour sa première apparition en Ligue 1, L’Aigle des Açores (le dénommé Pauleta) claque un triplé au futur champion de France nantais. Il plantera finalement 91 buts avec les Girondins en 130 apparitions et remporte deux trophées d’affilée, une première. Mais le véritable tour de force du Portugais sera de ne pas s’effondrer en signant au PSG en 2003 avec deux titres de meilleur buteur du championnat. Un mythe donc.
- David Ginola (1994): Il y avait un joueur avant l’homme qui le valait bien de l’Oréal. Il est alors au sommet de son art avec le PSG, après avoir été tout de même « le plus grand criminel » de France selon Gérard Houllier et son centre bien pourringue contre la Bulgarie quelques mois avant. Symbole de l’équipe de France version « poissards », coincés entre Platini et Zidane.
- Marcello Gallardo (2000): Dans la prestigieuse lignée des brillants meneurs de jeu de River Plate (Francescoli, Ortega, Aimar, Lucho González…), Gallardo illuminera de sa technique le jeu d’une formation monégasque qu’il enverra au titre. Avant un parcours plus classique : baston dans les couloirs du Vélodrome avec un membre du staff de l’OM, mise à l’écart de la sélection argentine en raison d’un embonpoint persistant et signature sur le banc du PSG avant un retour à Buenos Aires, la tête remplies de belles images.
- Eric Carrière (2001): le plus grand joueur amateur parmi les professionnels ? Un physique de de crevettes de joueur de bridge, mais une qualité de passe presque inégalée. Il explosera sur le tard mais gagnera tout de même 4 championnats, 2 Coupes de France, une Coupe des Confédération et une Coupe Intertoto. Tout ça pour finir au Dijon FCO… Chienne de vie.
- Sonny Anderson (1997): Meilleur buteur, puis Champion avec Monaco, et transféré à Barcelone, rien que ça, pour 125 millions de francs, soit à peine plus que le prix actuel pour un attaquant de 20 ans ayant planté 3 buts en amical. (Et après on dit que le marché des transferts, c’est pas n’importe quoi…). Reviendra à Lyon qui voulait faire oublier… Caveglia, pour finir VRP au côté de Jean Michel Aulas.
- Marco Simone (1998): A l’époque le duo Simone et Maurice forme un duo redoutable, sans déconner en plus, et réhabilite du coup les prénoms d’avant la guerre. Puis Marco l’italien du Milan pourrira l’ambiance au PSG qui n’avait pas besoin de ça, se laissera pousser le bouc et se coiffera comme un dessous de bras en consultant sur Canal Plus, tout en ayant pris le temps d’être champion avec Monaco.
Et vous, vous auriez mis qui ? (liste complète sur Wikipedia)
Top écrit par Alex, topiteur en devenir