Ayé, fini. La première coupe du monde africaine a rendu son verdict avec la victoire espagnole, sans grande surprise au final. Qu’en retiendra-t-on dans quelques années quand on essaiera péniblement de se souvenir de ce qui nous avait marqué pendant ces 30 jours africains ? Quelques images fugaces positives et d’autres moins, marquant les deux faces d’un même événement : les grands gagnants, triomphant pour certains et de l’autre les grosses déceptions, ceux qui aimeraient rayer de leurs esprits ces souvenirs coupedumondesques. Gros plan sur le Top 10 des bonnes têtes de vainqueurs
- Paul le Poulpe : la nouvelle star à 8 pattes. Quand on voit les résultats calamiteux de certains consultants sur les sites de paris en ligne et qu’on se dit qu’un mollusque fait mieux… Attention tout de même à la concurrence de Mani le Perroquet, même si ce dernier s’est lamentablement planté en finale. A officiellement posé sa candidature à la présidence de la FFF.
- La morale sportive : les espagnols, les meilleurs et de loin sur ce tournoi et depuis quelques années, ont gagné. Ceux qui refusent de s’entraîner pour sauver le soldat Nico, ceux qui cachent leur médiocrité collective en se réfugiant derrière des erreurs d’arbitrage, certes flagrantes, ou encore ceux qui crient au scandale de jouer avec un ballon de plage, le même pour tous, sont finalement à leur place.
- L’équipe espagnole : paradoxalement sûrement pas à son meilleur niveau, comme les autres équipes, mais suffisamment pour enfin accrocher une étoile sur son maillot rouge. Et le tout malgré la transparence de Torrès, la coiffure de Puyol et la moustache trop fournie de Del Bosque… Bref un petit exploit pour ces habituels looser magnifiques.
- Diego Forlan : on attendait beaucoup de stars, dont il ne faisait sans doute pas parti. Soulier d’or 2009, mais un peu plus en retrait en 2010, la buteur à la gueule d’ange a su tirer toute son équipe, moyenne, vers le haut par sa détermination et sa capacité à marquer au bon moment. Bref un vrai buteur, qui ne devrait pas tarder à avoir sa statue à Montevideo.
- L’Afrique du Sud : on doutait de sa capacité à organiser sans problèmes, de sécurité notamment, un grand événement planétaire. C’est fait. On ne dira pas que les problèmes de l’Afrique du Sud seront réglés comme par enchantement par cette coupe du monde, pas plus qu’ils ne l’étaient pas en Argentine en 78, pas plus que la France était si peu Black-Blanc-Beur après 98, mais c’est un début. A quand les JO ?
- L’Amérique du Sud, championne du monde des poules : après les français qui ont longtemps été champion du monde des matchs amicaux, voici les américains du Sud qui devaient tout écraser au point de se croire à la copa américa pendant 15 jours. Le Brésil et l’Argentine bien sûr ont eu leur moment de gloire, tout comme l’Uruguay, le Paraguay. Ephémère, mais c’est mieux que rien. Quoique…
- Larissa Riquelme : illustre inconnue avant le 11 juin, elle proposa de poser nue en cas de victoire du Paraguay. Et le fit finalement quand même après la défaite des siens. Lassana la généreuse, une femme qui tient sa parole, futur entraîneuse, mais plus vraisemblablement dans un bar… On a les stars qu’on mérite.
- Thomas Muller : encore inconnu il y a 1 mois (les puristes diront qu’il a fait une bonne saison au Bayern, comme si quelqu’un regardait la Bundesliga) il nous aurait presque fait aimer l’Allemagne. Petit fils de Gerd Muller (ou pas), sans grand style, mais sacrèment adroit, rapide et toujours bien placé. Fini même meilleur buteur… grâce à ses passes décisives. C’est compliqué la FIFA.
- France 98 : certes ce n’est pas un pas encore débarquement en masse, au final sur 23 ils sont encore peu, mais force est de constater que le foot français se france98tise plus que jamais. Ils prêchaient la « bonne » parole, l’échec de cette coupe du monde leur a donné raison. Un « président » maintenant sélectionneur, des joueurs consultants un peu partout, un défenseur buteur membre du conseil fédéral, d’autres qui rêvent de le devenir. Les prochains succès ou échec des bleus seront maintenant aussi les leur.
- Canal + : forcément quand on a en face des plateaux comme France 2 avec Manu Petit et Laurent Luyat qui déconnent sec, des nouvelles stars des grosses têtes comme Xavier Gravelaine, ou encore TF1 avec Denis Brogniart et Robert Pirès qui refont du Kho Lanta pendant 1 mois, la guerre des chaînes télé on la gagne. Presque par défaut. Mais la qualité des plateaux de C+, l’éclairage de certains consultants comme Denoueix par exemple sur le jeu espagnol font la différence.Vivement la Ligue 1.
Et vous, vous en voyez d'autres des grands vainqueurs ?