Les manuels de sexologie sont remplis de bons conseils pour « rendre fou l’homme de votre vie » ou « devenir une déesse du sexe » en environ 182 pages, à peu près une douzaine de leçons et à coup sûr trois torticolis. Ce que ces documentés ouvrages oublient toutefois de préciser, ce n’est pas ce qu’il faut faire en matière de sexe, mais plutôt tout ce qu’IL NE FAUT PAS faire. Certaines super bonnes idées n’en sont finalement pas, certaines phrases mènent à la crispation, certains gestes à la débandade. Voici les dix impairs à ne pas commettre au lit avec un mâle, vu par Grazia…
- L’envoyer d’office à la douche: D’accord, c’est sur la piste brûlante du Macumba que vous venez de rencontrer l’enflammé Paulo. Eh bien, pourtant, ne lui demandez pas de passer à la douche. Un Paulo, même dégoulinant, ça a des sentiments. Solution ? Non pas fermer les narines sans respirer pendant la demi-heure qui vient, mais prononcer très exactement les mots suivants : « Humm, j’ai trop envie de prendre une douche avec toi. Tu me rejoins ? » Figurez-vous que la cabine et le jet frais constituent même un endroit très agréable pour se découvrir à deux.
- Mentir sur la fin de vos règles: D’habitude, elles durent cinq jours, parfois quatre, mais de toute façon à la fin il n’y a presque plus rien. Alors bon, c’est vendredi, on ne va pas en faire toute une histoire… Donc « oui, oui, mes règles sont finies, génial, hein ? » avez-vous assuré une demi-heure plus tôt, croyant que, par un pouvoir magique, cette formule allait tout stopper...
- Lui demander d’arrêter son cunnilingus: A priori, jusqu’ici, tout s’est bien passé. « Il » a disparu entre vos cuisses et c’est même assez bon. Mais vous ne vous sentez pas encore assez détendue pour jouir avant une bonne demi-heure, ou bien au contraire il bosse tellement bien que vous rêvez maintenant d’une pénétration. Sachez que votre « prends-moi maintenant ! » perturbe souvent le lécheur en pleine action. « Ben quoi, je sais pas m’y prendre ?» va-t-il immédiatement se mettre à culpabiliser. Ne faites donc pas appel à son sexe mais à son romantisme : « Mon chéri, embrasse-moi, je voudrais tellement sentir ta bouche sur mes lèvres… »
- Faire des blagues parce que vous êtes gênée: Il y a les complexées qui s’excusent en plein coït d’avoir pris du gras au bide à cause de leur passion pour le surimi-rillettes, les pseudos-rigolotes qui sortent des vannes de bidasses pour masquer leur immaturité (« secoue-le donc, c’est du cul, pas du sucre ») et celles qui perdent toute contenance. Ca l'homme, souvent, il aime pas.
- Chevaucher si fort que zoup ! il sort: Emportées par la chevauchée, certaines commettent l’erreur de monter un peu trop haut, au point que le membre érigé quitte l’humide et coulissant domicile qu’il s’était trouvé. Qu'en pense alors le propriétaire ? Non pas que la cavalière est maladroite, mais qu’elle doit avoir l’habitude des pénis vachement plus gros et plus longs, et que lui n’a pas « assez » à lui offrir. Heureusement, cette pensée parasite fort désagréable ne dure qu’une demi-seconde. Car… malheureusement, la cavalière ne s’est souvent pas rendu compte de la sortie de route et retombe à pleine force sur le pauvre pénis dégainé, qui s’écrase alors quelque part entre l’aine et le haut de la cuisse de la trop fougueuse amazone…
- Hurler comme une bête (alors que lui pas): L’amour, c’est une symphonie. Mieux vaut du coup que les instruments jouent ensemble… Alors que ces cris de plaisir devraient inciter le mâle qui les suscite à se pâmer à son tour, l’effet inverse se produit. Il a l’impression d’assister à un spectacle, se demande jusqu’à quel étage ça s’entend, se met à rire… plus ou moins intérieurement. Impossible de se joindre aux vocalises. D’où ce conseil aux sopranos : n’entamez le grand air du II que si vous entendez en écho quelques soupirs au minimum …
- Vous crisper parce qu’il a suggéré une sodomie: « Ah tiens, il a fait une erreur d’aiguillage. La fine pantomime, à base de pression au mauvais endroit, par laquelle un galant homme va tenter de suggérer à sa conquête qu’il est des voies non prévues par Dame Nature par lesquelles il aimerait pénétrer dans le trésor de son intimité, génère souvent chez la femme une même réaction : serrer les fesses. Il ne s’agit pas de vous laisser faire si vous n’en avez pas envie, mais juste de ménager la susceptibilité de votre amant. Plutôt que de résister, bouder ou vous crisper, détendez l’atmosphère en le grondant gentiment : « Tu veux tout, tout de suite, toi alors ! Laisse-nous un peu de temps avant de tout découvrir… » Après cette promesse, celui-là, sûr qu’il vous rappellera.
- Faire le hamster après votre fellation: Petit rappel : à un moment, ça va sortir ! Si vous n’avez pas envie de tout avaler, franchement, c’est un droit reconnu par la Constitution. Mais il est une erreur à ne pas commettre : c’est de tout garder en bouche tel un spermophile (Petit rongeur voisin de la marmotte) en répondant par des « mmm, mmm, mmm » à tout ce qu’il vous dit jusqu’à ce que vous partiez cracher dans un lavabo. Mieux vaut donc éviter d’emblée le geyser dans la bouche en en détournant le jet par cette habile proposition : « J’ai tellement envie de te voir jouir sur mes seins… Tu veux bien ? » Vos seins, eux, n’ont aucune raison de faire leur mijaurée.
- Vous étirer comme un escargot gluant après l’amour : Ouais, ouais, c’était super ! Que vous êtes contente ! Et hop, vous vous roulez dans tous les sens sur le matelas ! Vous levez les jambes tout en haut ! Vous tentez le poirier ! Maintenant que vous avez fait l’amour, vous êtes si merveilleusement à l’aise. Le problème, c’est le spectacle. Vous gluez. Vous béez. Vous dégoulinez. Donc, tant pis pour votre bien-être, mais essayez quand même d’un tout petit peu garder les cuisses fermées…
- Vouloir dénicher son « point G masculin »: Ce n’est pas parce que vous l’avez lu dans de mauvais magazines féminins qu’il faut forcément s’y essayer. Certes, les hommes peuvent éprouver du plaisir lorsqu’on stimule une zone proche de leur prostate par la voie anale… Mais des siècles de phallocratie ne les y ont pas préparés. Donc, avant d’enfiler des gants de chirurgienne et de farfouiller profond en demandant « et là ça fait quoi ?», il va vous falloir du temps. Commencez par des caresses extérieures sur les globes des fesses, en vous rapprochant insensiblement de la zone critique. S’il vous dit alors « Tu veux tout, tout de suite, toi alors ! Laisse-nous un peu de temps avant de tout découvrir… », c’est qu’il a lu cet article lui aussi. Pas un mauvais signe !
Et vous, vous en voyez d'autres ?