Il y a deux visions de Berlin. Pour les optimistes, c’est in, c’est branchouille, c’est underground, c’est arty, clubby, groovy, funky, sexy. Pour ceux qui ne sont pas sortis depuis 1989, c’est ghetto, guerrefroidesque et soviétisant. Laquelle des deux versions est la bonne ? Aucune, mon général. Car la capitale allemande ne se limite à aucune de ses deux dimensions. Ce serait oublier son riche passé culturel et historique, le dynamisme de son cinéma, la grande variété de ses attractions, et j’en passe et des meilleures que le Kinder Bueno. Alors, que faire à Berlin ?
- L’avenue Unter den Linden et la porte de Brandebourg : La première est une fameuse promenade berlinoise en raison des nombreuses institutions qui la bordent. La seconde fut partie intégrante du mur de Berlin, mais elle est désormais le symbole de l’unité retrouvé. C’est d’ailleurs ici qu’un certain John Kennedy aurait déclaré « Ich bin ein Berliner ». Ce qui, selon les traductions, revenait à crier à la face du monde Je suis un berlinois / Je suis un gros beignet.
- L’île aux musées (Museumsinsel) : Il y a fort à voir sur la petite île de la rivière Spree, puisque elle regroupe cinq musées prestigieux. D’où le nom. Car l’Île des après-midi pluvieux ça faisait beaucoup moins vendeur.
- Le palais du Reichstag : Il accueillit l’assemblée du Reichstag de 1894 à 1933, puis le Bundestag à partir de 1999 (le Parlement allemand). L’immense coupole de verre qui surmonte son architecture néo-classique contraste de manière surprenante. Sur place, le nom complet est le Reichstagsgebäude, à mes souhaits, merci.
- Le château de Charlottenburg : Le plus grand château de Berlin fut commandé par la reine Sophie-Charlotte, épouse de Frédéric Ier, comme résidence d’été. C’est vrai que ça correspond bien au profil de petite villégiature loin du tumulte de la ville.
- La Bebelplatz : Cette fameuse place est bordée par l'Opéra d'État, la cathédrale Saint-Edwige, l'Hôtel de Rome et la Alte Bibliothek. Elle est surtout tristement connue pour avoir été le lieu de l’autodafé ordonné par Goebbels en 1933, et on n’y brûlait pas des Picsou Magazine.
- Le Gendarmenmarkt : Les berlinois considèrent ce chef d’œuvre d’architecture néo-classique comme la plus belle place de la ville. Elle est flanquée de deux églises protestantes, dont une française, construite suite à la publication de l’Édit de Nantes. Une belle main tendue aux français opposants du catholicisme, quoiqu’ils ont appelé le schmilblick Französischer Dom. Fallait pas être trop sympa non plus.
- Le Kurfürstendamm : Longue de 3,5 kilomètres, cette avenue est surnommée les « Champs-Élysée allemands », tout ça parce qu’elle est bordée de magasins de luxe, cafés, restaurants, théâtres, cinémas et galeries d’art. Où sont-ils allés chercher ça ?
- Le Botanischer Garten : L’immense jardin botanique regroupe plus de 22 000 espèces, ce qui en fait l’un des plus grands d’Europe et du monde. Ça peut sembler une idée saugrenue d’aller se balader dans des serres tropicales alors qu’on est en vacances à Berlin. Pourtant, la température moyenne en été ne dépassant pas les 20 degrés, ça s’envisage.
- Checkpoint Charlie : Il fut l’un des postes permettant de franchir le mur de Berlin pendant la guerre froide, lorsque la capitale allemande était divisée deux secteurs : est et ouest. On y trouve quelques restes du mur mais pas les Drôles de dames.
- La Potsdamer Platz : Superbe exemple de renouveau urbain. De terrain vague après la chute du mur, la Potsdamer Platz est devenue un centre urbain majeur, composé de trois quartiers investis respectivement par DaimlerChrysler, Sony et Beisheim. La Cendrillon des villes.
Et aussi : l’Alexanderplatz, la Fernsehturm (tour de télévision), le château de Bellevue, le zoo de Berlin, le quartier de Kreuzberg…
Sources : Timeout, Tripadvisor, l'internaute, Cityzeum