Dernièrement, l’émergence des NFT (jetons non fongibles) permet à des gens fortunés d’acheter un peu tout et n’importe quoi sur internet. Ces derniers permettent de justifier de l’authenticité de l’objet virtuel acheté, ce qui veut dire que le seul « vrai » exemplaire appartient bien à une seule et unique personne. En gros on achète pas tant l’objet immatériel que son titre de propriété. Alors voyons un peu les trucs virtuels achetés le plus cher grâce à ces fameux NFT.
Une petite vulgarisation des NFT
Bon, avant qu’on aille dans le détail, il peut être utile de comprendre le principe des NFT et de la non-fongibilité. En gros la plupart de nos monnaies sont fongibles : vous avez un billet de 20 euros, moi aussi, on se l’échange et on se retrouve tous deux avec 20 euros. La valeur récupérée reste inchangée. Maintenant imaginons que votre billet de 20 euros vous a été donné par votre grand-père avant de décéder, il a une valeur « supérieure » pour vous puisqu’il représente sa valeur financière (20 euros) et sa valeur singulière (c’est le billet de votre grand-père). Cela veut dire que si vous me l’échangez, vous perdrez cette valeur affective qui ne pourra être remplacée et qui fait de ce billet quelque chose d’unique à vos yeux. La non fongibilité de votre billet est donc provoquée par sa « rareté ». Les NFT fonctionnent donc sur ce principe de rareté et de valeur qui fait qu’ils ne sont pas forcément échangeables entre eux. J’espère que c’est un poil plus clair.
57,8 millions d’euros pour un tableau
C’est l’artiste américain Beeple qui a vendu son oeuvre « Everydays : 5000 first days » pour 69,3 millions de dollars. L’oeuvre représente une mosaïque d’images et de dessins qu’il a produit au quotidien pendant 5000 jours (c’est un peu le titre de l’oeuvre en fait). La somme est absolument gigantesque mais bon, chacun fait ce qu’il veut de sa thune.
Un demi million de dollars pour un mème
Ouais ça parait fou mais un acheteur a déboursé 500 000 dollars (à peu près 470 000 euros) pour récupérer une version remasterisée du mème « Nyan Cat ». Alors ça ne veut pas dire que vous ne pouvez plus l’utiliser, ça veut juste dire que le payeur en est le détenteur officiel. Ouais je sais, ça peut paraître étrange comme principe.
2,9 millions de dollars pour le tout premier tweet de l'histoire
Le fondateur du réseau social, Jack Dorsey, a mis en vente son tout premier tweet (que vous pouvez voir en dessous) et celui-ci a été acheté 2,9 millions de dollars. Être le propriétaire du premier tweet de toute l’histoire c’est classe, mais en vrai y’a quand même un paquet de trucs à faire avec près de 3 millions de dollars, non ?
560 000 dollars pour un article de presse
Kevin Roose, journaliste au prestigieux New York Times, a vendu l’un de ses articles pour la coquette somme de 560 000$. Bon en plus l’article traitait des NFT et de l’achat d’œuvres par leur biais donc ça fait un peu le serpent qui se mord la queue, mais en attendant la vente a eu lieu et ne sachant pas quoi faire de cette information je vous la donne.
400 000 euros pour une maison virtuelle
Vous avez bien lu. Le principe d’une maison virtuelle ? Bah c’est que c’est une oeuvre d’art. Elle n’existe pas matériellement. En gros c’est une artiste canadienne du nom de Krista Kim qui a vendu sa « maison sur mars » (que vous pouvez visiter dans la vidéo ci-dessous) et qui signe par la même occasion la première vente immobilière entièrement virtuelle de l’histoire.
688 888 dollars pour une oeuvre réalisée par un robot
Le robot baptisé Sofia a réalisé une oeuvre d’art numérique avec son créateur David Hanson et l’artiste Andrea Bonaceto. L’oeuvre en elle même est une vidéo de 12 secondes où l’on peut voir la peinture originale de Bonaceto être « réinterprétée » par le robot Sofia (visible dans le tweet ci-dessous). De l’art digital fait par un robot perso je trouve ça cool.
6,6 millions de dollars pour une vidéo de 10 secondes
C’est encore l’artiste Beeple qui a créé cette oeuvre sous forme de vidéo représentant des passants dans la rue qui marchent devant un Donald Trump géant allongé. Cette séquence que vous pouvez évidemment voir gratuitement ci-dessous avait été achetée par le collectionneur Pablo Rodriguez-Fraile en 2020 pour à peu près 67 000 dollars et il l’a revendu près de cent fois son prix d’achat initial. Incroyable.
6 millions de dollars pour 10 artworks
L’artiste Grimes a vendu sa collection de dix artworks digitaux qu’elle a créé en collaboration avec son frère. Cette collection intitulée « War Nymph » est restée sur le marché de la vente moins de 20 minutes avant qu’un acheteur ne débourse 6 millions de dollars pour l’avoir. Ouais c’est fou bordel. Bon après c’est le principe des collectionneurs hein.
7,5 millions de dollars pour un avatar
Les « cryptopunks » sont des avatars créés en 2017 au nombre de 10 000. Chacun de ces avatars est unique et représente donc la rareté suprême. Dernièrement, c’est le « CryptoPunk 7804 » qui a été vendu pour l’équivalent de 7,5 millions de dollars ce qui a valu à la pièce le surnom de « Mona Lisa digital ». C’est marrant parce qu’à la base les cryptopunks avaient été donnés gratuitement sous forme de cadeau. Enfin marrant… C’est particulier.
Vous pouvez aller voir les cryptomonnaies les plus débiles et les histoires les plus dingues autour du bitcoin, y’a des trucs vraiment étonnants.
Sources : Blog du Modérateur, Le Point, Presse-Citron, Huffington Post, Clubic, Ouest France, Design Boom.