Après 8 ans de sarcasmes, d'énigmes médicales et de toxicomanie sur lieu de travail, le Docteur House a officiellement tiré sa révérence. Et même si l'horrible caractère du génie n'illuminera plus nos soirées télé, il y a au moins dix choses qui ne nous manqueront pas.
(MAJ mars 2013)
- Le climat anxiogène
Une série qui se déroule à l'hosto n'est pas la chose la plus rassurante qui soit. Quand en plus elle fait défiler à longueur d'épisodes des maladies plus rares et incongrues les unes que les autres avec une farandole de symptômes que seul Docteur House est capable de détecter, on a tendance à se ruer sur Doctissimo dès la coupure pub afin de vérifier qu'on a juste la gastro et pas un empoisonnement au phéochromocytome. - Le déni de Lupus
Ce n'est jamais un Lupus. Jamais. D'ailleurs le Lupus n'existe pas, c'est juste une maladie inventée de toutes pièces par des médecins à court d'idées. Malheureusement House est arrivé et a dévoilé au monde l'horrible vérité. Depuis nous vivons dans l'angoisse. - Le masochisme du docteur Wilson
Même s'il est arrivé qu'il en colle une à son tortionnaire, Wilson est quand même une victime. D'un autre côté, il tient la main de petits cancéreux en phase terminale avec un air compatissant très énervant alors on comprend qu'House passe son temps à l'embêter. - Le va-et-vient des souffre-douleurs ou la valse des licenciements et embauches
House vire au moins deux sbires tous les deux épisodes, ou ils s'enfuient en affirmant qu'ils ne reviendront jamais se faire traiter d'abrutis par un boiteux mal rasé à l'humour plus que lourdingue. Et pourtant, comme par miracle, ils reviennent toujours. Un peu comme de l'herpès. - les rôles féminins interchangeables
En dehors du Docteur Cuddy, super boss en talons aiguilles, les femmes de l'équipe d'House sont plus ou moins les mêmes, physiquement et moralement. Entre Numero 13 et Cameron, franchement, quelqu'un s'est aperçu du changement ? - La claudication comme summum de l'élégance
Tout le monde s'est mis à boiter et à arborer une canne à flammes juste parce que Greg House le fait avec classe. Heureusement qu'il a une canne et pas un sac à coloscopie... - Le diagnostic sorti de nulle part
Regroupant les meilleurs des meilleurs sous la férule du Docteur fouettard, ce département est uniquement voué au traitement des maladies extrêmement rares. En gros, il leur suffit de quelques jours pour détecter une anomalie génétique touchant 1% de la population ayant été en contact avec un chimpanzé à poil ras du Mozambique lui-même infecté par la puce vicieuse du Guatemala intoxiquée aux métaux lourds. Inutile de dire qu'ils ont guéri le cancer pendant leur pause déjeuner. - Les mots compliqués et les questions existentielles
L'empathie, symptôme ou sentiment humain ? La thrombose au cerveau, une métaphore de la dégénérescence de l'être face à l'infini? C'est déjà pas évident de découvrir qu'on a certainement une collection de maladies incurables, alors en plus admettre qu'on est con, merci. - l'attirance malsaine pour un anglais quinquagénaire, désagréable et dépenaillé
Mais on a envie de jouer au docteur avec House. Même si les consultations qu'il effectue comme une corvée sont de grands moments d'humiliation. House rend maso et gérontophile. C'est grave docteur ? - Passer pour un rustre qui n'est pas sorti de sa grotte depuis 2004
Si on n'a jamais regardé House MD, tout le monde vous regarde de travers et parle pendant des heures de machin-cythose et de diagnostics différentiels pendant que vous, vous n'entravez rien, si ce n'est votre mort très prochaine. Mais rassurez-vous, CE N'EST PAS UN LUPUS.
Et vous, quelles sont les pathologies barbares que vous ne regretterez pas quand House prendra sa retraite ?